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Caine78
6 861 abonnés
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3,0
Publiée le 24 octobre 2013
Paradoxalement, c'est lorsqu'il se passe des choses que j'ai le plus décroché du « Passé ». Car si la première période repose avant tout sur les différents liens qui unissent chaque personnage, j'ai été particulièrement sensible à celle-ci, très juste, très pertinente, sachant admirablement capter les failles et les inquiétudes de chacun, à l'image d'une écriture vraiment subtile permettant de mettre en lumière les différents aspects de cette situation familiale. Seulement, alors que j'étais vraiment prêt à m'enthousiasmer concernant la suite, voilà qu' Asghar Farhadi décide de nous raconter... une histoire ! Evidemment je suis ironique, mais c'est bel et bien à ce moment que j'ai pris mes distances avec le film. Car alors que cette seconde partie aurait dû donner tout son sens à l'œuvre et cette dernière trouver sa pleine mesure, on a l'étrange sensation que ce récit de mails anonymes et ses conséquences dramatiques fait rajouté, alors que cela devrait être l'exacte contraire. Pour le coup j'ai d'ailleurs trouvé le traitement assez lourdingue, soit tout ce que je n'avais pas du tout ressenti durant une première partie exemplaire. Heureusement, le fond est suffisamment terrible pour que cela compense un peu, et si je ne suis décidément pas très sensible à Tahar Rahim, Bérénice Béjo est plutôt bien (quels progrès depuis « Meilleur espoir féminin »!) et Ali Mosaffa carrément brillant, ce qui n'est évidemment pas négligeable. Un vrai bon film donc, mais nous laissant un sérieux goût d'inachevé : regrettable...
On attendait avec une certaine impatience les débuts français de l'iranien Asqhar Farhadi. Avec "Le passé" difficile d'être déçu même si manque indéniablement la petite touche exotique qui représentait un des charmes de "Une séparation" et de ses films précédents. On retrouve dans "le Passé" les thèmes qu'affectionne le réalisateur, en particulier les problèmes qui se créent au sein d'un couple et qui le minent. Ici, un couple franco-iranien, lui, iranien, est reparti dans son pays il y a 4 ans, il revient pour finaliser son divorce et se trouve confronté aux problèmes que sa future ex, Marie, a dans son nouveau couple, avec son compagnon, avec le fils de celui-ci, avec sa fille aînée. L'ensemble du film tourne autour des remords, des excuses et du pardon. C'est cette trilogie qui permet à l'action de rebondir, le but étant de comprendre pourquoi la femme du compagnon de marie est dans un coma profond suite à une tentative de suicide. Le prix d'interprétation féminine de Bérénice Bejo est loin d'être usurpé (Cela rattrape en tout cas l'injustice de 2011 : Prix d'interprétation masculine donné à un Dujardin pas franchement convaincant dans "the Artist", rien pour Bérénice Bejo qui, elle, méritait largement le prix d'interprétation féminine) , même si on peut penser que "Le passé", même imparfait (De toute façon, la sélection était tellement médiocre cette année !), méritait davantage la Palme d'or que "la vie d'Adèle", inversion qui aurait permis de donner un prix d'interprétation féminine tout à fait mérité à Adèle Exarchopoulos. Anecdote : on remarquera la ressemblance frappante de Pauline Burlet, qui interprète le rôle de la fille aînée de Marie, avec Marion Cotillard. C'est d'ailleurs cette même Pauline Burlet qui jouait le rôle d'Edith Piaf à 8 ans dans "La môme". Sans doute avait-elle été choisie lorsque Marion Cotillard devait interpréter le rôle de Marie !
Le passé" est ce que l'on qualifiait naguère de "film à Festival". Scénario brillant, acteurs investis dirigés au millimètre, mise en scène implacable (zéro defaut de rigueur)... Oui mais voilà après 2h10 et de multiples rebondissements... on reste de marbre face à tant de froideur. "Qui trop embrasse, mal étreint"... Farhadi en voulant donner le meilleur en oublie le principal : l'émotion !
Pas facile de passer d’une culture à l’autre. Les qualités habituelles du cinéma d’Asghar Farhadi sont toujours là, mais autant ses films iraniens séduisent par leur naturel, autant « Le passé » fait quelque peu fabriqué. De la belle ouvrage, mais dont on distingue souvent les coutures : rebondissements forcés, intrigue tordue... Autre limite : l’arrière-plan social est beaucoup moins riche que dans les précédents films du réalisateur. "La fête du feu" ou "Une séparation" nous apprenaient beaucoup sur les complexités de la société iranienne, mais Farhadi est naturellement moins expert sur la société française. Il reste une qualité d’ensemble, de bons comédiens (au milieu desquels, en dépit de son prix d’interprétation à Cannes, Bérénice Béjo ne surnage pas vraiment : elle tient bien son rôle, c’est tout), une mise en scène efficace. C’est bien, et c’est même remarquable pour un premier film réalisé en France, mais c’est néanmoins un ton en-dessous du reste de la filmographie de Farhadi.
Après le succès d’Une séparation, Asghar Farhadi revient avec une tranche de vie à tiroirs tournée en région parisienne. Avec un long métrage filmé presque entièrement en intérieur, sous un ciel pluvieux quasi-permanent, le cinéaste explore à nouveau les méandres des relations humaines et familiales.
Malgré ses atours de fresque sociale pesante, Le Passé se distingue par sa narration proche du polar. C’est au spectateur de découvrir la nature des liens qui unissent les personnages comme une sorte de Cluedo à dimension humaine. Mensonges, erreurs de jugement et mystères font tout autant partie de l’équation.
Mais dans cette tentative de thriller social, Asghar Farhadi ne réussit qu’à moitié. La tension monte au fur et à mesure que la quête de la vérité se fait précise mais le réalisateur se montre trop didactique. Ce ton professoral nuit à l’émotion générale du long métrage malgré une interprétation tout en finesse.
Le Passé (dont le titre a été franchement mal choisi) n'est pas un mauvais film loin s'en faut mais laisse le spectateur sur sa faim. Si l'on commence par les points positifs du film, on peut dire que l'interprétation est plutôt bonne (sans être aussi exceptionnelle que l'on peut le lire un peu partout), c'est surtout le talent de réalisateur Farhadi qui transparaît le plus. Il filme ses personnages au plus près, souvent en gros plans et crée un suspense et une tension dramatique qui tiendront le spectateur en alerte. L'atmosphère qu'il crée est vraiment fascinante et ce dès la première scène du film (muette d'ailleurs mais très cinématographique). Le problème vient du fait que le film est écrit de manière plutôt paresseuse car il n'y a pas vraiment d'enjeu dramatique dans le film. Aucun des personnages du film n'a de ligne directrice construite, aucun ne gagne ou perd quoi que ce soit d'ailleurs dans ce film et c'est là que c'est bien dommage. En définitive, Le passé fonctionne uniquement grâce à des tours de passe passe "scénaristiques" assez artificiels en soi en forme de twists (que l'on devine assez rapidement d'ailleurs). Certes le réalisateur sait suggérer plus qu'il ne dit mais à force de tout suggérer il finit par ne pas dire grand chose et surtout il finit par frustrer le spectateur en refusant de lui donner les scènes qu'il était en droit d'attendre. Dommage donc.
Trop de scénario. Trop de fautes d'écriture. Interprétation parfois peu crédible. Farhadi hésite entre l'enquête presque policière et le drame familial. Et le spectateur ne sait plus où il en est.
Après "Une Séparation" Asghar Faradi retraite le thème de la rupture en apportant un soin particulier aux personnages et à leurs sentiments. La force de ce cinéma réside dans l’écriture, la mise en scène qui arrive à vous faire rentrer dans l'intimité des personnages sans pour autant être voyeuriste. Le bémol comparé à "Une Séparation" c'est le scenario qui sonne creux et présente moins d’intérêt dans la seconde partie, le coté thriller du quotidien est moins réussi aussi, ce qui rend le film moins captivant. Saluons par contre l’interprétation sans faute du trio d'acteurs, mention spéciale à Ali Mosaffa.
Après l'excellent "Une séparation", le réalisateur iranien Asghar Farhadi se savait très attendu sur la croisette avec son nouveau film "Le passé", accompagné d'un casting alléchant. Ce film part d'une histoire très simple : un homme revient en France, quatre ans après son départ en Iran, afin d'officialiser son divorce avec sa femme (Bérénice Béjo). Manifestement, ils s'aiment encore (la première scène à l'aéroport ne laisse que très peu de place à une autre interprétation). Seulement, la femme a refait sa vie avec un autre (Tahar Rahim) dont le présent n'est pas un long fleuve tranquille. Ainsi, "Le passé" orchestre et creuse les relations complexes d'un trio poignant, lié par les évènements de la vie. Mention spéciale pour Ali Mosaffa, acteur pourtant le moins médiatisé des trois, remarquable de pudeur et de retenue. Le film est nourrit par des dialogues efficaces et un bon fil conducteur (le conflit entre la mère et sa fille). Seulement, à vouloir atteindre la perfection en tissant une intrigue se rapprochant du thriller, Farhadi se perd en route dans sa quête d'exploration de sentiments antagonistes (amour, haine, tristesse). On sort donc de ce film conquis, mais pas totalement. Si Farhadi est loin de nous décevoir, il faudra sans doute attendre pour la Palme d'or.
Une exploration de rapports familiaux difficiles entre divers personnages liés par des secrets, des non-dits et des faux semblants. Cependant la froideur de la mise en scène malgré l'interprétation incandescente du casting instaure une distance avec les enjeux de l'intrigue qui apparente ainsi le film à une étude de mœurs davantage qu'à une fiction aux ambitions émotionnelles. Amer.
Asghar Farhadi affectionne les drame familiaux et "Le Passé" ne fait pas exception. Si le cinéaste iranien ne réussit pas à faire aussi bien que son précédent film, "Une Séparation", il nous pond néanmoins un bon film dramatique fort en émotion. "Le Passé" ne respire pas la joie de vivre et enchaine les crises de nerfs, les disputes et silences glacials à tel point que l'on frise l'overdose par moment. Cependant, le jeu des acteurs et la mise en scène sont tels que l'on garde une bonne impression de ce sixième long métrage d'Asghar Farhadi.
Cette comédie dramatique nous montre les dommages affectifs d'une famille recomposée. La réalisation d'Asghar Farhadiest se révèle très sensible, sa mise en scène épurée et sa direction d'acteur efficace. Bérénice Béjo est magnifique, bien secondée par des rôles d'enfants joliment assurés, et un Ali Mosaffa très convaincant. Dommage que l'ambiance soit si pesante et l'histoire aussi sombre qu'embarrassée.
Farhadi confirme ici, après Elly et la Séparation, un vrai talent de metteur en scène qui sait choisir des scénarios ne doutant pas de l'intelligence du spectateur. Excellente direction d'acteurs, y-compris celle d'un brillant petit garçon. L'histoire progresse par la révélation progressive d'éléments qui nous font réviser peu à peu notre jugement sur des personnages dont la complexité est subtilement exposée. On regrettera les quelques petites ficelles, la pluie, les scènes de voiture, qui finissent par faire cliché et nous empêchent d'entrer de plain-pied dans une histoire universelle, celle de l'amour et du temps qui passe. D'autant que Farhadi a aussi l'art de l'ellipse. La longue scène finale, par exemple, distille une forte émotion qui sait nous troubler imperceptiblement.
J'ai beaucoup aimé ce film que j'ai vu en sortant d'une journée de travail. Les acteurs, le scénario sont excellent à part que c'est un peu lent. C'est un film assez intimiste. Il manque quelque chose que je n'arrive pas à discerner. A vous de voir, je vous conseille de voir ce film.