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Run est une geste. Comme dans la chanson de geste médiévale, on y trouve la parole, le chant, le mime, tout ce qui permet de donner à l'action décrite un caractère héroïque. Car Run (Abdoul Karim Konaté) - ce personnage qui n'arrête pas de courir - est un héros qui choisit son destin à chaque étape. Il tente de s'intégrer, de saisir les opportunités, mais finit toujours pas s'enfuir, car ce qu'on lui propose ne lui convient pas : "Je m'appelle Run, et si je m'enfuis, c'est pour défendre ma liberté". Il fuit la violence de la tradition qui l'obligerait à tuer son maître, il fuit la mangeuse de foire qui l'entraîne dans un cycle sans futur, il fuit l'avilissement des jeunes Patriotes. Toujours il fuit ceux qui se prennent pour Dieu.
En cela, ses trois vies traversent l'Histoire de la Côte d'Ivoire contemporaine : le rêve de grandeur (se rapprocher de Dieu en devenant faiseur de pluie), le miracle ivoirien (assistant de la dévoreuse Gladys) et la décadence (jeune Patriote défendant l'ivoirité). A chaque fois, ce sont les sources de la violence qui sont interrogées et Run court pour ne pas s'y laisser enfermer. C'est ainsi qu'apparaît la magnifique ambition du film : concentrer l'Histoire de la Côte d'Ivoire des vingt dernières années dans un personnage de fiction. (lire la suite sur le site d'Africultures en lien)
En cela, ses trois vies traversent l'Histoire de la Côte d'Ivoire contemporaine : le rêve de grandeur (se rapprocher de Dieu en devenant faiseur de pluie), le miracle ivoirien (assistant de la dévoreuse Gladys) et la décadence (jeune Patriote défendant l'ivoirité). A chaque fois, ce sont les sources de la violence qui sont interrogées et Run court pour ne pas s'y laisser enfermer. C'est ainsi qu'apparaît la magnifique ambition du film : concentrer l'Histoire de la Côte d'Ivoire des vingt dernières années dans un personnage de fiction. (lire la suite sur le site d'Africultures en lien)
FaRem
Avec ce titre et en voyant le début, je m'attendais à un bon petit thriller très bien rythmé malheureusement, on est loin, c'est même tout le contraire. L'idée de départ n'est pas mauvaise avec les trois périodes ou plutôt les trois vies de ce jeune qui réapparaissent par flashbacks seulement, l'intrigue est très brouillonne entre réalité et ambiance mystique, j'ai eu beaucoup de mal à cerner l'histoire et le but de ce film et à vrai dire, je me suis vraiment ennuyé. Les trois histoires sont inégales par exemple celle avec la femme qui se goinfre frôle souvent le ridicule et malheureusement l’interprétation peu convaincante des acteurs (pas tous) ne donne pas spécialement envie de s'accrocher pour tenter d'apprécier ce film qui manque avant tout cruellement de rythme.
traversay1
Conté sous forme de fable cruelle, Run évoque dix ans de l'histoire récente de la Côte d'Ivoire, marqués par la guerre civile, à travers un destin individuel. L'ambition de Philippe Lacôte est grande, le scénario n'est pas vraiment à la hauteur, mais la mise en scène vient à son secours, vive et énergique ou plus allégorique. Voici donc l'histoire d'un jeune homme qui n'a pu devenir faiseur de pluie comme il le souhaitait et qui va suivre un chemin cahoteux contre les embrigadements et vers une forme de liberté, dût-elle passer par la violence. Construit sur de nombreux flashbacks, avec une voix off, parfois guindée, pour guider le spectateur, Run montre à son tour que le cinéma africain palpite encore, malgré les difficultés économiques. Cette année, du nord au sud du continent, plusieurs films ont eu un accès international : L'oranais, Timbuktu (le meilleur), Run et Layla, entre autres. Entre réalisme et onirisme, leur équilibre est instable, mais tant qu'il y a de la vie ...
Le début du film nous en donne tout de suite le ton : Run, jeune ivoirien, s'avance dans une salle bourrée de monde, arme à la main. Quelques instants plus tard, il s'enfuit. Run vient d'assassiner le premier ministre du pays et se remémore son parcours. Parfois maladroit dans sa réalisation, "Run" ne manque pas de qualités, brossant le portrait sans concessions d'un jeune homme qui n'a jamais pu choisir sa vie et qui a toujours fui les vies qu'il ne voulait pas. A travers son parcours, aussi cruel que poétique, le réalisateur fait un état des lieux de la Côte d'Ivoire, nous montrant toute une génération vouée à ne pas pouvoir choisir son destin et à laisser les événements dicter leurs vies. Run, pris dans ce processus, ne se laisse pas faire et s'enfuit dès que bon lui semble. Mais la fuite n'est pas une fin en soi et en cela, le film est relativement pessimiste, n'hésitant pas à être violent quand il le faut. Pas toujours convaincant, "Run" n'en est pas moins un film ambitieux qui mérite certainement d'être vu, ne serai-ce que pour la qualité de son personnage principal.
Loïck G.
Pour parler des 10 années de crise qui ont agité la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, le réalisateur franco-ivoirien, déjà l’auteur d’un documentaire sur le sujet, adopte quasiment le ton de la légende , celle d’un gamin qui ne peut que choisir le chemin que le destin lui a tracé. Il se rêvait faiseur de pluie, sage donc et pacifique, et le voici au bout de la route aux prises avec les démêlés politiques des jeunes patriotes dont les exactions terrorisent la population. Deux extrêmes parfaitement analysés (avec une pointe de naïveté ) dans un film qui regarde la vérité en face et la restitue telle qu’elle ! Au début ça surprend et puis on se laisse gentiment embarquer.
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Raphaël O
Ce thriller dramatique de Phillippe Lacôte est certes interprété par des comédiens plutôt convaincants (à quelques exceptions près...) mais le récit inégal et souvent confus manque cruellement de rythme et laisse un rapide et profond sentiment d'ennui.
Un film au titre très ironique...Bof.
Un film au titre très ironique...Bof.
BeatJunky
Mouais, bof.... J'ai trouvé le truc un.peu brouillon et pas bien passionnant. Niveau réalisation, pas extraordinaire à mon avis mais pas dénué de bonnes parties pour autant. Quelques passages sont marquants mais j'ai eu du mal à capter l objectif visé: Que faut il en sortir? Pas très clair de ce côté mais on peut le film donne au moins une idée de la misère dans laquelle vit le pays et ce, même si ce n est qu une fiction. Intéressant de voir comment certains individus qui, s ils savent tchatcher et se faire écouter, peuvent réussir à endormir cette population et accéder au pouvoir. Population qui n a d autres choix que d espérer que ces beaux discours ne soient pas des paroles en l air et garder l'espoir de voir leur condition s améliorer. Malgré les bonnes intentions du projet, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher notamment à cause de l interprétation très moyenne, mais aussi de la mise en scène un peu trop brouillon à mon gout. Heureusement, quelques passages comme "la mangeuse" sont assez drôles, ils évitent au film la note sous la moyenne! Passable....
Ce docu-fiction politique haletant nous plonge dans la Côte d'Ivoire de Laurent Gbagbo, Nous montrant comment ça fonctlionnait, sans prendre parti. Très fort. On attend le film qui évoquera les partisans d'Alassane Ouattara.
Philippe Lacôte nous l'avait promis en 2015 à Visions d'Afrique...
Philippe Lacôte nous l'avait promis en 2015 à Visions d'Afrique...
Un bon film en sélection Un certain regard à Cannes. Le réalisateur a un réel talent pour raconter son histoire, directement inspirée des évènements de ces dernières années en Côte d’Ivoire. Il faut sortir des canons purement occidentaux pour entrer dans sa narration, qui réussit avec finesse à introduire quelques éléments de merveilleux et de fantastique. L’utilisation des flash-backs, maîtrisées n’est pas la moindre originalité du film. L’image est soignée, la musique judicieusement composée. Certes le film n’est pas exempt de défauts : quelques baisses de rythmes, certains acteurs pas toujours très bien dirigés. A voir pour découvrir une vision neuve du cinéma africain
Vu à Cannes. Film fascinant, étude fine d’une Afrique en pleine mutation et qui se cherche, magnifiquement illustrée par le parcours du héros : « faiseur de pluie » mystique, manageur de « mangeuse professionnelle » (!), puis racketteur-flambeur matérialiste, enfin vengeur d’une cause politique qui lui échappe. Le film montre intelligemment comment un même personnage peut, au gré des aléas, passer d’une vie à l’autre. Le jeu de l’acteur principal est d’une intensité rare. A voir !!
Prise d'images correcte, prise de son correcte.L'histoire est assez correctement emmenée mais non plausible. Le reste c'est une véritable désastre. Les dialogues sont ridicules, les acteurs sont d'une nullité... et pourtant habituellement les acteurs africains sont assez bon. Ce navet est un véritable charabia
Intéressant politiquement. On y voit les bandes des Jeunesses Patriotes qui sont le bras armé des politiques qui veulent diviser le pays. Ceci à travers l'évolution d'un jeune venu de d'un petit village qui les suit un moment à Abidjan, avant de se rendre compte de leur côté mafieux...
Prise d'images correcte, prise de son correcte.L'histoire est assez correctement emmenée mais non plausible. Le reste c'est une véritable désastre. Les dialogues sont ridicules, les acteurs sont d'une nullité... et pourtant habituellement les acteurs africains sont assez bon. Ce navet est un véritable charabia
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