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yoyo114
42 abonnés
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3,0
Publiée le 11 juin 2013
Je suis déçu par ce film, car Asghar Farhadi reprend sa recette habituelle et l'applique scolairement, comme une copie de son propre cinéma. Ca reste bon, mais on est loin de l'étrange tension qui parcourait ses deux précédents films : une séparation, et surtout A propos d'Elly, avec cette disparition qui donnait au film un aspect presque onirique. Dans le Passé, on a beaucoup de cris, beaucoup de déprime, beaucoup de révélations glauques, sur un tempo trop balisé. Ca manque d'âme, et ça manque d'audace. En revanche, l'interprétation du trio amoureux est parfaite, mention spéciale à Ali Mosaffa, et n'oublions pas les jeunes interprètes assez bluffants. Et notons que, parfois, le réalisateur se réveille un peu, et filme des scènes aussi belles que dans ses autres films. Je pense à ce long plan-séquence qui clôture le film avec beaucoup d'émotion, et qui donne une cohérence à l'histoire. En somme, les personnages ne peuvent pas vivre ensemble car tous refusent d'enterrer le passé, à l'image de Samir qui n'attend qu'une chose : le "retour" de son épouse. Un film de bonne facture, précis, mais qui n'a pas assez d'âme pour convaincre complètement.
D'une certaine manière une déception, car le film n'est pas une réussite et on est forcément déçu par rapport au chef d'oeuvre qu'était "la séparation" ou même " A propos d' Ely". Il y a une telle volonté de construire un scénario à tiroirs complexe , avec des rebondissements, avec une intrigue, que l'on perd un peu le fil et le fond du film. Le réalisateur veut utiliser une "recette" qui est la sienne, son savoir faire , mais tout cela est bien compliqué pour un sujet cette fois trop banal. Une femme n'aime plus, ou aime encore un peu, son ancien amant, Son nouvel homme n'est pas fiable , pas très clair sur la relation qu'il a avec sa femme dans le coma, veut-il s'engager à nouveau ?. Bon , on dirait " tout cela pour ça". Un petit chassé croisé digne de Marivaux que l'on vaut faire passer pour du philosophique . La profondeur réelle de l'âme humaine, si bien approchée dans " La séparation" n'est pas là. Par contre la direction d'acteurs est superbe, Bejo a sûrement un de ses meilleurs rôles. Tout est maîtrisé et solide, même si c'est souvent un peu long.
Quatre ans après leur séparation, Ahmad rentre de Téhéran et retrouve à Paris Marie pour acter le divorce. Prévoyant de loger à l’hôtel, Marie sous des prétextes douteux ramène Ahmad chez elle où elle vit avec ses deux filles d’une union précédente à celle d’Ahmad. A son arrivée, Ahmad comprend en voyant le petit Fouad que son ex a refait sa vie. On comprend très vite que Marie a choisit d’héberger son ex car elle n’a pas fait encore le deuil de la séparation mais aussi car ses qualités de médiateur et de psychologue vont être bien utiles pour démêler le sac de nœud familial. Celui-ci va se révéler de plus en plus complexe le film avançant. Difficile de raconter le film, car Asghar Farhadi est un grand spécialiste du film à tiroir avec 4 à 5 intrigues s’enchevêtrant et surtout se complétant. Donc l’histoire du film se déroule progressivement devant nous au rythme des confessions, des avis et des récits recueillis essentiellement par Ahmad mais aussi par les autres membres de la famille. Ahmad tient un rôle central comme observateur-arbitre- psychologue sauvage venu de l’extérieur ; sa mission est d’apaiser cette chaîne volcanique de conflits en déroulant la pelote des causes. Ali Mosaffa est prodigieux dans ce rôle et apporte une sagesse, une douceur et une force tranquille qui force le respect. Sacré comédien Iranien déjà excellent dans « Une séparation » ; le précédent opus de Farhadi auréolé de multiples prix dont l’Ours d’Or à Berlin. Ce réalisateur Iranien, aujourd’hui reconnu dans le monde entier comme un grand réalisateur, assure une mise en scène impeccable de sobriété et d’efficacité. Dans tous ces films, il donne beaucoup à réfléchir au spectateur puisque tous les personnages sont fouillés ; tous agissent mal, souffrent aussi, mais ont toujours des circonstances atténuantes quant à leurs mauvaises actions… grand souci d’équité et de ne pas juger ceux qui sont tout simplement humains. De fait, il s’est fait la référence d’un genre incarnant son cinéma : « les polars de l’âme » (dixit Philippe Rouyer de Positif). La tâche était d’autant plus ardue pour lui sur ce film que pour son 1er film hors d’Iran, il a dû se couler avec finesse dans une culture, des habitudes et des types de rapports humains très éloignés des siens. Quelques plans séquences très forts comme le dialogue entre Tahar Rahim et son fils sur le quai du métro. Par contre Farhadi, par souci de maintenir le spectateur sous tension et conserver le suspense jusqu’au bout, use et abuse de coups de théâtre dans la 2ème heure. Il exploite jusqu’à la corde le principe narratif suivant : Pierre dit à Jacques ce qu’il sait sur Paul ce qui bouleverse l’opinion que l’on peut avoir sur Paul ; mais 5 minutes plus tard Paul dit à Jacques ce qu’il sait sur… Les twists s’enchainent et finissent par devenir artificiels et usant pour le spectateur. Captivant comme thriller, un film à voir… Film qui fait l’éloge de la parole libérée qui permet à chacun de faire ses choix de vie en conscience. A voir même si « Une séparation » est beaucoup plus puissant.
En 2013, Asghar Farhadi délaisse pour la première fois l’Iran pour tourner un film en France. Il consacre son intrigue à une tragédie familiale dans laquelle les non-dits ont plus de conséquences que les paroles. Revenu de Téhéran à Paris pour officialiser son divorce, un homme découvre peu à peu les causes du déchirement de son ancien foyer. Les pièces de ce puzzle dramatique sont livrées au conte goutte créant ainsi une ambiance oppressante mais parfaitement réaliste. Même si sur la durée, le rythme connait quelques baisses de tension, la prestation remplie de justesse de Bérénice Bejo, Tahar Rahim et Ali Mosaff, ainsi que celle des enfants, constitue une totale réussite. Bref, un long-métrage qui rappelle l’impérieuse nécessité de communiquer avec autrui.
Déjà inspiré par le même thème avec LA SÉPARATION, le réalisateur iranien est sans conteste un maître de la direction d'acteurs et sait installer les ambiances et les non-dits. Cependant, LE PASSE me laisse un petit goût étrange de frustration, trop long, trop nombriliste, un peu artificiel même... Plus touché par l'excellent A PROPOS D'ELLY, je n'ai pas été bouleversé autant dans ce long-métrage où les acteurs, tous impeccables pourtant, ont quelque chose de désincarné. dommage...
Je n'avais pas particulièrement aimé "une séparation" sans doute à cause de la VO en iranien... Je n'ai guère été convaincu par le passé pourtant en VF : les méandres des états d'âme de ces personnages m'ont laissé un peu indifférent. Seule la dernière scène du film est magistrale.
En étant tout à fait franc ça n est pas du tout mon genre de film, trop larmoyant, accumulant la misère (ici sentimentale). Les personnages quasiment tous auto centrés traînent leur spleen et ça n est pas très engageant. Il faut tout de même reconnaître la qualité de la direction d acteurs et la prestation impeccable de ces derniers ainsi que les enfants vraiment crédibles (la scène entre Tahar Rahim et son fils à la sortie du métro extrêmement forte en est le meilleur exemple).
Le Passé c'est un mille-feuilles de petits mensonges qu'on découvre au fur et à mesure que l'on remonte dans ce fameux passé. Au lieu de suivre chronologiquement une tragédie, Asghar Farhadi nous propose une espèce d'enquête dramatique permettant de comprendre de mieux en mieux le comportement présent de nos protagonistes. Cette jolie histoire, passe d'une belle impression d'effet domino au début à une impression d'accumulation un peu lourde vers la fin (c'est son principal défaut). Mais Le Passé c'est aussi l'occasion d'apprécier une mise en scène au cordeau servie par une Bérénice Béjo à fleur de peau, un Ali Mossafa à la présence paternelle rassurante et un Tahar Rahim tout en tension (le petit Elyes Aguis n'est pas en reste non plus). On retiendra notamment ce dernier plan séquence de toute beauté et chargé d'émotion.
Soigné, intelligent, stylisé, avec des intérieurs dorés, dans une pénombre toute cuivrée, une lumière tamisée, un petit intérieur bourgeois, un film sentimental mais les personnages sont plus complexes que dans un mélo. Faut pas chercher à comprendre, Farhadi semble vouloir soigner son style plus que de révolutionner un style. Une histoire banale de divorce, un couple qui n’a pas réglé tous ses comptes, et une femme qui porte le film sur ses deux épaules, couronnée par le prix d’interprétation à Cannes. Soit dit en passant, même quand elle faisait le clown blanc discret aux côtés d’un Dujardin exubérant, on sentait bien qu’elle en avait sous le pied, quand même, Bérénice, la bien nommée. En comparaison, les mâles sont bien pâles, c’est ça le problème. Voulut ou pas, ça déséquilibre un peu le film. Il y a intrigue, c’est bien mené, et le spectateur, alléché attend une révélation qui tarde à venir, révélation retardée par un travail d’ellipses et de dissimulation, qui tient d’un talentueux artisanat cinématographique. On a dit thriller, je ne sais trop pourquoi. Ou alors c’est un thriller clin d’œil au troisième degré. De thriller plus qu’intello on redevient tranche de vie, ou étude de mœurs. Agréable à regarder, mais sans plus.
Un bon film mais disons que les critiques s emballent un peu, sa présence a Cannes est compréhensible de part un scénario taillé pour le festival mais admettons le, ce n est pas un chef d œuvre. Les casting est plutôt bon si ce n est Tahar Rahim que je trouve insupportable et mauvais et la mise en scène reste assez agréable de part un réalisme poussé. Le scénario est intéressant car la base de celui ci concerne de nombreuses personnes mais je trouve qu il y a un peu trop de rebondissements à mon goût et on se demande comment une famille peut avoir autant de problèmes. Un bon film quoique un pu tiré par les cheveux.
Moins abouti que "une séparation", farhadi nous livre un film d'une neutralité encore désarmante. Chaque personnage décrit avec douceur, nous émeut. Le passé est corrélé aux regrets, à l'impuissance, à la souffrance. Mais le présent perpétuel constitue l'aube de la résolution, ce qui en fait une magnifique ode à l'espoir.
Quand on sort on a l'impression d'avoir vu un film en noir et blanc. Car le passé des personnages était peut-être en couleurs mais leur présent est particulièrement noir. Ils sont dans une impasse. Il y a une sorte de suspense psychologique qui tient un peu en haleine. L'actrice qui joue l'adolescente déprimée de la famille est vraiment extraordinaire ! Bon film malgré une atmosphère délétère.
je vais voire ce film en me basant seulement sur les critiques et la réputation du réalisateur et je doit dire que je suis partagé. un film très beau avec du suspense et des acteurs très bon tahar rahim moi plus particulièrement me bluff un peu plus que les autres mais la ou je suis déçu c'est que je m'attendais un énorme secret et au final rien d'extraordinaire alors c'est très louable de la part de farhadi de faire ce type de long métrage mais parfois cela ma ennuyé surtout vers le milieu. cela n’empêche que c'est un très bon film très jolie visuellement et avec de belle émotions qui en ressortent mais je m'attends a recevoir une violente claque et malheureusement non, c'est fort dommage il mais même assez difficile d'expliquer le pourquoi du comment. l'actrice pauline burlet sans déconné on dirait marion cotillard en plus jeune hyper troublant surtout que c'était elle qui devait interprété le rôle de bérenice béjo mais au final je suis assez content que se soit cette dernière même si cotillard aurait été parfaite mais c'est le genre de personnages qu'elle a beaucoup interprété déjà.