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Un visiteur
3,0
Publiée le 18 mai 2013
Je mets "pas mal" surtout pour la dernière image qui m'a littéralement bouleversée. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, j'ai été touchée pour des raisons très personnelles. Et l'image est belle, très belle. Pour le reste, je comprends parfaitement qu'on parle de Bérénice Bejo mais autant je la trouvais (trop) discrète dans les médias que ces derniers faisaient toujours passer après Jean Dujardin alors qu'elle méritait tout autant d'éloges...voir plus. Autant dans ce film on l'entend trop, la voit trop à l'instar de l'acteur Iranien qui est bouleversant, touchant, très juste, impressionnant. C'est cet acteur la révélation du film. Bérénice Béjo sur ce même site d'allo ciné donne une interview où elle parle de Tahar Rahim comme un acteur "vert" pas encore mûre, sous entendu qu'elle, est une actrice aux milles expériences ....Or, dans ce film je ne suis pas certaine que ce soit lui le moins expérimenté. Elle n'est pas toujours très juste, dès le début d'ailleurs où elle fait signe à son ex mari à travers une vitre, et c'est totalement faux. Les scènes où elle s'énerve sont très bien. Crédibles. Et sa carrière n'est pas non plus extraordinaire. Sans les films de son mari, cela reste quand même un peu vide.....Autre révélation ce petit bonhomme, fils de Tahar Rahim dans le film. L'histoire est intéressante mais ce qu'elle raconte, ou du moins ce que j'ai compris, c'est qu'on ne se débarrasse pas si facilement d'un passé, qu'il soit ou non douloureux, qu'il soit ou non sentimentale, qu'il soit ou non violent .....quitter pour reconstruire ....pas simple en effet. Beau film mais un peu long mais qui ne joue pas dans la même division que la séparation, chef d'oeuvre !
Au-delà des qualités incontestables de mise en scène et de direction d'acteurs, adultes et enfants, de la capacité à installer et mener pendant plus de deux heures un récit haletant à la tension croissante et palpable et de la parfaite intégration du réalisateur iranien à l'environnement parisien, loin des clichés et des cartes postales, on émet quelques réserves, non sur la forme, on l'aura compris, mais sur le fond. Plus précisément sur l'image de la femme véhiculée par le film et donc le regard du cinéaste. Prise entre un moralisateur - dont on peut penser qu'il est le double de Asghar Farhadi - et un martyr sacrificiel, la femme réduite à l'égoïsme, la mauvaise mère (qui répudie, certes temporairement, sa fille et fume abondamment alors qu'elle est enceinte) et à l'hystérie hérite ainsi de la mauvaise place - sans même évoquer un rôle secondaire d'une autre trahissant et interprétant en quelque sorte les événements à sa convenance. A la décharge du réalisateur d'Une Séparation, il y a cette volonté de ne pas juger ses personnages, de montrer comment coexistent le meilleur et le pire et comment la déception, le sentiment d'abandon et l'enfermement fertilisent le terreau de la rancœur et de l'incompréhension entre les êtres. Ce qu'il montre aussi avec intensité et fougue, c'est l'impossibilité de s'affranchir de son passé et de vouloir tout effacer d'un coup d'une éponge qui n'existe pas. Prisonniers d'un passé compliqué, les protagonistes partagent le même geste lourd de symboles : retourner sur ses propres pas pour confirmer, corriger quelque chose qui empêche la machine de tourner correctement. La grande interrogation demeure en substance : parviendront-ils à s'extraire d'une gangue qui, pour l'heure, ne leur permet plus d'avancer et d'envisager le futur ?
Je m'attendais à plus. J'ai trouvé "Une Séparation", le dernier film d'Asghar Farhadi un chef d'oeuvre et forcément c'est difficile de reproduire un chef d'oeuvre. Il y a une belle distribution mais l'histoire manque un peu de fond. Cela dit, les acteurs jouent très bien et Bérenice Béjo y excelle. Le film se passe à Paris et dans son banlieue mais Asghar Farhadi fait exprès pour que rien ne se voit de cette [belle] ville. C'est malin de sa part pour ne pas vouloir faire un film "français" mais juste un film ailleurs qu'en Iran. Le film est aussi un peu trop long pour le mystère qu'il détient. Pour finir, je dirais que c'est plus un film de festival qu'un film de public. Il a d’ailleurs une bonne chance pour rafler la Palme d'Or et cela en soit est un grand exploit!
Un très joli film, avec une histoire bien faite, laborieusement, mais bien développée, avec des acteurs splendides (et là, je ne vais pas décerner de prix particuliers : TOUS sont parfaits et extrêmement crédibles). Par contre, gros point noir : c'est d'une lenteur effrayante et d'une longueur qui a fini par lasser le spectateur assidu que j'ai essayé d'être. Une bonne demi-heure de coupe de cette filandre aurait été salutaire. Est-ce que ce film fera une Palme d'or à Cannes où il est présenté de manière synchrone avec les salles françaises ? Ma foi pourquoi pas ? Le péniblissime "Amour" y est bien parvenu l'an dernier... Maintenant, selon mes critères, je ne le pense pas : le scénario, bien que correct, est trop ténu et le jeu des acteurs ne le compensera sans doute pas. Une mention spéciale quand même au réalisateur iranien Asghar Farhadi qui a dirigé les acteurs en Farsi, sans même parler un seul mot de Français, à l'aide d'un interprète très doué. Une mention spéciale quand même à la magnifique Bérénice Bejo qui a bien rebondi à travers ce rôle depuis "The Artist" il y a deux ans. Une réussite en demi-teinte, mais une réussite quand même...
Décidément Asghar Farhadi aime les situations impossibles. Après A propos d'Elly et Une séparation, dans le Passé tout est de nouveau sans dessus dessous! Pendant deux heures, on partage la vie de Marie qui doit régler son divorce d'avec son ex mari pour qu'elle puisse vivre sa nouvelle vie avec Samir qui est lui même partagé entre son nouvel amour et la mère de son fils dans le coma!
Quoi qu'ils aient fait, quoi qu'ils décident de faire, on ne peut juger personne car ce film est notre miroir, il nous dépeint tels que nous sommes avec nos failles, nos secrets. Comme souvent dans la vraie vie, tous les problèmes ne se résolvent pas d'un coup de baguette magique.
Servi par trois grands acteurs, le film s'achève sur une ouverture vers de possibles réponses...
J'ai été deçue par celui-la, vu le hype qui l'entourait et cette 'profondeur d'émotion' que tout le monde semblait y voir. Pour un film axé justement sur le coeur, je l'ai trouvé très cérébral et pas immédiatement accessible. Je reconnais que c'est beau, le jeu d'acteurs est magnifique (pour la plupart) mais rien ne m'a profondément marqué.
Avec Asghar Farhadi aux commandes, un prix d'interprétation Féminine à Cannes, un casting alléchant, on ne pouvait que saliver à l'idée de découvrir ce film et très franchement cela s'avère être une petite déception ! L'histoire reste assez attrayante mais sans franchement susciter un émoi particulier. Doté d'un rythme lent et d'une ambiance sur fond de dépression, on se dit finalement que la notoriété d'un artiste indépendant comme Asghar Farhadi ouvre bien des portes... Le prix d'interprétation Féminine à Cannes en est l'amer constat !!