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tuco-ramirez
133 abonnés
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3,5
Publiée le 24 décembre 2014
Un jeune ado de 15 ans tombe dans la petite délinquance ; sa mère l’élevant seule n’est plus à la hauteur. Sa nouvelle vie se dessine à Strasbourg chez son oncle et sa tante. Il va y retrouver son cousin qui va l’ouvrir au monde du graff’ mais aussi un père qui essaie de tisser à nouveau des liens avec un fils qu’il ne comprend pas. Premier film de Hélier Cisterne et très beau film sur la perte de repère des adolescents. Pas évident de mener un tel sujet sans accroc ; et là, pas de pathos, pas de surjeu sociologique, pas de dramatisation de la situation. Le film est vif mais toujours juste. Scénario, mise en scène et interprétation servent parfaitement le sujet. Très épuré, la richesse du film repose sur deux jambes. La première offre un réalisme très concret autour de l’insertion prof, l’expérience amoureuse, l’héritage familial, les liens paternels à reconstruire pour l’ado ; et l’autre en contrepoint malin s’appuie plus sur le conte avec la liberté des nuits à graffer. Et puis chose rare, la tension monte tout au long du film comme son intérêt. Et pourtant dans le premier quart d’heure, c’est assez convenu et poussif...
Curieux sentiment qui s'empare du spectateur après le visionnage de "Vandal"... On a l'impression d'avoir assisté à un film qui a du potentiel mais qui ne s'en sert pas, se contentant de recycler sans grande originalité dans le ton des idées préconçues et des situations qui auraient bien besoin d'un dépoussiérage. Même si le casting est crédible, tant chez les pros que chez les amateurs, les personnages manquent pour la plupart de profondeur et donnent un peu trop dans les préjugés, ce qui est dommage. Par contre les scènes de taguage sont sympathiques et on en apprend suffisamment sur ces artistes de rue pour que le réalisateur capte notre attention du début à la fin, dans ce qui apparaît nettement comme un rite initiatique pour le jeune Chérif. La reprise du flambeau de Vandal constituera pour lui le passage d'un monde où il étouffe et auquel il croit ne pas appartenir à un autre où il est libre de s'exprimer sans contrainte, mais avec le risque de se faire pincer. Intéressant.
Une adolescence troublée par l'absence paternelle. Cet étranger finalement, qui nous rend la vie plus dur d'emblée. Ce désir de vengeance, Hélier Cisterne l'aborde de façon trop académique. L'univers du graffiti m'est inconnu, mais après avoir le film, il continu de ne pas m'intéresser. Et c'est un vrai problème. J'ai l'impression de voir une délinquance douce, un conflit social prémâché qui n'est pas assez rentre-dedans.
Histoire d'un énième jeune un peu paumé qui s'accroche au clan qui veut bien l'accepter. Alors il s'intéresse au graf comme il aurait pu faire des casses ou probablement vendre de la drogue. A part ça, peu de progression de son caractère ou des relations avec sa famille et pire, l'auteur semble avoir le plus grand mal à avoir trouvé la fin de son scénario...
Un premier film inspiré, qui suit avec fluidité le parcours d’un jeune gars en rupture avec sa famille. Tout n'est pas réussi, certes, spoiler: mais les aventures nocturnes de ces toqués de graff sont réalisées avec un lyrisme certain ; de même, les scènes entre Cherif et sa jeune amie sonnent particulièrement juste.
C’est un premier long-métrage pour notre pote Hélier Cisterne auquel Marina Foïs, Jean-Marc Barr et Ramzy Bedia sont venus apporter leur soutien. Ils encadrent ainsi la jeune garde représentée par Zinedine Benchenine, Adrien Jolivet et Chloé Lecerf dans une guerre des territoires artistiques. Si on évoque ici les graffitis ça se résume à des inscriptions et donc un peu comme dans Gimme the loop c’est assez décevant. Reste que l’intérêt de Vandal réside surtout dans le portrait d’un adolescent dans cet environnement particulier et qui a le mérite d’éviter les clichés habituels. Un film qui fait preuve d’authenticité et plein de bonnes intentions mais pour lequel on a quand même bien du mal à se passionner.
Le premier film d'Hélier Cisterne se divise en deux parties. T'as d'un coté une chronique adolescente un peu déjà vu en mieux ailleurs s'évertuant à "ne pas tomber dans certains clichés des jeunes de banlieue" et de l'autre le monde des graffeurs la nuit et sa cohortes de fantasmes inhérents à ce milieu. On regrettera que le film ne soit pas plus centré sur ce deuxième thème plus intéressant et peu vu au cinéma. Le films se termine sur une fin ouverte peu engageante et un peu facile (le scénariste Gilles Taurand a été plus inspiré), nous laissant sur notre fin.
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3,5
Publiée le 27 septembre 2020
Nous avons vu de très nombreux films sur des jeunes perturbés essayant de se défouler de diverses manières et à toutes fins utiles et celui-ci n'est pas différent. En ce sens qu'il a des adultes en colère qui peuvent ne pas être responsables de la nervosité de leurs pupilles aussi. Ce que Vandal a qui en fait une meilleure étude par rapport à certains autres de ses contemporains est une bande-son palpitante et des personnages parfaitement réalistes qui semblent se comporter dans d'une manière naturelle. Il n'y a pas beaucoup d'excitation dans ce conte mais à la fin de tout cela nous avons une idée assez décente de ce qui propulse notre protagoniste. Et oui il est plus le matériau protagoniste que le matériau antagoniste bien que l'arrière-plan soit filtré en gris pendant la majeure partie du temps. Les performances correspondent à la caractérisation et le casting de soutient dans la mesure attendue. Il s'agit d'un travail de quelqu'un qui contrôle tous les aspects impliqués dans la narration du film et cela se voit dans le contrôle implicite de tous ces aspects qui se concrétisent à l'écran alors que nous sommes entraînés dans les événements qui se déroulent. Ce qui va à l'encontre de cette histoire à mon humble avis en particulier pour les cinéphiles chevronnés c'est la prévisibilité du film. Lorsque vous le mettez à nu surtout avec le recul, il n'y a rien de nouveau dans les événements que vous venez de regarder. En gardant cela à l'esprit le fait qu'il soit néanmoins raconté à un rythme précis et qu'il soit toujours captivant est certainement une réussite plus que décente..
Un très joli film avec une bande son synthétique (surprenante pour un tel thème) qui donne une atmosphère particulière au sujet. Le casting, la direction d'acteur, la mise en scène, ... tout est juste dans ce film qui tente de décrire l'adolescence comme une arme destructrice de l'âme. Zinedine Benchenine est parfait. Une réussite, bravo au réalisateur Hélier Cisterne !
Un bon moment. Le film est très bien réalisé, l'histoire est limpide, les réactions sont justes, on se demande qui est Vandal. Merci Mr Cisterne pour ce bon petit film sympatoche et sans pathos.
J'ai vu Vandal hier soir et je trouve que c'est un très beau film à voir rapidement ! Ce n’est pas film sur le graffiti, c’est un film dont le fil directeur est en rapport avec ce thème. Mais c’est surtout un film sur la jeunesse et sur la difficulté à trouver sa voie, surtout quand on n’est pas un « héritier ». C’est un film très contemporain qui témoigne sur notre époque, sur la famille qui se recompose en permanence, sur le monde du travail, sur les origines de sa famille quand elles sont étrangères… sur l’école et sur celles et ceux qui ne choisissent pas leur discipline et se retrouvent souvent dans des lycées professionnels. Un film qui aborde des thèmes « sérieux » mais avec légèreté et dont on prend beaucoup de plaisir à le voir… L'écriture est nerveuse, caméra à l'épaule, scènes de nuit magnifiques. On pense à Pialat bien sûr, notamment les réunions de famille qui sont d'une grande justesse. Un film à voir dès cette semaine !
Un film qui navigue entre le jour et la nuit, le réel et la légende... Et qui se déploie parfaitement dans l'ambiance profonde des salles obscures. A voir !
Magnifique film ! L'adolescence, la difficulté d'être parent d'ado, l'art du graph... entre interdit, démesure, conquête de l'espace urbain... Tout m'a parlé et questionné... A voir et à revoir.