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tomPSGcinema
762 abonnés
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1,5
Publiée le 2 mars 2017
Moyen métrage d'Antoine Barraud d'une durée d'une heure, "les Gouffres" n'est jamais vraiment convaincant malgré son mélange de drame et de fantastique qui était plutôt bien penser au départ. L'ensemble ne tient pas assez en haleine, la faute à une mise en scène guère séduisante et à une atmosphère pas suffisamment angoissante. Reste quand même la belle performance de Nathalie Boutefeu qui campe avec conviction une femme qui possède une bien fragile santé mentale.
Franchement c'est du grand n'importe quoi où se sont perdus Nathalie Boutefeu et Mathieu Amalric. Des images floues, des inconsistances narratives, impossible de savoir si le dernier tiers est révé où pas, tant cela n'a ni queue ni tête. Ce film est vide, à l'image du vide qui est censé fasciner. En lui même le film est complètement insuffisant pour susciter un intérêt. Le mode d'emploi me paraît indispensable.
Tentative ratée d’un fantastique intérieur à la française. Le récit est beaucoup trop opaque pour nous toucher, reposant uniquement sur sa métaphore centrale (une femme descend – littéralement – dans son gouffre intérieur et s’y perd). Même si les enjeux auraient pu être intéressants (le questionnement identitaire, le vacillement du rapport au réel, le retour du refoulé), tout cela demeure désespérément théorique et dévitalisé, d’autant que le cinéaste cultive une distance hautaine avec son spectateur (refus de jouer la carte du suspens, refus de jouer l’empathie avec son héroïne). Comment s’intéresser à ce récit où les personnages ne sont que des figures conceptuelles livrées à une allégorie par trop démonstrative (l’incommunicabilité, la frustration et la solitude existentielle) ? Tournant le dos au psychologique et au narratif, « Les Gouffres » se voudrait donc une pure expérience visuelle. Mauvaise pioche : l’afféterie permanente de la mise en scène, qui devient vite ostentatoire (usage à outrance du flou et du bougé de caméra) et qui tourne à l’exercice de style complaisant (rien de très ressenti dans cette descente aux enfers de soi-même où l’on croise quelques mineurs à poils : on est loin de la mise en scène tellurique d’un Grandrieux dans « Sombre », de l’hallucinante immersion mentale d’un Trividic dans « l’Autre » ou du travail sur l’inquiétante étrangeté de Kiyoshi Kurosawa auquel Barraud reprend platement quelques figures) ; tout cela confirme le côté poseur et prétentieux de la démarche du cinéaste. Pour un film qui se veut une expérience sensorielle, on reste cruellement de marbre. Et ces 65 minutes nous semblent interminables…
Superbe moment. Perdus dans ces gouffres de l'âme, on reste suspendu entre interprétation fantastique et psychologique. Une sorte d'au-delà du film d'horreur, d'outre-fantastique.