Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soulman
86 abonnés
1 219 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 1 novembre 2015
Un premier film inspiré, qui suit avec fluidité le parcours d’un jeune gars en rupture avec sa famille. Tout n'est pas réussi, certes, spoiler: mais les aventures nocturnes de ces toqués de graff sont réalisées avec un lyrisme certain ; de même, les scènes entre Cherif et sa jeune amie sonnent particulièrement juste.
Curieux sentiment qui s'empare du spectateur après le visionnage de "Vandal"... On a l'impression d'avoir assisté à un film qui a du potentiel mais qui ne s'en sert pas, se contentant de recycler sans grande originalité dans le ton des idées préconçues et des situations qui auraient bien besoin d'un dépoussiérage. Même si le casting est crédible, tant chez les pros que chez les amateurs, les personnages manquent pour la plupart de profondeur et donnent un peu trop dans les préjugés, ce qui est dommage. Par contre les scènes de taguage sont sympathiques et on en apprend suffisamment sur ces artistes de rue pour que le réalisateur capte notre attention du début à la fin, dans ce qui apparaît nettement comme un rite initiatique pour le jeune Chérif. La reprise du flambeau de Vandal constituera pour lui le passage d'un monde où il étouffe et auquel il croit ne pas appartenir à un autre où il est libre de s'exprimer sans contrainte, mais avec le risque de se faire pincer. Intéressant.
Les acteurs sont justes. Le filmage est efficace, plutôt réussi, mais sans surprise : la même caméra-épaule que tous les autres films d'auteur du genre, où on entend filmer les jeunes un peu "hors système", forcément issus de milieux défavorisés, pas très recommandables sur la forme, mais tellement victimes sur le fond. Au final, l'histoire s'encombre de clichés, mais pas d'une dramaturgie digne de ce nom. Et c'est dommage. Car lorsque le film semble enfin commencer, il est en fait tout prêt de s'achever. Que veut-il nous dire au final ? Impossible de répondre. Il s'agit d'un portrait répétitif, mais en aucune manière d'une véritable histoire. Et c'est agaçant de brandir de drapeau "film d'auteur" pour justifier encore et toujours ce qui ne l'est aucunement.
Un jeune ado de 15 ans tombe dans la petite délinquance ; sa mère l’élevant seule n’est plus à la hauteur. Sa nouvelle vie se dessine à Strasbourg chez son oncle et sa tante. Il va y retrouver son cousin qui va l’ouvrir au monde du graff’ mais aussi un père qui essaie de tisser à nouveau des liens avec un fils qu’il ne comprend pas. Premier film de Hélier Cisterne et très beau film sur la perte de repère des adolescents. Pas évident de mener un tel sujet sans accroc ; et là, pas de pathos, pas de surjeu sociologique, pas de dramatisation de la situation. Le film est vif mais toujours juste. Scénario, mise en scène et interprétation servent parfaitement le sujet. Très épuré, la richesse du film repose sur deux jambes. La première offre un réalisme très concret autour de l’insertion prof, l’expérience amoureuse, l’héritage familial, les liens paternels à reconstruire pour l’ado ; et l’autre en contrepoint malin s’appuie plus sur le conte avec la liberté des nuits à graffer. Et puis chose rare, la tension monte tout au long du film comme son intérêt. Et pourtant dans le premier quart d’heure, c’est assez convenu et poussif...
Un très joli film avec une bande son synthétique (surprenante pour un tel thème) qui donne une atmosphère particulière au sujet. Le casting, la direction d'acteur, la mise en scène, ... tout est juste dans ce film qui tente de décrire l'adolescence comme une arme destructrice de l'âme. Zinedine Benchenine est parfait. Une réussite, bravo au réalisateur Hélier Cisterne !
Le premier film d'Hélier Cisterne se divise en deux parties. T'as d'un coté une chronique adolescente un peu déjà vu en mieux ailleurs s'évertuant à "ne pas tomber dans certains clichés des jeunes de banlieue" et de l'autre le monde des graffeurs la nuit et sa cohortes de fantasmes inhérents à ce milieu. On regrettera que le film ne soit pas plus centré sur ce deuxième thème plus intéressant et peu vu au cinéma. Le films se termine sur une fin ouverte peu engageante et un peu facile (le scénariste Gilles Taurand a été plus inspiré), nous laissant sur notre fin.
“Vandal” a tout du premier film : un aspect un peu fauché, des acteurs débutants (même si des acteurs confirmés sont présents, mais dans des seconds rôles), une vraie énergie, mais au service d’une histoire un peu légère dans la trame et un trop touffue dans thèmes. Le film prend pour personnage principal un ado en révolte contre le monde qu’un changement d’environnement va confronter au monde des graffeurs, à son père jusque-là absent, à des interrogations sur l’avenir et à l’amour. L’histoire est intéressante, mais semble parfois un peu floue dans ces péripéties et dans les réactions de ces personnages. Si on ne connaît pas le monde des graffeurs, ce qui est mon cas, on est un peu surpris de cette volonté de territorialité et cette exigence, presque paranoïaque, de secret. On a donc du mal avec les personnages d’Emile Berling et de Kevin Azaïs dont la violence des réactions paraît parfois un peu outrancière. Zinedine Benchenine campe bien cet adolescent perdu qui se découvre dans ce nouvel environnement des affinités avec une culture (celle des graffeurs) qui lui était inconnue et des sentiments nouveaux pour la belle Mélodie. le film est agréable à voir, donc, mais il laisse un petit goût d’inachevé et manque parfois de substance pour offrir une histoire vraiment solide. Elle paraît parfois un peu trop aspect documentaire sur l’adolescent de banlieue pour être tout à fait enthousiasmante. À voir néanmoins pour Zinedine Benchenine et Chloé Lecerf très investis dans leurs premiers rôles.
Histoire d'un énième jeune un peu paumé qui s'accroche au clan qui veut bien l'accepter. Alors il s'intéresse au graf comme il aurait pu faire des casses ou probablement vendre de la drogue. A part ça, peu de progression de son caractère ou des relations avec sa famille et pire, l'auteur semble avoir le plus grand mal à avoir trouvé la fin de son scénario...
Vandal n'est pas tant un hymne au "street art" qu'un énième long-métrage sur une jeunesse en manque de repaires et en mal d'identité, séparation des parents, indécision quand à l'orientation future, respect des règles et de l'autorité, premiers amours balbutiants, acceptation de la différence bref beaucoup de poncifs que l'on retrouve dans les films qui traitent ce genre de sujet. le personnage principal, Chérif est attachant et le casting en général tient la route. La réalisation reproduit bien la montée d'adrénaline qui accompagne la préparation et l'arrivée du crew sur un spot à s'approprier, mais loin de tomber dans l'angélisme, le réalisateur n'hésite pas à évoquer les dangers de ce genre d'activité clandestine, démêlés avec la police et la justice et surtout, gros risque pris pour l'intégrité physique des graffeurs... Seule déception, une fin un peu rapide et précipitée, mais au final, un film qui nous embraque facilement avec lui!
Un premier long métrage plus que convaincant et présentant un regard très intéressant sur l'adolescence et les graffeurs, porté par une interprétation réaliste et une sublime B.O. Nul doute que ce jeune réalisateur sera à surveiller de très près.
J'ai vu un film... qui avec une certaine économie de moyen réussit à nous emporter dans un univers des Graffeurs de la nuit, avec toutes les émotions qui peuvent survenir à l'adolescence lorsque l'enfance quitte un corps, et que le poids de la responsabilité s'installe... J'ai aimé ce film car il est construit autour d'un personnage complexe (Chérif) qui admirablement habité par Zinedine Benchenine, dans toute sa révolte, sa douceur et son émotivité rentrée...J'ai également beaucoup apprécié la nature narrative du discours et la finesse de la réalisation... Certaines scènes sont d'une force émotionnelle marquée... On ressent toute sa responsabilité, particulièrement à la fin du film... Les comédiens qui entourent Chérif sont, bien que peu présents, également très forts et bien construits. Je pense notamment à Jean-Marc Barr qui prend son rôle de père vraiment au sérieux, sans trop en faire ou être excessif, et il faut également souligner le rôle de Eric (de Eric & Ramzy) dans une apparition à contre-emploi avec un rôle de père maladroit avec une once de culpabilité et un soupçon de désarroi face au mal-être de son fils. Ce film aborde de nombreux thèmes sans s’appesantir sur un message lourd... car dans ce film, on aborde avec finesse l'émigration, les familles recomposées, la jeunesse, le désœuvrement, la difficulté de communiquer, la transgression, les premiers émois, les graffitis, la jalousie, la difficulté de trouver sa place, etc... Et tout cela avec finesse et émotion... Un très beau premier film, donc...
Pour son premier film en tant que réalisateur Hélier Cisterne mélange et lie le problème de l'adolescence à l'art du graff dans un film réaliste. C'est pas un film sur la jeunesse comme on peut souvent le voir avec de la violence et une jeunesse bonne à rien c'est simplement le parcours d'un jeune ado solitaire qui cherche tout simplement un but à sa vie. C'est un film bien réalisé toujours de façon sobre mais qui je trouve s'égare un peu dans son récit au point ou le graff devient plus important que l'histoire de Chérif même si les deux sont plus ou moins liés vu que c'est dans cet art qu'il se sent bien. L'acteur principal Zinédine Benchenine est convaincant et très naturel puis il est entouré par des acteurs plus connus comme Ramzy qui joue son père.