Derniers Avis sur Les Soupçons de monsieur Whicher (TV)

Lorsqu'un enfant de trois ans est enlevé de son lit et assassiné en 1860, les soupçons tombent initialement sur la nounou du garçon. Elle est cependant catégorique elle clame son innocence. Lorsque l'inspecteur Whicher est envoyé de Londres dans le Wiltshire pour reprendre l'enquête, il est enclin à la croire. Son soupçon tombe bientôt sur la sœur du garçon, Constance. Le problème est qu'il ne peut pas trouver les preuves dont il a besoin et la police locale n'est pas du tout utile. Au fur et à mesure que l'affaire progresse, Whicher est de plus en plus convaincu qu'elle est coupable. Mais les preuves qui la renverraient à la potence continuent de lui échappe. De nos jours, nous sommes habitués à voir des mystères où les détectives examinent une scène et trouvent de l'ADN, des empreintes digitales et de minuscules traces de cheveux avant de les analyser avec un équipement de haute technologie. Le film est rafraîchissant car il n'y a rien de tout cela. Whicher doit construire un dossier sur des preuves largement circonstancielles ou extraire des aveux s'il veut voir le tueur puni. Cela a conduit à une fin assez soudaine mais comme l'histoire était basée sur un cas réel on ne peut pas vraiment se plaindre de sa résolution. Paddy Considine a réalisé une belle performance en tant qu'inspecteur Whicher et Alexandra Roach était bonne comme son principal suspect...

plus que la résolution d'un crime à la manière de Sherlock Holmes, ce (télé)film nous montre les rouages des institutions Victoriennes et des mentalités anglaises du XIXème siècle. Un pays ou la vie n'était pas franchement marrante...

L'affaire Kent qui défraya la chronique au milieu de l'ère Victoria sert de scénario à ce film qui essaie de tenir le cap de la vraisemblance. Il y parvient. Tout en finesse, il déroule le fil des événements dans une atmosphère à la Dickens d'autres diront à la Conan Doyle. Pas de grands discours, pas de fantaisies, pas de combats ridicules. Une enquête de Scotland Yard à l'ancienne comme les amateurs les aiment.