Pour son premier long-métrage, Dyana Gaye a choisi trois villes de tournage : New York, Turin et Dakar. Née d'une mère franco-italo-malienne-sénégalaise et d'un père sénégalais, ce mélange des cultures prédomine dans Des étoiles, où elle y filme les différentes facettes de l'exil : "Je souhaitais prolonger cette idée du voyage, des trajectoires que l’on trace dans une existence."
En parallèle de chacune de ses réalisations, Dyana Gaye compile des morceaux de musiques qui vont l'accompagner tout au long du processus de création. Pour Des étoiles par exemple, elle a remis une playlist d'une vingtaine de chansons à sa scénariste et son compositeur : "On trouve une grande variété de genres, avec une dominante de jazz mais aussi de la musique populaire italienne, sénégalaise ainsi que du classique et du rap". Le titre Des étoiles est même inspiré de la chanson "Les Etoiles" de la chanteuse, guitariste et pianiste américaine Mélody Gardot.
Ce premier long-métrage marque la rencontre entre Dyana Gaye et la scénariste et écrivaine Cécile Vargaftig. C'est également la première fois que la réalisatrice co-signe un scénario : "Cette collaboration a été extrêmement riche, précieuse, libératrice, structurante". Un travail à quatre mains, élaboré à la manière d'une conversation entre les personnages et les pays qu'ils découvrent.
Avant de sortir en salles, ce premier long-métrage de la réalisatrice Dyana Gaye a été présenté en avant-première mondiale au Festival de Toronto, puis n'a pas cessé d'être à l'affiche de festivals du monde entier, comme celui du Film Francophone de Namur en 2013 où il a été présenté en compétition dans la catégorie Première oeuvre. En 2014, Des étoiles est présenté en compétition au Festival Premier Plan d'Angers, où il remporte le Grand Prix du Jury et le Prix du Public pour un Long Métrage Français. La réalisatrice sénégalaise a également été lauréate du prix de la Fondation Katrin Cartlidge lors du dernier Festival du Film de Sarajevo.
C'est déjà le compositeur Baptiste Bouquin qui était en charge de la musique originale sur le précédent film de Dyana Gaye, la comédie musicale Un Transport en commun (2009) ainsi que sur deux de ses films précédents. L'optique de cette nouvelle collaboration est dans la continuité des anciennes : "nous cherchons un espace musical pour une communication entre tradition africaine et tradition occidentale."