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    Alceste à bicyclette
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    Critique de Monique Pantel dans Europe 1
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1

    75 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2014
    Oh la la, c'est un délice ! C'est magnifique. Alors Serge Tanneur, c'est un grand acteur joué par Fabrice Lucchini. Il s'est retiré sur l'Île de Ré, il en a marre de tout. Heureusement, Lambert Wilson, qui lui est toujours un grand acteur, vient le chercher pour jouer avec lui Alceste de Molière. Alors Luchini fait la gueule, il a pas du tout envie, Lambert fait le beau, et c'est le jeu de cache-cache entre ces deux adorables emmerdeurs qui font du vélo sur l'Île de Ré tout en citant Molière. Moi j'en pouvais plus, j'étais... et alors j'ai re-applaudi en plein film.
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 janvier 2013
    Tout est bancal et rien ne semble crédible ni intéressant dans ce film. En un mot ça ne "raccorde" pas. Et le prétentieux mais génial Lucchini sombre avec un Lambert Wilson toujours aussi mauvais acteur.
    Le scénario frôle l'idiotie avec une histoire qui est juste improbable et nous ennuie, les soi-disants effets comiques semblent être sortis d'une discussion de café de fin de repas, la préparation du film semble avoir été réduite à zéro tout comme le texte hors celui de Molière. La photo est d'une rare nullité, ainsi que les "costumes" si tant est qu'on puisse parler de "costumes", le décor est pénible et absolument pas mis en valeur, enfin la musique affligeante et longue de Montand "à bicyclette" donne une idée de la platitude des idées qui encombrent ce film. L'île de Ré, filmée sous un temps épouvantable n'a aucun attrait sauf le plaisir de nous rappeler tel ou tel coin. Je ne parle pas de l'italienne, du jacuzzi qui se met à tourbilloner et de la nymphette actrice porno : tout cela est d'un bête rarissime.... On est à l'opposé de la finesse et du plaisir que nous a donné les femmes du 6ème. Et même Luchini dit trop vite le texte de Molière et reste trop dans son registre de la diction parfaite pour qu'on puisse se délecter de son contenu. Il n'est pas agréable de voir pendant 1 h et quelque un acteur mal rasé, mal habillé, mal coiffé dont on imagine facilement qu'il a mauvaise haleine. Quant à Lambert Wilson, il donne carrément l'impression d'être un précieux enfariné (horrible maquillage "blanc"). Comment un réalisateur peut-il penser que le spectateur aura du plaisir ainsi ?
    Alexarod
    Alexarod

    275 abonnés 1 866 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2016
    Une connaissance un peu âgée me l’avait conseillé. Sachant qu’elle apprécie les films bien français je me méfiais car ce n’est pas ma tasse de thé. Je dois reconnaître que soit je me suis amélioré, soit ce sont les productions hexagonales qui tentent de redorer leur blason. D’ailleurs je trouve à ce propos que Fabrice Luchini y est pour beaucoup.
    En effet, après les femmes du 6ème je l’apprécie davantage, et il est ici très bien utilisé. Son jeu assez théâtral passe bien dans cette histoire entre 2 styles. Lambert Wilson lui soutient bien la comparaison, même s’il est en dessous il demeure très bon. Passé ces deux bonnes performances il faut avouer que ça retombe. L’histoire est pas mal, et trop rare dans son propos, mais si on n’apprécie pas le théâtre et ses à côtés mieux vaut passer sa route. La trame est assez connue, malgré la fin brutale, le rythme est lent mais se tient, quelques longueurs aussi, peut être inhérentes au thème mais qui pourraient être portées sur d’autres sujets. Des dialogues très intelligents, ça change, réalistes, pas perchés… bref très justes, de même que les costumes, surtout le dernier de Luchini, superbe. La morale est un peu trop manichéenne pour moi, puis ne pas savoir ce qu’il advient de chacun des 2 amis me tarabuste. Enfin je note qu’il y a de bonnes musiques, souvent classiques ce qui colle bien à l’ambiance culturelle, ainsi qu’une mise en scène nickelle vu les écueils évités avec un tel thème.
    Du reste c’est un film bien français et c’est visible. Cela devient moins péjoratif mais il manque toujours du rythme, de l’humour, plus de contenu, moins de scènes alambiquées, une trame plus travaillée, plus de paysages de l’île de Ré (il y en a mais pas les meilleurs, et pas assez)… Néanmoins le sujet est trop rare (s’approprier Molière, difficile comme le dit Gauthier), puis bien traité cela donne un ensemble assez sympa et intelligent. Au final c’est un film qui se laisse regarder, calme et reposant, mais une fois seulement.
    rvrichou
    rvrichou

    101 abonnés 415 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2013
    "Allez donc voir ce film et relisez Molière
    Vous réaliserez que sur l'île de ré
    Contre vents et marées nos acteurs préférés
    Ne peuvent s'empêcher de s'exprimer en vers."

    Quelques exemples savoureux d'alexandrins en dehors de ceux que disent à merveille Alceste et Philinte:

    SERGE
    Quand on joue du classique on respecte les vers.

    GAUTHIER
    C'est le petit pouvoir que tu as sur les gens.

    Merci donc au dialoguiste de ce film avec une mention particulière pour une des plus belles répliques de 12 syllabes:

    GAUTHIER:
    Une double péné à huit heures du matin!

    La rivalité entre Serge et Gauthier dans la danse de salon pour une belle italienne reprend merveilleusement la lutte entre Oronte et Alceste pour Célimène.

    Si vous avez l'occasion allez voir ce film à La Rochelle et passez le pont!
    Akamaru
    Akamaru

    3 073 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2014
    Une comédie vivifiante,reposant sur un ping-pong verbal entre deux comédiens de génie,bien loin de ce que le pitch empesé laisse craindre. "Alceste à bicyclette" vaut déjà pour sa découverte de l'île de Ré en hiver,décor superbement cinégenique et éclairé.Ensuite,il rend à la fois hommage au théâtre classique(le Misanthrope de Molière,auquel il est inconcevable d'enlever le moindre alexandrin)tout en dénonçant avec une certaine férocité le narcissisme et la vanité de ce milieu-là. Enfin,il permet d'assister au choc frontal de Fabrice Luchini,inénarrable en reclus capricieux et spirituel et de Lambert Wilson,fielleux et mielleux à souhait en bobo parisien qui se revigore durant son séjour océanique. Philippe Le Guay est particulièrement convaincant lorsqu'il s'attarde sur les affres d'une amitié mise à mal par les rancœurs et les mesquineries. Hors du cadre de la maison d'antan ou les deux compères répètent,tout un tas de personnages secondaires gravitent(le chauffeur de taxi,la gérante d'hôtel,l'italienne divorcée...)et notre nostalgie est mise en avant lors de scènes de vélo truffaldiennes sur un air d'Yves Montand. Une belle et discrète réussite.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 323 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 août 2014
    Je pense qu’au jour d’aujourd’hui, si je devais chercher un exemple de ce qui m'insupporte le plus dans le cinéma français, je pense que je prendrais cet "Alceste à bicyclette". Pourquoi ? Parce qu'à mon avis, dans ce film, on a tout. D'abord on a tout le concert de critiques positives de la presse qui nous annonce l'arrivée du film comme un chef d'oeuvre d'intelligence et d'art, nous obligeant presque à aller le voir sous peine de passer à côté d'un monument du cinéma. En soi, ce seul élément ne me dérange pas : comme beaucoup j'attends de la presse qu'elle me guide dans mes séances. Mais bon, avec cet "Alceste", il a fallu que ce tapis d'éloges ne soit en fait que l'annonce d'une simple comédie de moeurs bobo-parisienne sans originalité ni talent. Parce que oui, une bonne fois pour toute, osons se l'avouer : des films comme ça n'ont rien d'extraordinaires ! Deux quinquas à qui rien ne manque se retrouvent subitement pour se remettre en cause et questionner leur choix d'existence. Ce type d'histoire, on en voit plusieurs dizaines de fois par an dans le cinéma français (et je ne pense sincèrement pas exagérer le nombre). Après soit, ce n'est pas l'histoire qui fait forcément la qualité de l'oeuvre, mais la manière dont elle est racontée. Donc je pose la question : de quelle manière parle-t-on ici ? On a encore le droit à une réalisation plan-plan, tournée les trois quarts du temps en intérieur pour filmer deux acteurs qui se renvoient la balle comme au théâtre, le tout sur fond de la sempiternelle même musique à base de clarinette, aubois et je ne sais quoi d'autre... Il n'y a rien d'autre dans ce film d'un point de vue formel. On passe par les cases classiques du schéma actanciel avec les mêmes enjeux dramatiques que pour n'importe quel autre film français ! Donc pourquoi a-t-il fallu que la presse encense ce film plutôt qu'un autre ? Pour moi la réponse me semble évidente et c'est ça qui me dépite profondément. Si "Alceste" est à ce point encensé, c'est uniquement parce qu'il a su reconstituer tout le décorum bobo parisien qui plait tant à notre élite cultivée. On prend Luchini et Wilson ; on les met sur l'île de Ré ; on les fait arriver en grosse berline ; on leur fait parler de prix des maisons et de médecins réputés qu'on connait bien... Et une fois cette chose faite, avec quoi vont-ils requestionner leur existence ? Avec de la culture classique ! Du théâtre bien ancien, comme aux temps de Versailles ! Et on glose là-dessus pendant plus d'une heure, pour montrer finalement à quel point les piliers de la culture classique sont tellement contemporains ! Non mais au secours ! Avec une telle accumulation de stéréotypes on frôle la parodie ! Alors après qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Si on se retrouve dans ce film, tant mieux ! Après tout, beaucoup d'entre nous ne vont pas au cinéma pour qu'on nous serve une révolution du septième art mais juste pour le plaisir de baigner l'espace d'un instant dans un atmosphère qui nous plait. Or, je ne vois rien de mal à se complaire dans un univers bobo-parisien, soit parce qu'on se sent chez soi, soit parce qu'on se donne l'illusion d'en faire partie. Pas de souci là-dessus. Mais dans ces cas-là qu'on ne vienne pas derrière taper sur les productions Besson ou sur les blockbusters américains, car le principe de tous ces films reste le même ! Ils n'ont pas d'histoire originale ; ils se contentent de suivre un schéma narratif très simple éculé depuis des décennies ; ils ne font preuve d'aucun savoir faire en terme de réalisation ; ils se contentent juste de servir un univers à leur public. Alors après, libre à chacun de mettre un "5 étoiles" à "Alceste" parce qu'il s'y retrouve totalement et "0 étoile" à "Yamakasi" parce qu'il ne s'y retrouve pas du tout. Mais peut-être serait-il agréable qu'on cesse un peu d'édifier des statues pour des films qui se contentent juste d'arborer les oripeaux de la bonne société alors qu'ils n'ont pas plus de profondeur que cela. Moi, contrairement à ce que certains pourraient penser, je ne suis pas un communiste en train de cracher sur ce film simplement parce qu'il est l'incarnation même de la culture de la classe dominante. En lui-même, l'univers bobo parisien ne me dérange pas (j'adore "Paris" de Klapisch par exemple), mais inversement, il ne me suffit pas pour me satisfaire. Or le problème de cet "Alceste", c'est qu'il ne se limite qu'à cela. Mis de côté ses oripeaux, il n'est qu'une banale comédie de mœurs vue mille fois sans originalité et sans rythme. Il n'a rien, il m'ennuie, il n'est que de la glose pour de la glose. Voilà donc pourquoi, avec la même liberté que celui qui met "0 étoiles" à "Taxi 4", je me permets simplement d'exprimer mon sentiment personnel au travers d'une note qui correspond à mon niveau de satisfaction face au film. No offense...
    Jonathan M
    Jonathan M

    129 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 juin 2013
    Vraiment pas folichon. Comédie "bobo" qui prend ici tout son sens. Un Luchini en deçà. Lambert Wilson enfile un rôle qui ne lui va pas. Les femmes du 6ème étage était divinement mieux. L'idée de base n'est pas mauvaise, mais le contenu est pauvre et on s'ennuie très vite. Or, je ne pense pas que ce soit l'objectif premier d'une comédie.
    Gonnard
    Gonnard

    239 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2013
    Une bonne surprise. Le premier quart d'heure laisse craindre un film prout-prout destiné aux bobos en mal de sensations littéraires. Mais sur ce socle assez brut qu'est l'interprétation croisée de deux rôles moliéresques, Philippe Le Guay parvient à bâtir une histoire passionnante. La clé ? Les dialogues avant tout. L'opposition à fleurets mouchetés à laquelle se livrent Luchini et Wilson est d'une admirable intelligence. Le profil psychologique des deux personnages se dessine peu à peu, et laisse transparaître à la fois une aigreur à peine voilée mais aussi une humanité assez touchante. Si le scénario avance lentement, l'histoire s'étalant sur un laps de temps bref, son final donne toute sa force au film. Le cadre, c'est-à-dire l'Ile de Ré, très bien filmés, confère également à l'ensemble une valeur esthétique intéressante. On pourra, au final, regretter quelques traits trop lourdement appuyés ainsi qu'un manque global de dynamisme, mais rien de rédhibitoire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 mai 2013
    Un duo d'acteurs irrésistible, on sent bien leur amour pour le théâtre et pour Molière.
    Claude DL
    Claude DL

    86 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2013
    Extraordinaire duo d'acteurs jouant au chat et à la souris, sur fond merveilleux de l'Ile de Ré, avec une mise sous les projecteurs, avec quel talent, de la célébrissime pièce de Molière "Le Misanthrope". Une agréable note de charme féminin vient ponctuer le tout. L'étude des caractères est très fine, avec un Lambert Wilson ne se rendant pas compte que le vrai Misanthrope est Fabrice Luchini. Un bon moment.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 373 abonnés 4 411 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 janvier 2016
    Pour l’instant, de ma rétrospective Fabrice Luchini, cet Alceste à bicyclette est le moins mauvais film que je vois avec lui. C’est loin d’être tonitruant, mais enfin, on peut lui accorder la moyenne.
    En premier lieu par quelques qualités formelles. Le film reste un peu trop tiède à mon sens, jouant la carte de la retenue subtile, mais se prenant finalement les pieds dans le tapis de la préciosité exagérée. Problème notoire du film dans presque tous ses aspects. Ainsi le réalisateur tente de ci de là des effets de style (la scène de la voiture par exemple) qui viennent casser le classicisme du reste, mais il ne pousse pas ses tentatives et cela reste des effets épars sans grand fondement. On sent aussi une attention portée à l’ambiance de l’Ile de Ré, à ses couleurs, à sa lumière, mais le film se passe surtout dans des intérieurs, et les gros plans sur les personnages, récurrents, ne permettent pas de profiter pleinement du cadre. La photographie reste un bon point, en sobriété, tout comme la musique, délicate et raffinée.
    Le scénario n’est pas complètement abouti. Il y a de bonnes idées, et une certaine ambition pourrait-on dire, mais le résultat ne tient pas vraiment. Lent, on sent surtout les éléments prétextes pour faire de ce qui aurait très bien pu être un moyen métrage un long métrage. La venue de Zoé, totalement inutile, la présence de Maya Sansa qui ne sert pas à grand-chose, les personnages apparaissent d’ailleurs et disparaissent presque aussitôt. Il ne faut pas se voiler la face, il n’y a pas beaucoup de matière dans ce film, et le scénario en ajoute artificiellement mais pas forcément pour notre grande joie car c'est assez inutile.
    Reste le casting. Lambert Wilson est bon, c’est un fait, les seconds rôles ont été laissé aux oubliettes comme celui de Maya Sansa. En gros ils ne servent strictement à rien, bons ou mauvais acteurs. Reste le cas Luchini. Il semble être dans son élément, et pourtant il ne m’a pas pleinement convaincu. Son personnage est difficilement crédible, et son style toujours assez artificiel ne permet pas vraiment de lui accorder une crédibilité supplémentaire. Luchini c’est une grande linéarité de jeu, et à mon sens dans un métrage un peu inerte comme celui-ci, un Luchini ce n’est pas possible ! Heureusement qu’il y a Wilson.
    Au final Alceste à bicyclette est un film unanimement encensé ou presque par la critique, je dirai que sans être le plus mauvais Luchini, c’est un petit film bien mineur, audacieux peut-être, mais au traitement trop timoré. 2.5.
    Jmartine
    Jmartine

    166 abonnés 669 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2013
    Télérama n'a pas aimé..moi si mais je suis Luchiniphile !!! Le duo Luchini - Wilson fonctionne à merveille dans cette jolie petite comédie où les textes de Molière sont l'occasion d'égratigner le milieu (narcissique) du cinéma. C'est une ballade souriante dans une ile de Ré désertée de sa population bobo de l'été...il en reste quand même dans le film...j'ai bien aimé les intérieurs de ces maisons de pêcheurs, blotties les unes sur les autres et qui ne voient jamais la mer ( la maison de Jospin leur ressemble beaucoup) j'ai trouvé le film jubilatoire et rafraîchissant.
    Antoine L
    Antoine L

    13 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juin 2013
    Célèbre pièce de Molière, Le Misanthrope est un grand classique du théâtre, et le film tournera autour de sa place de choix dans le cœur des comédiens, voyant dans les rôles de Alceste et Philinte des contradictions fortes qui en font des personnages si compliqués à interpréter, et donc si gratifiants.

    Acteur d’une série médicale aussi populaire que navrante, Gauthier Valence (Lambert Wilson) se rêve de mettre en scène Le Misanthrope, qui reste pour lui l’une des plus grandes œuvres théâtrales. Nostalgique d’un grand acteur qui lui a apprit le métier mais qui s’est depuis retiré au nom de ses idéaux, il rendra visite à son mentor, Serge Tanneur (Fabrice Luchini). Malheureusement aigri et renfermé, ce dernier est peu enclin à remonter sur scène, dégoûté de la profession par toutes les magouilles et les traîtres du milieu. Mais face à l’honneur de pouvoir interpréter l’immense Alceste, même si Gauthier voulait se le garder jalousement, il acceptera d’effectuer une semaine de répétition, renouant avec les joies de la déclamation.

    Deux grands acteurs qui se lancent le défit de qui sera le meilleur Alceste. Un combat d’ego plus que de talent, qu’on s’imaginait jouissif : de grande tirades enrichissantes saupoudrées d’humour piquant et intellectuel. Effectivement, les textes déclamés sont fort – quoique moins parlants qu’espérés – et certains passages sont ingénieux, comme le comptage des syllabes et d’autres débats sur la façon de jouer. Malheureusement, le résultat est bien moins efficace que prévu, la situation ronronnant plus que ce qu’elle n’explose. On assiste plus à deux amis qui se renvoient la balle que à deux adversaires combattant farouchement. La faute sans nul doute à l’histoire, stagnant longuement et n’allant pas plus loin que des répétitions. Assurément, les acteurs sont brillants, surtout Luchini, et les quelques brides d’humour font mouche, suffisamment pour nous faire passer un bon moment, mais le potentiel de l’histoire n’est qu’à peine effleuré.
    Yves G.
    Yves G.

    1 446 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 juin 2014
    Quand j'ai vu "Alceste à bicyclette", j'étais quasiment le plus jeune spectateur dans la salle.
    Le fait est suffisamment rare - et le sera de plus en plus - pour être signalé.
    Le million de spectateurs qui est allé voir le film de Philippe Le Guay est donc plutôt âgé, féminin et provincial.
    Fabrice Luchini et Lambert Wilson est un tandem qui séduit les vieilles bourgeoises de Saumur.
    Elles savent qu'ils prêteront leur talent à un film "sans sexe ni violence" parsemé de bons mots et agrémenté d'une ironie de bon goût.
    Sans surprise, "Alceste à bicyclette" satisfait soigneusement au cahier des charges : Lambert Wilson est une star de la télé qui à force de se compromettre dans des séries télévisées, court le risque de se perdre. Fabrice Luchini est lui un grand acteur classique qui vit cloîtré sur l'île de Ré au risque de s'y aigrir. Le premier propose au second de remonter sur scène et de monter le Misanthrope. Mais qui jouera Alceste ? et qui jouera Philinte ?
    La première moitié du film se laisse regarder sans déplaisir mais le scénario tombe vite en panne. Et ce n’est pas l’arrivée d’un personnage féminin, très librement inspiré de Célimène, qui aidera à le relancer. On sent que le réalisateur n’a pas su terminer son scenario et on peine dans le dernier quart d’heure.
    Un film à voir à la rigueur un dimanche soir sur Antenne 2 avec sa belle-mère et une bonne verveine.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 mars 2013
    "Alceste à bicyclette" est un véritable régal pour les amateurs de théâtre ; il doit plaire aussi aux cinéphiles, ces deux mondes étant très proches. C'est un chef-d'oeuvre d'élégance et de finesse, qui explore avec brio les rapports entre la personnalité des acteurs et celle des personnages qu'ils interprètent. Le problème d'ego des acteurs est bien traité. Les situations dramatiques et humoristiques s'enchaînent très naturellement. Que ceux qui trouvent Luchini trop bavard se rassurent, il est très bien, tout comme Lambert Wilson. Le réalisateur installe un suspense qui va crescendo jusqu'à la fin étonnante et imprévue. Malheureusement un problème m'a sérieusement agacé. Je parlais d'élégance, mais c'est avec de gros sabots que le réalisateur a glissé des scènes de publicité implicite pour la cigarette, avec des acteurs manifestement mal à l'aise avec leurs clopes ! Dans certaines situations, mettre en scène des fumeurs s'impose. Mais dans ce film ça tombe comme... une mouche dans le potage ! Les cinéphiles doivent s'indigner, il est lamentable de glisser dans les films des séquences de promotion masquée pour un produit qui gâche la vie de tant de gens. Pour cette raison je n'attribue pas à ce film les cinq étoiles qu'il aurait mérité.
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