Première scène en mué, Ferhadi à-t'il voulu faire un clin d'œil à Béjo pour son précédant rôle ? Quoi qu'il en soit, on la retrouve sans maquillage, frêle et beaucoup moins glamour que dans The Artist. Ce n'est pas pour me déplaire, au contraire ! Le passé, ne s'efface pas comme de la pluie que un par brise comme le réalisateur la si bien montrer dans le tout début. Le passé revient, souvent. Toujours. Ici il est représenté par le retour d'Ahmad, Iranien vivant autre fois en France et Marié à Marie, jouer respectivement par Ali Mossafa, impressionnant dans ce rôle ( un prix d'interprétation peut-être ?) et par la Sublime Bérénice Béjo, qui joue enfin un rôle dramatique. Marie, veut se séparé d'Ahmad ( et oui, la séparation est un sujet que Farhadi affectionne énormément, vu qu'il est le thème principal de son précédant film qui, rappelons le, a obtenu l'oscar du meilleur film étranger), celui ci revient donc provisoirement en France pour officialisé les papiers du divorce. Très vite un petit malaise s'installe lorsqu'il découvre que Marie et en couple avec un jeune homme, brillamment interprété par le non moins talentueux Tahar Rahim. Vivant avec Marie ses deux enfants à son fils, un esprit assez malsain s'installe au fil et à mesure du film du à l'entente presque inexistante entre Son ainée et son nouveau compagnon . Il est pratiquement impossible de résumé ce film tant il est complexe par son scénario abouti, que par sa réalisation très Hennekesque ! Rappelant parfois "Amour" le film nous envoie de vive émotions, nous bouleversant à deux nombreux moments, surtout sur le dernier plan qui se termine sur un arrêt. Terrible. Le passé est riche par son casting d'acteurs déjà bien connu du grand public, la surprise vient surtout de jeunes enfants qui sont l'âme du films et qui ont une place au combien importante. Le passé c'est long, prenant, bouleversant, vrai, humain, complexe. Mais c'est la belle histoire de ce 66 festival de Cannes. À voir de toute urgence