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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 mai 2013
Un scénario très bien écrit, au risque de sembler parfois trop artificiel dans sa recherche de twist...mais la direction d'acteurs comme la réalisation accompagnent fort justement cette mécanique implacable. Sans doute pas le meilleur Farhadi mais comme Cannes n'a pas l'habitude de primer les réalisateurs pour leur meilleure oeuvre, tout est possible.
A Cannes, on peut espérer que Le passé obtienne au moins le prix du meilleur scénario ou un de ceux de la meilleure interprétation tant ces deux aspects sont très maîtrisés. Peut être moins fort que La séparation, dont la mise en scène était vibrante et sa meilleure oeuvre à ce jour, le film de Asghar Farhadi va chercher ailleurs ses qualités dans un long métrage très différent de ses trois derniers opus. Le thème du problème de communication entre les êtres avec des éléments mystérieux et cachés forment toujours l'essence du cinéaste. L'histoire initialement simple se complexifie en même temps que le suspens, le malaise d'un accident imminent surgit dès le début. Un scénario hyper maîtrisé, où chaque détail a son importance. L'interprétation est géniale, juste et suscite une empathie envers des personnages qui existent, enfants ou adultes. Bérénice Bejo incarne une mère limite manipulatrice, une veuve noire entourée d'hommes faibles (Tahar Rahim dont le personnage finit par se révéler ou catalyseurs (Ali Mosaffa, sublime à tout point de vue) et les enfants éblouissants. Le passé doit servir à construire l'individu et non pas comme ici pour les personnages du film les entraver. Les deux hommes, un à la fois marié et en couple ou l'autre séparé mais aimant en sont la preuve. La mise en scène de Farhadi mute. Moins présente au corps de ses personnages, elle évolue vers la stylisation ; un pavillon triste d'une morne banlieue au jardin improbable. La photographie magnifie la pluie et accentue l'impression de danger que ressent le spectateur. Comme il a été souvent dit, nous ne sommes pas très loin du thriller. D'ailleurs l'histoire ne semble pas totalement élucidée. Un très bon film d'un cinéaste qui réussit son film sans manier la langue de Molière et parfait dans le choix et la direction d'acteurs
Huit clos dramatique et étouffant où tous les spectateurs jouent la psychologie sombre et manipulatrice en Grand . Quelques graves fautes de diction font baisser le travail d'acteurs vraiment formant une bulle sombre , enfants , ados compris . Pour avoir connu la dernière scène , je félicite le Realisateur pour sa touche artistique même si mon coeur n'a pu memoriser ma propre histoire .
Avec ce film on revient à l'essentiel, le jeu des acteurs et des plans rapprochés qui transmettent toutes les émotions des personnages. Vraiment super. Dans la même veine, il faut voir Mud.
Bravo Monsieur Fahradi, un réalisateur iranien qui vient tourner à Paris sans perdre son âme...... Le film relate une histoire dramatique, un décès "impromptu" auquel sont liés des personnages, dont un venu d'Iran (Ali Mosaffa) ..... La tension est permanente voire graduelle et servi par l'excellente composition de Bérénice Béjo, (bravo en passant à la direction d'acteurs)..... Le scénario est minutieux et mélange avec art, vie courante et dialogues dramatiques... Je ne rentre pas dans les détails du film, mais sachez que les relations humaines sont au centre de cet univers relaté.... L'émotion elle, est une émotion froide, presqu'impersonnelle, car les caractères sont réservés, dans leur monde, coincé dans cette banlieue que rythme le passage énervant des trains...Mais le spectateur peut s'approprier cette émotion, où l'indifférence n'est qu'une façon de vivre parmi tant d'autres.... Ce n'est certes pas le genre de film qui donne le sourire, mais il est une excellente leçon de cinéma sur bien des plans (cadrage, acteurs, rythme, photographie, bande son, rigueur du scénario).... A voir sans aucun doute......
Un vrai coût de coeur. Un cinéma brute, efficace. Un casting parfais. Une Bérénice Béjo dans son meilleur rôle. Ali Mosaffa tout simplement impressionnant. Le film dégage beaucoup de puissance. Des seconds rôles véritablement dans leurs sujets. Des scènes avec beaucoup d'intensité parfois. La direction d'acteurs menée par Asghar Farhadi est une vraie leçon de cinéma. On reste bluffé, mise à part la fin, qui me dérange un peu. *TOP 5 FILM 2013*
Un film sublime, les personnages sont profonds, le scénario riche et les acteurs exceptionnels, cela donne des scènes intenses et fortes. Du très grand cinéma à ne pas rater!
Après les succès amplement mérité de "A propos d'Elly" et surtout "Une séparation" le réalisateur iranien signe là son premier film français mais en gardant en fond ses sujets de prédilection, le divorce et la séparation d'où découle conflits familiaux. La première (très) grande qualité du film c'est qu'il évite l'écueil facile et redondant de la différence culturelle ; à aucun moment la religion de l'ex-mari iranien ne vient parasiter l'histoire. A la place ce même ex-mari devient la catalyseur, le fusible au sein de de cette famille qui n'est plus la sienne. On reste donc juste dans le conflit des secrets. Comme toujours, outre la mise en scène impeccable de Asghar Farhadi c'est le scénario exemplaire et parfaitement huilé qui rend ce film cohérent et prenant. Les liens entre les personnages sont tous soumis à un dilemne, entre les doutes, la gêne, les mensonges, c'est aussi pesant pour eux (les personnages) que lourd pour le spectateur. On est plongé dans une tragédie inexorable. Parfois on se dit que c'est peut être un peu trop, un peu beaucoup (les raisons du coma surtout) mais il y a une telle sincérité, autant dans l'interprétation que dans l'implication, qu'on reste figé et happé par un drame humain qui foudroie toute une famille. Quel casting, outre Tahar Rahim et Ali Mosaffa tout deux superbes c'est bien Bérénice Bejo qui trouve son meilleur rôle, elle est juste épatante. Un film qui s'impose comme un des favoris (obligé j'espère) au Festival de Cannes. Un film qui ne peut laisser indifférent.
Assez impressionnant. Farhadi est un maître du scénario à tiroirs, en poupées russes. Les thèmes y sont nombreux, les acteurs parfaits (tous, y compris les enfants, très dur à obtenir), les questions multiples. Dans le genre tragédie pas manichéenne, c'est magnifique. Clairement l'un des meilleurs réalisateurs contemporains.
Une distribution parfaite avec B.Béjo, exceptionnelle dans son rôle de femme essayant de se reconstruire à travers 2 hommes, une famille recomposée, et un passé laissant des traces. Le petit garçon est déjà très doué, et nous émeut bien souvent. Une histoire familiale qui peut s'avérer presque banale de nos jours, peut être un peu longue dans sa 1ère partie. En revanche au fur et à mesure du film, le scénario puis la fin reflètent tout le génie du réalisateur, et nous laissent dans le questionnement et la réflexion bien après notre sortie.
Le cinema dans sa singularité une mécanique scénaristique parfaite tout comme sa mise en scène et direction d'acteur. je suis resté scotché pendant tout le film. Une vrai réussite au niveau du précédent film une séparation. très fort.
Malgré quelques longueurs la première heure, l'intensité monte progressivement jusqu'à arriver au dénouement improbable. j'ai rarement ressenti autant d'émotions différentes dans un seul film. Et le jeu de tous les acteurs est tout simplement admirable. Merci.
J'ai adoré ce film. 2h10 de doutes, de soupçons, questionnement...Les acteurs, en particulier Ahmad, jouent à merveille. Quant au scénario, très solide, il tient le téléspectateur en haleine jusqu'au bout et la magnifique scène finale ouvre la porte à différentes suites possibles. Je le recommande sans hésiter!