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shindu77
95 abonnés
1 611 critiques
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3,0
Publiée le 17 juin 2013
Un film plutôt intéressant en soi mais j'ai trouvé que cela manquait quand même de rythme et de rebondissement. Les 2 acteurs principaux sont bons, rien à redire à ce niveau là.
Célèbre pièce de Molière, Le Misanthrope est un grand classique du théâtre, et le film tournera autour de sa place de choix dans le cœur des comédiens, voyant dans les rôles de Alceste et Philinte des contradictions fortes qui en font des personnages si compliqués à interpréter, et donc si gratifiants.
Acteur d’une série médicale aussi populaire que navrante, Gauthier Valence (Lambert Wilson) se rêve de mettre en scène Le Misanthrope, qui reste pour lui l’une des plus grandes œuvres théâtrales. Nostalgique d’un grand acteur qui lui a apprit le métier mais qui s’est depuis retiré au nom de ses idéaux, il rendra visite à son mentor, Serge Tanneur (Fabrice Luchini). Malheureusement aigri et renfermé, ce dernier est peu enclin à remonter sur scène, dégoûté de la profession par toutes les magouilles et les traîtres du milieu. Mais face à l’honneur de pouvoir interpréter l’immense Alceste, même si Gauthier voulait se le garder jalousement, il acceptera d’effectuer une semaine de répétition, renouant avec les joies de la déclamation.
Deux grands acteurs qui se lancent le défit de qui sera le meilleur Alceste. Un combat d’ego plus que de talent, qu’on s’imaginait jouissif : de grande tirades enrichissantes saupoudrées d’humour piquant et intellectuel. Effectivement, les textes déclamés sont fort – quoique moins parlants qu’espérés – et certains passages sont ingénieux, comme le comptage des syllabes et d’autres débats sur la façon de jouer. Malheureusement, le résultat est bien moins efficace que prévu, la situation ronronnant plus que ce qu’elle n’explose. On assiste plus à deux amis qui se renvoient la balle que à deux adversaires combattant farouchement. La faute sans nul doute à l’histoire, stagnant longuement et n’allant pas plus loin que des répétitions. Assurément, les acteurs sont brillants, surtout Luchini, et les quelques brides d’humour font mouche, suffisamment pour nous faire passer un bon moment, mais le potentiel de l’histoire n’est qu’à peine effleuré.
Le pari de Le Guay qui est de reposer son film uniquement sur son duo est réussi . Wilson et Luchini sont au sommet de leur art. Néanmoins je trouve que le film manque de punch , je trouve la fin un peu convenu pour ce duo .
Voilà un film original, un film sur le théâtre, ne reposant quasi exclusivement que sur ces 2 acteurs principaux, à savoir Fabrice Luchini & Lambert Wilson. Ces 2 là sont parfaits, même si le fait de rester en huit clos peut être un lourd au bout d'un moment. Intéressant même si je ne suis pas du tout un amateur de théâtre.
On connait le goût de Luchini pour la lecture de textes classiques seul sur scène (Céline, La Fontaine, Nietzchze, Valery...) et leur déclamation tout au long de ses apparitions télévisuelles (sans doute pour masquer une timidité paralysante) . Personne ne sera donc surpris de le retrouver sous la houlette de son réalisateur fétiche dans le rôle de cet acteur bougon retiré sur son île qu'un de ses collègues reconverti dans les séries télé vient tenter de débaucher pour jouer avec lui Le Misanthrope de Molière. Le film coécrit par Le Guay et Luchini se veut une ode aux beaux textes que le comédien place plus haut que tout ainsi que leur meilleur interprète le grand Louis Jouvet qui conclut sa très controversée tournée en Amérique Latine par une mise en scène du Misanthrope dans laquelle il incarne Alceste . Au-delà de la lutte des egos pour savoir qui sera Alceste ou Philinte, le film nous montre très bien la jouissance des deux hommes à répéter ensemble cette pièce qui interroge sur la vraie nature de l'homme. Lambert Wilson et Fabrice Luchini grands comédiens de théâtre connaissent bien tous les petits démons intérieurs qui parcourent l'esprit torturé de ces êtres en quête permanente de reconnaissance que même une retraite sur l'île de Ré ne peut complètement éteindre. Tous les amoureux des acteurs trouveront leur compte à cette joute oratoire qui se poursuit même à bicyclette, ceux qui sont en demande d'action et d'effets spéciaux se demanderont sans doute comment il est possible de financer de telles élucubrations. On notera aux côtés des deux duettistes la présence très accorte de la belle actrice italienne Maya Sansa.
Fabrice Luchini dans Alceste à Bicyclette : délicieux clin d’œil à Céline, au Céline misanthrope !! Dès sa première apparition dans son capharnaüm de logis, vêtements flottants, élimés, cache col de mauvaise tenue, mine bougonne !! Tout Céline à Meudon. Et puis cette bataille du personnage de Luccini pour défendre le rythme des alexandrins du Misanthrope!! Il n’est que de lire la lettre de Céline à Paraz en 1949 :« Ils (mes livres) sont en tension transposée musicale extrême du premier mot au dernier sur 700 pages, pas une syllabe au hasard » . Ce rythme, obsession également de Flaubert mentionnée dans le Céline de Philippe Murray : « Est-ce rythmé comme cela ? C’est comme un duo de flûte et de violon. Et soyez sûr que tous les textes historiques restent parce qu’ils sont rythmés. Même dans la farce, voyez Molière…. ».
Pour un comédien qui a décidé de se retirer des planches du jour au lendemain, la vie à l'Île de Ré est parfaitement appropriée. Au milieu de l'océan, Serge Tanneur peut vivre enfin tranquillement, jusqu'au jour où son ami Gautier Valence, un acteur reconnu de série télé, vient lui proposer une nouvelle pièce : Le Misanthrope de Molière.
Fort de son succès avec Les femmes du 6ème étage, Philippe Le Guay revient une nouvelle fois avec Luchini, son acteur fétiche. Ce dernier voulant à la base réaliser lui-même le scénario, c'est finalement le cinéaste qui a pris les commandes. Tout le monde ne s'appelle pas Alain Resnais lorsqu'il s'agit de filmer du théâtre, et Le Guay n'a pas cette prétention puisque sa mise en scène est très limitée. Au lieu d'opter pour des plans longs où la caméra se baladerait, il multiplie les vues inutilement lors des scènes de répétition, laissant place à un montage superficiel.
Même si la relation entre les deux personnages est assez jubilatoire grâce à la performance de deux monstres du cinéma, leurs statuts d'acteurs n'en reste pas moins stéréotypés. Quand l'un est un ancien comédien reclus sur une île, l'autre est un acteur ultra-célèbre dans un feuilleton télévisé à Paris. On se souviendra surtout des séquences de répétition pour leurs envolées lyriques, où Luchini (qui fait du Luchini déjanté comme on l'aime) chante les vers et où Wilson les lui renvoie bien, même s'il est en deçà du premier.
La fin est quant à elle étonnante, mais peu cohérente. Sans dévoiler quoi que ce soit de cette intrigue trainant en longueur, on peut affirmer que la psychologie de Serge est traitée de manière maladroite et peu compréhensible. Après le triomphe des Femmes du 6ème étage et ses deux millions de spectateurs, Le Guay continue sur cette voie en présentant une nouvelle comédie légère, qui, à force de seconds rôles inutiles et de gags potaches, finit par ne plus peser grand chose.
Deuxième vision d'un film de Philippe Le Guay après "Les femmes du 6ème étage" et encore une fois une bonne surprise. Fabrice Luchini se bonifie avec le temps et apporte à nouveau sa touche personnelle à une réalisation qui, sans lui, serait sans doute passée plus ou moins inaperçue. Très sympa.
Belle rencontre de 2 acteurs qui aiment le jeu, les beaux textes et le théâtre. Leur plaisir à répéter "Le misanthrope" sous nos yeux est communicatif. Un film intelligent où l'on rit aussi, un joli moment en compagnie de 2 des acteurs français les plus subtils. Et la scène de la parodie du téléfilm à la française, un vrai régal! Et puis, il y a l'ile de Ré sous le vent et la pluie, c'est très joli!!!
Ce film frôle le chef d’œuvre, pour leur 2e collaboration Philippe Le Guay et Fabrice Luchini après " Les Femmes du 6e Étage ", ils signent là un petit bijou d’écriture brillamment interprété par le duo Luchini/Wilson qui sont en parfaite symbiose et sont l'essence même du film, quel plaisir de les voir exécuter ces joutes verbales. Les dialogues sont jubilatoires et transpire l'amour du théâtre, auquel le film rend hommage, tout ça dans les superbes paysages de l'ile de Ré qui ajoute un charme indéniable au film. Un des meilleurs films français de cette année.
Agréable surprise ce film. Je me suis dis "oula Molière...Le Misanthrope...les cours du lycée!!!" Ça me paraissait d'entrer de jeu chiant. Bien au contraire, on est rapidement happé par le duo, très très bon au passage, avec une légère préférence pour Fabrice Luchini ;) tous les deux nous offre de très bons moments...bref j'ai accroché à fond à ce film même si le thème du théâtre pouvait être casse gueule...
Quel bonheur! Luchini et Wilson, le Misanthrope, une Italienne, tout y est! Les personnages sont tourmentés, culpabilisés, complexes, entiers, que dire tellement on est pris dans cet univers fascinant et à la fois banal. Gros coup de coeur
Il vaut peut-être mieux connaître Le Misanthrope pour apprécier...sinon, très comédie française, Lambert Wilson pas toujours au top, mais Luchini excellent :) !!