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    Red to Kill
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    2 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
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    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2024
    Un violeur compulsif s’attaque aux femmes ayant le malheur de porter du rouge. Jusqu’au jour où il va tenter d'assouvir ses pulsions sur une attardée mentale…

    Il est préférable de ne pas prendre connaissance de certains synopsis qui spoilent complètement le film (ce qui m’a permis de me préserver et ainsi, de découvrir l’identité du psychopathe au moment venu). A la réalisation, on retrouve Billy Tang, capable du pire (Dr. Lamb - 1992) comme du meilleur (Run and Kill - 1993) en termes de films catalogués “Category III”.

    Avec Red to Kill (1994) 弱殺, il faut assurément avoir l’estomac bien accroché, car le réalisateur ne lésine devant rien et a plutôt tendance à avoir la main lourde, vous êtes prévenu. Le film se déroule quasi intégralement au sein d’un institut pour déficients mentaux (côté casting, s’agit-il d’acteurs jouant des débiles profonds ou de vrais attardés ? Nous ne le saurons jamais) où l’un des pensionnaires, Ming-Ming, va devenir la proie d’un serial violeur particulièrement taré et sadique.

    Le film a clairement mérité sa classification “CAT III”, tant les images sont particulièrement dérangeantes. Le réalisateur semble prendre un malin plaisir à filmer les scènes de viols (très graphiques !) sur des musiques langoureuses, digne d'un softcore du dimanche soir sur M6. Jamais avare en scènes chocs, quand ils ne filme pas des scènes de sévices sexuels, ce sont des séquences un poil plus hardcore qui nous attendent spoiler: (une mère et son fils se défenestrent, lorsque Ming-Ming, après avoir été violée, se mutile la vulve à coups de lame de rasoir ou lorsque le violeur se fait charcuter avec la scie circulaire).


    Le film est loin d'être parfait, mais il est tellement jusqu'au-boutiste, immoral, prodigieusement transgressif et surréaliste par tant de libertés prises au moment du tournage. Et côté interprétation, Lily Chung (Daughter of Darkness - 1993) s’en sort remarquablement bien dans le rôle de Ming-Ming face à l'ahurissante performance de Ben Ng (Mr Chan) qui campe littéralement deux personnages en un, avec un côté animal (aux pulsions destructrices et aux violents coups de reins) la nuit tombée et parfaitement insoupçonnable le jour.

    Un rape and revenge qui se paie le luxe de mettre en scène des sévices sexuels sur des handicapés mentaux, si Billy Tang voulait choquer et se faire répudier, il ne pouvait pas s’y prendre autrement. Quoi qu’il en soit, le film remplit parfaitement le cahier des charges d’un film “CAT III”, difficile de faire la fine bouche ou de faire la mijaurée, on savait plus ou moins dans quoi on mettait les pieds (enfin… peut-être pas de façon aussi hard).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 396 abonnés 4 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2014
    Yeuk Saat est un thriller aux tendances érotiques voyeuristes typiquement asiatique, qui se heurte violemment à son sujet, dans un style sans concession assez rare dans nos contrées. On aime ou on n’aime pas.En tout cas le casting est assez inégal. D’un côté on a une héroïne, Lily Chung, qui s’avère tout à fait pertinente, quoique peut-être un peu fade, au moins dans la première partie du film. Elle joue sans excès, avec conviction et réalisme son personnage auquel elle confère en plus, et ce n’est pas négligeable, charme et prestance. En face le tueur (je ne dirai pas son nom même si c’est une évidence), est en surjeu total. C’est l’exact opposé de Chung. Complétement en roue libre, l’acteur en rajoute une double couche dans le style gros pervers qui ne peut plus se contenir quand il voit du rouge ! Honnêtement, même si parfois cela donne de l’intensité, là il est tout de même beaucoup trop lourd, virant plus d’une fois à la caricature. C’est le cas aussi de plusieurs seconds rôles, notamment les fous (ben oui, le film a pas mal de fous). Là, à part celle qui sera notre deuxième héroïne, et qui joue pas mal, les autres c’est le freestyle total.Le scénario a des défauts et des atouts. Parmi les atouts figure un rythme très efficace, un coté brut et direct qui fait plaisir, un dénouement à la hauteur. Parmi les points faibles figure clairement un gros manque de suspens. Pourquoi nous cacher le tueur dans la première scène pour nous assener aussi lourdement son identité dans la scène suivante ?! Le film a aussi un peu de mal à exploiter l’arrière-plan qu’il utilise, à savoir ce centre d’aide aux déficients mentaux. Pourquoi placer son action dans un tel lieu si c’est finalement pour le délaisser ? Mais bon, ça tient quand même.La réalisation est très efficace, mais il faudra indéniablement aimer le style de Tang. Sa mise en scène à d’indéniables tendances racoleuses, que j’ai trouvé personnellement pertinente vu le sujet, mais qui pourra rebuter. C’est solidement fait, avec des meurtres réussis (le premier est assez anthologique tout de même), et un travail froid qui colle bien à l’ambiance. Cette dernière est l’élément dominant du film. Yeuk Saat a une sublime atmosphère glaciale, avec des décors très sobres, dépouillés, des murs gris et blanc, des escaliers en métal, des sous-sols, sur lesquels une photographie aux petits oignons agit à merveille. Le travail sur les couleurs froides et les éclairages nocturnes est juste magnifique. Les meurtres n’ont rien de vraiment sanglant, sauf le dernier un peu gore mais enfin, c’est tout de même ténu, en revanche ils ont un coté malsain certain. Les viols sont impressionnants et pourtant assez suggestifs finalement, aussi clairement seul un public prévenu doit se lancer dans le visionnage. La musique est omniprésente et insiste encore sur cette ambiance froide et inquiétante, donné par l’image.Au final Tang réalise un métrage très singulier, dominé par une réelle violence, et en même temps porté par une esthétique et une ambiance parfaite. Je pourrai rapprocher ce film de Washing Machine, dont ce film a les mêmes qualités, mais en étant plus intense dans son rythme, mieux structuré que le métrage de d’Amato. Il vaut le coup d’œil pour celui qui trouvera le film et ne sera pas rebuté, car il a de vrais atouts.
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