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scribouille2001
11 abonnés
91 critiques
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5,0
Publiée le 31 mai 2013
une véritable réussite ! un film tout en nuances, complexe, riche en rebondissements, avec des acteurs au ton juste ... vraiment superbe et a voir de toute urgence !
Trois ans après le superbe « Une séparation », Asghar Farhadi revient avec un long métrage poignant de vérité. Il y reprend une partie des thèmes qu’il avait développés dans son long-métrage précédent : le divorce, l’amour, l’effet des problèmes des adultes sur leurs enfants. Il met en scène pour cela des acteurs français (avec la participation tout de même de l’Iranien Ali Mosaffa) dans la périphérie de la capitale parisienne avec une femme prise dans un tir croisé entre l’homme qu’elle veut épouser, son ex-mari et sa fille qui la fuit de plus en plus. Solidité de la situation, dialogues brillants de vérités, intrigue prenante et personnages touchants, le cinéaste iranien sait comment construire des œuvres puissantes et pourtant enchâssées dans l’univers du quotidien. Il construit des drames à plusieurs niveaux de lecture sans jamais en faire des œuvres ennuyeuses ou sentencieuses. L’émotion est toujours présente, mais jamais sur jouée pas les comédiens, ni sur soulignée pas la réalisation. Comme « Une séparation », « Le passé » offre un beau moment de cinéma tant pas sa qualité que par l’émotion qu’il provoque chez le spectateur. À voir absolument et à posséder dans sa collection de films.
Bon, je suis fan de Bérénice, d'accord. Bon, j'aime bien aller au ciné pour me détendre ... donc pas forcément le film idéal !
Et pourtant il m'attire ce film ... J'embarque 3 personnes avec moi dans l'aventure "Le Passé" ... 16h35 au Pathé Lyon, petite salle mais complète.
1ères images ... tien, celles présentées en "teaser" à Cannes.
Et là, l'ambiance est posée ... et le film m'emporte dans cette relation à 3, le lien avec les enfants, les non dits, le divorce, le mensonge, la sincérité, la colère.
Tout est magnifiquement joué, tout en finesse et sobriété. Bérénice Béjo est particulièrement émouvante, bouleversante dans ce rôle à l'opposé de 'The Artist". Tahar Rahim, Ali Mosaffa sont magistraux. Les enfants sont magnifiques.
Je n'en dirai pas plus sur cette histoire de vie qui se transforme en polar amoureux.
2h10 de bonheur, sans temps mort, même si le film est assez lent au départ (nécessaire pour mettre en place l'histoire et les personnages).
Bref, un bijou ... je vais vite aller voir "La séparation" du même Asghar Farhadi ... urgent !!!!!!!!!
Un petit prix à Cannes Messieurs & Mesdames les jurés ?
« Pour faire un bon film, il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire », disait Jean Gabin. Si l'hypothèse est largement contestable, force est de constater qu'elle convient absolument à ce long-métrage. "Le Passé" rejoint donc "Lolita" de Kubrick, "La Mort aux trousses" de Hitchcock ou encore "Zodiac" de Fincher, parmi tant d'autres, ces films dont le scénario touche à la perfection, magistralement écrits et porteurs d'une grande puissance, pour lesquels on se dit que n'importe quel réalisateur n'aurait qu'à filmer pour tourner un chef-d'œuvre – même si, en vérité, le metteur en scène doit encore être talentueux et parvient à cultiver l'illusion selon laquelle son travail d'adaptation du scénario est négligeable alors qu'il est prépondérant. Asghar Farhadi réalise donc une œuvre grandiose et passionnante, exceptionnellement rédigée, avec son lot de rebondissements et son suspense savoureux et inattendu pour une simple histoire familiale. Les acteurs font montre d'un jeu subtil et plein de justesse, avec une mention spéciale pour la jeune Pauline Burlet, tout à fait bouleversante. Un film mémorable.
Si nous aimons le cinéma, c'est parce que nous savons que certains films nous marqueront à vie et feront désormais, d'une certaine manière, partie de nous. Comment réitérer l'exploit d'Une Séparation alors que Farhadi était déjà avec cette œuvre proche de l'excellence ? Visiblement, en posant sa caméra en France et en nous racontant une histoire qu'il connait bien. Ahmad retourne en France pour signer les papiers de son divorce avec Marie. Remarquant qu'elle ne s'entend plus avec sa fille à cause de sa nouvelle liaison, Ahmad va tenter d'arranger les choses en s'aventurant dans un passé fait de doutes et de conflits.
Le cinéaste reprend avec Le Passé des thèmes qu'il manipule parfaitement (la famille et ses rapports conflictuels) en nous proposant un nouveau morceau de vie. Il n'y a ni gentil ni méchant dans ses films, seulement des individus qui ont du mal à assumer leurs erreurs, et qui rejettent souvent la faute sur autrui avant de pouvoir se remettre en question. Aucune musique n'est présente pour ne pas rendre le récit artificiel, et ne pas tromper les spectateurs dans leurs émotions. Les centaines de répétition que le réalisateur a effectué avec ses comédiens donnent un récit ultra maîtrisé où les pièces du puzzle s'assemblent les unes après les autres. Ce n'est pas un puzzle invitant au suspens, mais à la compréhension d'une famille comme il en existe tant d'autres dans le monde.
Nous connaissons parfaitement ce genre d'existences car ce sont les nôtres que Farhadi filme. Ce sont nos problèmes qu'il met en scène. Le Passé pourrait être le synonyme de Justesse avec un J majuscule grâce à ses dialogues (tour de force puisque Farhadi ne parle pas français), ses situations réalistes et ses personnages. Félicitons d'ailleurs la grande performance de ces trois acteurs principaux où aucun ne se vole la vedette. Avec ce film, Rahim et Bejo semblent avoir pris 10 ans de plus. Non pas parce qu'ils sont maquillés pour paraître plus vieux, mais parce qu'ils interprètent des gens cassés par la vie de manière fabuleuse. Par leurs jeux, ils prouvent qu'ils sont la relève du cinéma français. Les enfants sont également au niveau du film, magistraux. Il est d'ailleurs rare de voir des dialogues filmés aussi longtemps entre un adulte et un enfant (scène du métro, significative de la qualité du film).
Que dire de la scène finale, se classant parmi l''une des plus belles du cinéma. Alors qu'on n'avait vu aucune marque d'amour dans le film, voilà cette dernière image qui nous saute aux yeux, simple, juste, terriblement symbolique. Une scène qui, de surcroît, est diablement maîtrisée. Filmée en plan-séquence pour montrer l'hésitation d'un personnage totalement déboussolé, la caméra se devait d'être dans l'obligation de ne pas s'interrompre pour capter un moment d'une telle richesse.
Asghar Farhadi semble faire une sorte de nouveau cinéma réussissant à atteindre un juste point. Il opère à la fois une forte mise en scène, avec une photographie lisse et lumineuse ainsi qu'un cadre toujours soigné. Tout en souhaitant viser la réalité au plus près, avec des scènes de quotidien et des dialogues qui pourraient sortir tout droit de nos propres bouches. Nous savons que nous assistons à un grand film, un chef-d'œuvre dramatique, un art maîtrisé jusqu'au-boutisme. Une nouvelle page du Septième Art qui s'inscrit sous nos yeux...
Très bon film. J'avais sous-estimé Bérénice Bejo à cause de tout ce tapage médiatique qu'il y avait eu autour de "The Artist". Mais là, je dois dire qu'il est évident que c'est une grande actrice.
Quand réalisateur iranien oscarisé fait appel à deux césarisé pour son premier film français, ça donne quoi ? Un film magistral. Un drame tourné comme un thriller mais qui prend son temps, le scénario est très bien ficelé avec de nombreux rebondissements. Le trio formé par Tahar Rahim, Bérénice Bejo et Ali Mosaffa sont fantastiques, les trois était en lice pour le prix d'interprétation de Cannes. Les enfants jouent tout aussi bien que leurs parents fictifs. La mise en scène est magnifique, tout comme la photographie de film qui m'a laissé bouche bée. bref, une moisson de Césars en vue ?
Je suis en retard mais je l'ai enfin vu ! Mon Dieu la claque que j'ai pris... Film superbe, poignant et tellement puissant. Le casting est exceptionnel avec une Bérénice Bejo (qui est l'une de mes actrices préférées) bouleversante, totalement crédible dans son rôle qui vous déchire le cœur. Bérénice est, pour moi, la meilleure actrice, actuellement, en France. Une interprétation fantastique de sa part. Le Passé m'a pris aux tripes, du début à la fin. Probablement le film le plus poignant que j'ai pu voir...
Superbe ! Un film captivant. Une intrigue et des personnages vraiment bien travaillés. J'ai pas vu le temps passé tellement j'étais dans l'histoire. Une maîtrise totale.
Le thème, ultra-moderne et occidental, est traité d'une main de maître par un cinéaste dont le regard nous vient d'Iran. Il nous immerge sans concession dans les tourments émotionnels de familles lourdement recomposées, et apprête un drame ciselé au millimètre, découpé sans plans inutiles, avec un crescendo hitchcockien parfaitement maîtrisé, accompagné d'une mise en scène sobre au service du récit. Le prix d'interprétation à Canne de Bérénice Bejo est mérité. Chef d'oeuvre.
"Le Passé" offre une intrigue solide et riche émotionnellement, où le passé, les non-dits, les doutes, les fausses perceptions s'entremêlent dans un déluge de thématiques bien exploitées (amour, famille recomposée, deuil, dépression, suicide, parenté). Le film défait les noeuds patiemment et intelligemment, à l'aide d'un scénario consistant et complexe (qui est le parent de qui, les raisons du suicide), aux multiples ramifications et surprises (les mails de Lucie, le rôle de l'employée illégalement, le choix de Fouad) et proposant des scènes extrêmement fortes (le final à l'hôpital, la dispute entre Lucie et sa mère, la discussion entre Fouad et Samir dans le métro, etc...). Cette oeuvre creuse son histoire et ses personnages avec subtilité et équité, en n'édulcorant absolument rien, explorant aussi bien la psychologie humaine dans toute sa difficulté et ses contradictions que la vie en général et ses épreuves douloureuses entraînant une grande violence des sentiments. Pourtant marqué par une extrême gravité, "Le Passé" n'est jamais plombant, la réalisation maîtrisée et intimiste de Asghar Farhadi et les dialogues affutés donnant beaucoup de solennité mais aussi et surtout de pouvoir aux différents passages. L'interprétation sans faille et bluffante de Bérénice Béjo, ainsi que l'excellent casting enfantin et la découverte Ali Mosaffa confèrent encore plus de relief et de force à ce film saisissant qui m'a conquis. Magistralement puissant, touchant et humain!!!!
L'amour conjugué au présent, au futur, mais surtout au passé... l'auteur d'"Une séparation" confirme son immense talent, avec des comédiens en parfaite harmonie, y compris les plus jeunes, absolument remarquables...