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chatiment
17 abonnés
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4,0
Publiée le 19 mai 2013
très beau film, très émouvant jusqu'au bout. Un vrai plaisir à regarder et de très belles performance des acteurs. j'espère qu'il aura une récompense au festival de Cannes
Après "Une séparation", le cinéaste iranien Asghar Farhadi revient avec un nouveau drame intimiste, toujours aussi puissant du point de vue émotionnel. "Le passé" fouille d'une manière très juste chacun des personnages, avec un scénario qui réussit à amener une pointe de suspense.
L'écriture des personnages renvoie à une réalité authentique et complexe : "Le passé" plaira à ceux qui aiment les personnages vrais. Les gestes ne sont pas laissés au hasard, et la direction des acteurs est de bon niveau.
La mise en scène reste pourtant simple, avec une caméra plongée au coeur d'une famille recomposée qui nous fait découvrir peu à peu les secrets de chacun. Avec des silences bien placés et un discours intelligent, le cinéaste démontre encore une fois qu'il est possible de faire des films au rythme lent, où l'on ne voit pas le temps passer.
Une jolie claque en termes de mise en scène et d'interprétation.
Une distribution parfaite avec B.Béjo, exceptionnelle dans son rôle de femme essayant de se reconstruire à travers 2 hommes, une famille recomposée, et un passé laissant des traces. Le petit garçon est déjà très doué, et nous émeut bien souvent. Une histoire familiale qui peut s'avérer presque banale de nos jours, peut être un peu longue dans sa 1ère partie. En revanche au fur et à mesure du film, le scénario puis la fin reflètent tout le génie du réalisateur, et nous laissent dans le questionnement et la réflexion bien après notre sortie.
(...) Somptueux, juste, bouleversant, intense…les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Le Passé. Un film d’une grande humanité qui renvoie chacun à ses propres interrogations sur l’amour, la culpabilité ou encore la filiation. La narration est passionnante et accouche d’un final d’une sensibilité surprenante. Un film maitrisé et touchant qui devrait avoir de beaux jours devant lui…
Asghar Farhadi est un cinéaste définitivement iranien. Outre son origine, c’est surtout son cinéma qui s’inscrit dans la société iranienne. Il dresse à travers ses films non pas le portrait d’un pays, mais le portrait d’un peuple. Le Passé est alors une double épreuve dans la filmographie du réalisateur : son cinéma s’exporte-t-il ? Aura-t-il toujours une identité propre ? Avec ce décalage géographique, l’œuvre de Farhadi prend une envergure conséquente. Ce déracinement permet de montrer qu’il n’installe pas ses récits dans un contexte géographique et social précis mais qu’il tend à montrer l’universalisme des comportements humains. Le Passé n’est pas un long-métrage parisien. Les lieux semblent hors du temps, hors d’une quelconque définition : la maison n’a aucune caractéristique typique, les trains de banlieue passent comme ceux dans Les Enfants de Belleville (2004). Le Passé est un long-métrage sur le déracinement : celui passé d’Ahmad auquel fait écho celui de Fouad, enfant sans présence maternelle.
Les scénarios de Farhadi s’axe autour d’une rupture relationnelle familiale : la mise à mort dans Les Enfants de Belleville, le voyage d’A Propos d’Elly (2009) et la rupture dans Une Séparation (2011). Le Passé prolonge l’intrigue d’Une Séparation reprenant le thème du divorce. Ahmad revient 4 ans après sa fuite à la demande de Marie (Bérénice Bejo, incroyable) pour officialiser leur divorce. L’éloignement et la perte du dialogue, Farhadi le met en scène par une simple vitre d’aéroport empêchant des retrouvailles et de placer les personnages dans une même optique. La tension latente sur laquelle repose Le Passé est due à la superposition de deux relations : celle du Passé (Marie/Ahmad) et celle du Présent (Marie/Samir). L’illustration de cette solitude masculine autour d’une seule et même femme se fait dans le plan séquence muet qui regroupe dans le cadre pour la première fois Samir et Ahmad. Les habitudes de l’un s’opposent aux devoirs de l’autre. Farhadi le montre comme toujours avec une subtilité remarquable. Cette confrontation se fait alors autour d’un simple robinet bouché qu’Ahmad répare alors que cette tâche revenait normalement à Samir (Tahar Rahim, saisissant) qui s’empresse de reprendre la main.
Le Passé prend le temps d’amener son histoire, ou plutôt sa tragédie. Cependant, c’est dans cette distillation de l’information capitale que Farhadi trouve son génie d’écriture. Le long-métrage se révèle alors être une redoutable mécanique qui avance à la manière d’une spirale: le passé d’un des personnages expliquant toujours le présent de l’ensemble. Chaque révélation, judicieusement espacée, redéfinit l’intégralité des personnages et des comportements. La vraisemblance, et donc la maestria, des scénarios de Farhadi résident dans le refus d’un manichéisme facile. Les personnages auxquels il insuffle la vie sont humains et donc complexes et ne disposent pas d’une seule grille de lecture réductrice. Il n’y a pas d’antipathie chez Farhadi, mais une bienveillance pour chaque personnage. Ahmad n’est pas le si juste salvateur qu’il semble être, Fouad est bien plus qu’un enfant colérique, Lucie (Pauline Burlet, sensationnelle) n’est pas qu’une simple adolescente en crise.
Le Passé montre une nouvelle fois l’intérêt du réalisateur iranien pour ce « petit rien qui fait tout basculer ». Après la baignade d’A Propos d’Elly et un homme poussant une femme dans Une Séparation, ce n’est ici qu’une main tenue qui déclenchera la tragédie que Farhadi met si habilement en scène et qu’entoure de conséquences. C’est souvent de l’incompréhension et des décisions hâtives que naît le trouble dans son cinéma. C’est d’ailleurs par un geste commun mais dont le sens est décuplé que Farhadi clôt son film. Comme il le dit dans l’interview qu’il a donné aux Inrocks (n°911), le cinéaste iranien est partisan de ce qu’il nomme la « fin continue » ou « fin infinie ». Ses films sont finalement que l’immersion du spectateur dans une vie autre que la sienne : elle a commencé avant qu’il la voit et continue de s’étendre après qu’il la quitte. C’est sans doute çà qui fait la force des films de Farhadi, ce rôle qu’il donne aux spectateurs de continuer son scénario, d’imaginer et de rêver la suite. Tout cela en imprimant dans la conscience l’œuvre du cinéaste.
Asghar Farhadi est entrain de construire une oeuvre irréprochable que même le déplacement géographique n’aura pas altérer. Le Passé subjugue, émeut, transcende. Le cinéaste iranien est assurément un des plus grands réalisateur/scénariste/directeur d’acteurs.
Très bon film iranien, au scénario très bien travaillé, certes parfois un peu déroutant, des acteurs magnifiques et des dialogues extrêmement biens travaillés. Seul la fin est décevante, car elle nous laisse en plan, au moment ou l'histoire atteint son apogée. Un choix certes, beau symboliquement, mais quand même très frustrant.
Le Passe est un excellent film sur le divorce et les relations familiales en general. Les acteurs jouent tres bien et on voit que le realisateur joue sur cette relation qui brise cette famille soit disant recompose. Le film est tout de meme longuet mais c'est pour une bonne cause et on aime bien se retrouver autour de ces rebondissements qui donnent un peu de rythme a ces scenes ennuyeuses. On peut dire que l'apres Une Separation est reussi.
Un drame familiale très profond, joué par des acteurs à grand talent, somptueuses interprétations ! Un film très noir, sur la psychologie des personnages, une intrigue intéressante et subtile ! Une vraie réussite !
Un film avec une atmosphère assez sombre. Le casting est très bon, le mari joue très sobrement, le gamin et la fille sont vraiment excellents tous les deux, seuls les 2 acteurs principaux ont du mal à se mettre à niveau. Tahar Rahim dévoile son talent d'acteur dans la toute dernière partie, Bérénice Béjo semble toujours à coté de son personnage. Je ne comprends vraiment pas son prix d'interprétation à Cannes pour ce film ?!
Excellent film - pour moi toujours 15 a 20 minutes de trop - mais l ensemble est très réussi... Une pensée particulière sur les enfants (fort bien joués, parfois surjoués pour les plus jeunes) de parents divorcés auxquels on ne voit jamais de problèmes bien graves... mais qui dans ce film au delà du thème central éclatent aux yeux... éclatent sous les yeux des adultes trop souvent aussi immatures et centrés sur leur propre vie... A voir franchement... Tout ici est passé au crible
Après "une séparation", le nouveau film de Asghar Farhadi est comme un coup de poing. La force de l'interprétation de Bérénice Béjo est juste sidérante.
S’il y a quelques longueurs, Le Passé n’en reste pas moins un film d’une très grande puissance, porté par des comédiens au sommet et une réalisation fine et sensible. Oui, Farhadi est décidément un grand et il pourrait bien repartir de Cannes avec un très joli prix…
L'interprétation de Berenice dans ce role de femme fragile et de mere depassée est vraiment bien réalisée. Sans compter la qualité des jeux des 2 autres acteurs principaux, en particulier de l'ex-mari Iranien, qui par la rencontre d'un ex-mari encore aimant et de l'amant, crée en permanence ce sentiment d'inconfort. La complexité des relations est vraiment a son apogée
Première scène en mué, Ferhadi à-t'il voulu faire un clin d'œil à Béjo pour son précédant rôle ? Quoi qu'il en soit, on la retrouve sans maquillage, frêle et beaucoup moins glamour que dans The Artist. Ce n'est pas pour me déplaire, au contraire ! Le passé, ne s'efface pas comme de la pluie que un par brise comme le réalisateur la si bien montrer dans le tout début. Le passé revient, souvent. Toujours. Ici il est représenté par le retour d'Ahmad, Iranien vivant autre fois en France et Marié à Marie, jouer respectivement par Ali Mossafa, impressionnant dans ce rôle ( un prix d'interprétation peut-être ?) et par la Sublime Bérénice Béjo, qui joue enfin un rôle dramatique. Marie, veut se séparé d'Ahmad ( et oui, la séparation est un sujet que Farhadi affectionne énormément, vu qu'il est le thème principal de son précédant film qui, rappelons le, a obtenu l'oscar du meilleur film étranger), celui ci revient donc provisoirement en France pour officialisé les papiers du divorce. Très vite un petit malaise s'installe lorsqu'il découvre que Marie et en couple avec un jeune homme, brillamment interprété par le non moins talentueux Tahar Rahim. Vivant avec Marie ses deux enfants à son fils, un esprit assez malsain s'installe au fil et à mesure du film du à l'entente presque inexistante entre Son ainée et son nouveau compagnon . Il est pratiquement impossible de résumé ce film tant il est complexe par son scénario abouti, que par sa réalisation très Hennekesque ! Rappelant parfois "Amour" le film nous envoie de vive émotions, nous bouleversant à deux nombreux moments, surtout sur le dernier plan qui se termine sur un arrêt. Terrible. Le passé est riche par son casting d'acteurs déjà bien connu du grand public, la surprise vient surtout de jeunes enfants qui sont l'âme du films et qui ont une place au combien importante. Le passé c'est long, prenant, bouleversant, vrai, humain, complexe. Mais c'est la belle histoire de ce 66 festival de Cannes. À voir de toute urgence