Honte à Télérama, honte à Pierre Murat. Ou bien il n' pas vu ce film, et ce n'est pas bien de parler de ce qu'on ne connait pas, ou bien il a des comptes à régler et sa "critique" devient un conte à dormir debout, de bout en bout. Et voici donc la mienne. Ce film n'est pas un chef d'œuvre, c'est vrai, mais peut-on encore y croire alors que les puissances de l'argent se sont emparés de tout pour leur plus grand profit au mépris de presque tout le reste...N'empêche, quelle extraordinaires analogies entre ce texte du Misanthrope, ou, en l'espace d'une scène, l' auteur (on ne dira plus Molière mais Corneille non plus) cerne complètement les enjeux du scénario de ce film. Et voilà que commence le bal des correspondances, des entrevues, des sous-entendus, des trahisons, des faire-semblants et des faux-semblants, des qui pro quo, mais aussi des désirs, des fulgurances de la vie, des silences, des regards, des coups de gueule. Et cette balance finale entre cet Alceste de pacotille s'croulant des ses incapacités à dire son propre texte devant un parterre de première, alors que l'autre sur une plage déserte, face à l'immensité de la mer, peut dire l"' effroyable" , le verbe clair et le regard tendu vers l'horizon. Et comme au cirque, nous avons à faire aux incontournables vieux clowns, le Blanc et l'Auguste. Bravo, encore Bravo.-