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MiMeNe75
2 abonnés
88 critiques
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4,0
Publiée le 15 septembre 2013
La maîtrise de la mise en scène permet d'entrer d'emblée très facilement dans l'histoire. Les personnages révèlent au fur et à mesure assez finement le fond de l'histoire, et ce grâce à une très forte prestation faite par les acteurs. Berenice Bejo confirme sa capacité à être juste quand il faut. Tahar Rahim nous offre comme toujours une interprétation sans faute. Quant à Ali Mossaffa >> très très belle révélation en ce qui le concerne.. En résumé, un beau jeu d'acteurs, une belle histoire, un BEAU film. Tout simplement !
Après une bande-annonce ultra violente (only God forgives) sur un film qui connaît déjà des critiques élogieuses et que je n'irai certainement pas voir, qu'il a été bon et réconfortant de savourer un film comme Le Passé avec de vrais personnages, adultes et enfants, dont les vies cahotiques génèrent un suspens bien amené. Il y a là un scénario très solide, des acteurs superbement dirigés par un metteur en scène qui a su faire une oeuvre universelle. Il a eu raison de faire vivre ces personnages en banlieue et dans le Paris populaire. Cela nous change des beaux appartements chics de la plupart des films francais. J'ai noté aussi combien de fois les personnages reviennent sur leurs pas pour modifier leurs décisions initiales. Enfin, comme pour Une Séparation, le film s'achève sur un fin ouverte qui permet aux spectateurs d'en discuter à la sortie selon son tempérament optimiste ou pessimiste.
Le cinema dans sa singularité une mécanique scénaristique parfaite tout comme sa mise en scène et direction d'acteur. je suis resté scotché pendant tout le film. Une vrai réussite au niveau du précédent film une séparation. très fort.
Ce qui est beau c'est aussi l'entrelacement des histoires d'amour. On ne s'attend pas à la fin à voir les mains se rejoindre et la beauté du geste se comprend avec le regret du passé. Très beau film émouvant et profond sur les sentiments.
Après les succès amplement mérité de "A propos d'Elly" et surtout "Une séparation" le réalisateur iranien signe là son premier film français mais en gardant en fond ses sujets de prédilection, le divorce et la séparation d'où découle conflits familiaux. La première (très) grande qualité du film c'est qu'il évite l'écueil facile et redondant de la différence culturelle ; à aucun moment la religion de l'ex-mari iranien ne vient parasiter l'histoire. A la place ce même ex-mari devient la catalyseur, le fusible au sein de de cette famille qui n'est plus la sienne. On reste donc juste dans le conflit des secrets. Comme toujours, outre la mise en scène impeccable de Asghar Farhadi c'est le scénario exemplaire et parfaitement huilé qui rend ce film cohérent et prenant. Les liens entre les personnages sont tous soumis à un dilemne, entre les doutes, la gêne, les mensonges, c'est aussi pesant pour eux (les personnages) que lourd pour le spectateur. On est plongé dans une tragédie inexorable. Parfois on se dit que c'est peut être un peu trop, un peu beaucoup (les raisons du coma surtout) mais il y a une telle sincérité, autant dans l'interprétation que dans l'implication, qu'on reste figé et happé par un drame humain qui foudroie toute une famille. Quel casting, outre Tahar Rahim et Ali Mosaffa tout deux superbes c'est bien Bérénice Bejo qui trouve son meilleur rôle, elle est juste épatante. Un film qui s'impose comme un des favoris (obligé j'espère) au Festival de Cannes. Un film qui ne peut laisser indifférent.
Les personnages, bien écrits et bien interprétés, deviennent vite attachants et permettent au spectateur de se sentir impliqué dans ces histoires familiales. On aimerait d'ailleurs les accompagner plus longtemps et en savoir plus sur leur vie et la manière dont ce couple peut continuer à se construire tout en étant rongé par la culpabilité.
Un drame familial intense et puissant, au récit captivant qui fait éclater les rancœurs et les non-dits du passé, porté par une interprétation brillante. La dernière partie est sublime. 4,25
C'est un vrai bonheur de cinéphile que de découvrir - seulement maintenant, je sais, je sais... - le cinéma d'Asghar Farhadi, avec ce "Passé" tout bonnement renversant : si l'on n'est pas au niveau du "choc Kiarostami", on sent qu'on a quand même affaire ici à un vrai cinéaste, qui conjugue de manière sensationnelle un naturalisme brutal dans la description des "rapports" entre ses personnages (pas si loin de l'école "française", puisqu'on peut penser tour à tour à Sautet, Pialat ou Desplechin à certains moments du "Passé"...) et un indéniable pouvoir manipulateur d'une fiction avançant de manière surprenante à coup de mini-révélations déstabilisantes, qui emmènent progressivement le film vers de nouveaux territoires... Jusqu'à cette fin stupéfiante de beauté, de finesse, d'intelligence, qui clôt le film d'une manière aussi parfaite qu'inattendue. Un vrai bonheur, donc ! Ce qui ne signifie pas d'ailleurs que regarder "le Passé" soit une partie de plaisir constante, puisqu'une des particularité du cinéma de Farhadi, c'est de nous "infliger" de manière continue des scènes fortes, tendues, certes exigeantes mais également totalement implicantes : cette focalisation totale sur les sentiments ne fonctionnerait d'ailleurs pas si bien sans une direction d'acteur parfaite de précision, qui aide chacun et chacune à donner le meilleur (qui aurait pu croire Bérénice Bejo capable de remporter un prix à Cannes ?). Bref, dans ce film plus français que la plupart des films français récents - un autre coup de force - on ne peut voir que la confirmation de l'apparition d'un grand auteur.
Un film sublime, les personnages sont profonds, le scénario riche et les acteurs exceptionnels, cela donne des scènes intenses et fortes. Du très grand cinéma à ne pas rater!
J'ai vu un film.. qui nous installe dans une atmosphère qui se révèle et nous entraîne dans les arcanes d'une famille recomposée où les non-dits et les silences sont éloquents... Le réalisateur, Asghar Farhadi, prend le temps de poser les étapes de son récit... Les comédiens principaux, Bérénice Bejo, Tahar Rahim et Ali Mosaffa, sont vraiment excellents... Ils contribuent à faire de ce film un film vrai, sans méchant absolu, mais avec des êtres humains... avec leurs qualités et leurs défauts... Chacun d'entre eux donnent une réelle épaisseur à leurs personnages. Ils les nimbent de mystères, de non-dit, de sous-entendus... Et ils nous les révèlent en tant qu'eux-mêmes... Les enfants sont également remarquables... L'histoire, à tiroir, s'entrouvre petit à petit... Les "ÉNORMES" mystères sont au final des ombres qui s'agitent devant les yeux de protagonistes... et nous plongent dans l'illusion du quotidien... En tant que spectateur, on a le sentiment d'avancer de révélation en révélation, mais c'est un rêve ou un fantasme qui revient juste à la réalité. Le film est subtil, maîtrisé et particulièrement fort... A voir absolument.
A Cannes, on peut espérer que Le passé obtienne au moins le prix du meilleur scénario ou un de ceux de la meilleure interprétation tant ces deux aspects sont très maîtrisés. Peut être moins fort que La séparation, dont la mise en scène était vibrante et sa meilleure oeuvre à ce jour, le film de Asghar Farhadi va chercher ailleurs ses qualités dans un long métrage très différent de ses trois derniers opus. Le thème du problème de communication entre les êtres avec des éléments mystérieux et cachés forment toujours l'essence du cinéaste. L'histoire initialement simple se complexifie en même temps que le suspens, le malaise d'un accident imminent surgit dès le début. Un scénario hyper maîtrisé, où chaque détail a son importance. L'interprétation est géniale, juste et suscite une empathie envers des personnages qui existent, enfants ou adultes. Bérénice Bejo incarne une mère limite manipulatrice, une veuve noire entourée d'hommes faibles (Tahar Rahim dont le personnage finit par se révéler ou catalyseurs (Ali Mosaffa, sublime à tout point de vue) et les enfants éblouissants. Le passé doit servir à construire l'individu et non pas comme ici pour les personnages du film les entraver. Les deux hommes, un à la fois marié et en couple ou l'autre séparé mais aimant en sont la preuve. La mise en scène de Farhadi mute. Moins présente au corps de ses personnages, elle évolue vers la stylisation ; un pavillon triste d'une morne banlieue au jardin improbable. La photographie magnifie la pluie et accentue l'impression de danger que ressent le spectateur. Comme il a été souvent dit, nous ne sommes pas très loin du thriller. D'ailleurs l'histoire ne semble pas totalement élucidée. Un très bon film d'un cinéaste qui réussit son film sans manier la langue de Molière et parfait dans le choix et la direction d'acteurs
super bon film familial et psychologique avec beaucoup de finesse de sentiments de bouleversements. très bonne interprétation de tous les acteurs.j'ai passé un super bon moment durant 2 heures de projection à voir et revoir sans hésiter.
Heureusement surpris par le film du réalisateur iranien Asghar Farhadi "Le client", je me suis mis en tête d'explorer d'autres réalisations de cet auteur, et, ça tombe bien, Prime Video en passe plusieurs. Je commence donc avec ce film que j'ai trouvé encore mieux que le précédent. Cette façon, profondément humaniste, d'étudier les caractères dans ce drame familial intimiste est vraiment au top de la cinématographie actuelle. Ajouté à cela un jeu d'acteurs particulièrement réaliste, une façon de filmer donnant l'impression qu'on est au coeur de l'action, et on obtient un résultat particulièrement probant. Enfin, cette étude sur les difficultés engendrées par les familles recomposées est pleine de bon sens. Du cinéma haut de gamme, et si vous regarder les notes de ce réalisateur, tant sur Allociné que sur Imdb, vous verrez qu'il emporte nettement l'adhésion du plus grand nombre. J'ai hâte de voir les autres films.