Les Maghrébins sont venus en France avec leurs coutumes, notamment celle du mariage forcé, ou au mieux arrangé. Djamila (Rachida Brakni) a beau avoir fait des études et être indépendante financièrement, à 30 ans, elle est encore sous la tutelle de ses parents - de sa redoutable mère surtout (Biyouna - souvent distribuée en ce sens). Elle n'arrive à déménager dans un appartement enfin à elle que contre des fiançailles décidées par Zohra, sa mère, et sa meilleure amie, Nadia, au profit du fils de celle-ci, Ahmed.
Elle arrivera à vivre comme elle l'entend grâce à sa voisine de palier, Emma (Isabelle Carré), une des rares Françaises de la cité, mère célibataire de 2 jeunes enfants. Et à la musique chaâbi, dans laquelle s'était illustrée sa grand-mère maternelle, avant l'indépendance algérienne.
C'est écrit à grosses coutures, mais le coup de foudre amical entre les 2 jeunes voisines est assez bien venu, grâce surtout à la fraîcheur d'Isabelle Carré et à la gravité de Rachida Brakni, contraste, puis alliance. Ce regard féminin (par une des scénaristes de la sitcom "Plus belle la vie") sur le communautarisme, ou comment en sortir, donne une bluette sympathique.