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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 2 février 2016
Si je regarde des films hong kongais, peu importe le genre, c'est vraiment pour ça, voir des trucs que l'on oserait nulle par ailleurs. Alors je peux me tromper, mais je ne crois pas avoir vu ça ailleurs, il y a des scènes je ne comprends même pas comment elles ont pu être tournées, comme ça a pu passer la censure. Alors je vais tout de suite parler du défaut du film qui l'empêche pour moi d'être le chef d'oeuvre ou du moins le grand film qu'il aurait dû être et qui le cantonne à être juste un bon film : la mise en scène n'a pas la folie du propos. C'était ce que j'avais aimé dans Full Contact par exemple, Ringo Lam en avait plus rien à foutre et n'hésitait pas à y aller à fond sans avoir peur du ridicule.
Là je dirai que c'est encore trop sage, surtout lorsque tu vois ce que tu vois. Je n'en dirai pas plus, faut le voir pour le croire.
Parce que franchement niveau nihilisme, détournement des codes, on fait fort. On se retrouve avec ce héros, gros, lâche, une victime née... mais qui s'occupe bien de sa mère, de sa fille, qui a une petite entreprise, qui aime sa femme (super bonne). Et très vite tout dérape assez logiquement (un mec moche avec une femme belle, je ne fais pas de dessin) jusqu'au moment où l'irréversible se produit et c'est ça qui est fabuleux dans ce film là c'est qu'on n'y va pas de main morte question irréversible... ça fait fort. Et ce n'est que le début, le film arrive à proposer une gradation, sans pour autant sacrifier son personnage de gros lard mou du genou, super peureux. Dans un autre film il serait devenu un pro de la gâchette, il aurait appris le kung fu ou que sais-je... là non...
En gros c'est un film à voir rien que pour la violence assez ultime qu'il ose proposer.
Run and Kill est l'un de ses fameux film hongkongais de la Cat III ces films excessifs et outranciers qui vont très loin dans le mauvais goût mais faisant passer tout cela grâce à un aspect très grand-guignolesque, je dois avouer que j'aime bien cela bien qu'ici c'est parfois très dur spoiler: une gamine se fait cramer vivant et ça plonge même dans l'humour noir total quand le père s'échappe avec dans ses bras le corps carbonisé de sa fille dont il va involontairement détruire la tête contre un mur.
La 1ère demi-heure est un peu molle, ça manque de rythme et c'est assez sage malgré quelques pointes de violence, en fait c'est le calme avant la tempête car la 2nde phase du film va très loin notamment les dernières 20 minutes d'une folie contagieuse, c'est très poussé dans un délire de violence presque cartoonesque, le personnage principal incarné par Kent Cheng d'apparence un gars brave plein de bonhommie va péter un câble suite à tous les horreurs et malheurs qu'il a subi et face à lui Simon Yam en vétéran de la guerre devenu barjot font la paire et se lâchent lors d'un final titanesque. C'est un cinéma particuliers, je crois que de nos jours on ne pourrait plus faire de tels films mais honnêtement ça vaut le coup d’œil.
Un soir de beuverie dans un bar, un père de famille (cocu) a le malheur de faire part de son souhait de se débarrasser de sa femme. Il signera là, sans le savoir, un long voyage en enfer et le début de la fin…
Run and Kill (1993) 烏鼠: 機密檔案 détonne d’entrée de jeu. Si bien qu’il faudra attendre la moitié du film pour enfin comprendre pourquoi ce film fut classé “catégorie III” à sa sortie spoiler: (une vieille femme défenestrée et une gamine de 10ans brûlée vive). Car toute la première partie du film ne laisse jamais imaginer le degré de sadisme auquel nous, spectateurs, allons assister.
On y découvre un entrepreneur et bon père de famille bien sous tout rapport, peut-être un peu trop gentil, si bien qu’il ne cesse de se faire marcher dessus (c’est une victime patentée, doublé d’un gros lâche, à tel point qu’il ne parvient même pas à en vouloir à sa femme de lui faire cocu lorsqu’il la surprend au lit avec un autre homme). Cheng est “trop bon, trop ɔon” et ne cessera de se faire avoir, incapable de reprendre le dessus lorsqu’il s’enfonce inexorablement dans un engrenage funeste.
Billy Tang (Dr. Lamb - 1992) nous mène en bateau avec un début volontairement comique et grossièrement caricatural, avant de lentement mais sûrement virer de bord en nous entraînant dans une course à l’excès. Le scénario foutraque et l’accumulation de seconds-rôles auront fini par me perdre, ne parvenant plus à comprendre qui était qui. Mais la dernière dernière demi-heure outrancière et excessive relève le niveau et vire même au grand guignolesque spoiler: (lorsque Cheng récupère la dépouille de sa fille calcinée (qu’il garde dans ses bras comme une vulgaire poupée de chiffon) et qui perdra sa tête lors d’un sprint final).
Saluons aussi l’interprétation de Kent Cheng (surnommé “le gros” pendant tout le film), aux côtés du redoutable sadique Simon Yam.