Récompensé à Cannes, Le Passé semblait être un drame poétique et bien réalisé sur la réalité de la vie. Malheureusement, j'attendais encore que le film démarre à la fin de la séance. "Madame le film est terminé, vous pouvez quitter la salle", ah mince...vous êtes sûr ? Le Passé semble fixé dans le temps du début à la fin : l'intrigue n'avance pas, on a l'impression d'être dans une éternelle introduction. Le film est intéressant dans ses quelques scènes puissantes en émotion mais celles-ci se finissent toujours par un gros point d'interrogation et finalement rejoignent les autres scènes d'exposition du film. Le film est réaliste, les acteurs sont excellents mais c'est lent, lent, lent. L'intrigue ne mène nulle part, on a l'impression que Le Passé est un extrait ennuyeux de la vie d'une famille déchiré. On nous promet un drame intéressant mais l'histoire est si éloignée de nous (on débarque réellement) qu'on a du mal à s'émouvoir malgré l'extraordinaire prestation de Bérénice Béjo. Le Passé pêche là où La Vie d'Adèle avait excellé : il nous présente la réalité mais n'arrive pas à nous intéresser, à nous entraîner avec lui, à nous faire ressentir quelque chose, à permettre l'identification, à nous prendre pas surprise. La fin n'arrive même pas à redonner du souffle au film. Le réalisateur de Une Séparation signe un film qui n'a ni queue ni tête. Dommage tellement dommage car c'est bien réalisé et bien joué, l'ambiance est là mais c'est incroyablement vide. Une grosse déception, 2,5/5
Beaucoup trop long, parfois mal joué, Le passé ne parvient que par moments à tenir les promesse faites par son synopsis et son casting. Misérabiliste à souhait, le réalisateur regarde ses personnages s'ébattre avec compassion mais sa caméra à trop d'accent bobo-centrée pour paraître vraisemblable. La fin tend carrément vers le calvaire... Touchant, mais trop lourd.
Les intentions sont là : l’ambiguïté des relations humaines où chacun à ses raisons et ses déraisons, les prisons qu’on se construit soi-même à travers ses névroses et ses culpabilités, l’intime qui prend la dimension d’une tragédie grecque… Malheureusement, Farhadi semble avoir perdu toute sa subtilité en venant tourné à Paris. Les incessants rebondissements du récit finissent par devenir artificiels (il y a plus de twists que dans un thriller hollywoodien !) et le cinéaste charge un peu trop la mule du mélo (la femme dans le coma). Les personnages, quant à eux, manquent parfois de justesse : le taiseux Tahar Rahim est trop monolithique et la fébrile Bérénice Béjo n’est pas assez habitée. Ceux qui s’en tirent le mieux, ce sont les enfants, l’employée du pressing (qui, elle, possède une vraie altérité et une vraie dimension sociale) et le mari iranien, très émouvant en pompier pyromane. La mise en scène, loin de l’âpreté iranienne, se fait très sage et la direction artistique manque de ressenti (le décor bobo de la maison de banlieue, la garde robe improbable de Bérénice Béjo). Cette tendance au surjeu des comédiens (y compris dans le mutisme de Tahar Rahim), ces dialogues un peu trop démonstratifs, cette réalité sociale qui manque de prégnance (le film semble bizarrement atemporel) ; tout cela ressemble à un rejet de la greffe parisienne. Quoiqu’il en soit, le film reste fort dans son propos, et on ne peut que regretter ce manque de subtilité dans sa confection.
J'avais adoré La Séparation tout en ayant quelques réserves malgré tout... Avec le Passé j'ai surtout des réserves... D'abord j'ai l'impression comme avec Inaritu dans un autre style que le réalisateur iranien est démasqué, qu'il ne sait faire qu'une chose et la répète de film en film quel que soit le cadre, l'histoire, les personnages... Franchement, aprés La Séparation, je trouvais l'idée questionnable mais bonne d'adjoindre la construction d'un polar avec ellipses, mystères, hors champs, révélation, twist dans le corps d'un film d'auteur, et plus encore cannois par excellence. Mais là on a l'impression (peut-être parce que l'univers, si français, et les personnages nous sont soudain terriblement familiers) que cette volonté d'expliquer un drame familial, le non-dit, les intentions souterraines contrariées, disparaît derriière un dispositif mathématique ultra vain, terre à terre et empêchant précisément le spectateur de s'envoler et de voyager avec les personnages... Littéralement,on nous explique que a + b = c mais que c est le fruit d'un malentendu. Ceci expluiquant cela, on comprend alors pourquoi chacun veut remplacer le vide laissé par l'autre... CQFD. Un peu maigre quand même. Au final, c'est assez désagréablement explicatif (le problème d'un dispositif obligeant à étayer pour ne pas perdre le spectateur) et souvent scolaire malgré d'évidentes bonnes intentions. Et puis côté acteurs, il y a vraiment un double hic : Bérénice Bejo (prix d'interprétation incompréhensible) comme Ali Mofassi, comme trempés dans l'eau tiède, ne sont pas à la hauteur de leurs personnages.,
Une séparation, c'était un film sublime, adoré de tous dans le monde entier. Eh ben pour moi, Le Passé (elle va râler, l'autre, là [Isabelle Motrot]), c'est plus dur et plus rébarbatif. Eh ben oui, moi je trouve, hein. Alors Bérénice Bejo, qui est très très bien, elle a deux enfants, dont une ado visiblement en conflit avec elle, elle reçoit son mari qui vient d'Iran pour régler le divorce. Ca se passe très très mal, il voit bien que la famille est en peine, et tout comme il répare le lavabo, il essaie de réparer le destin. C'est bien, c'est bien quand même, hein, mais le sens du péché et plus fort que tout, et la fille de Bérénice a peut-être raison, elle en veut à sa mère, et c'est très très bien. Alors ce film iranien, c'est en fait une tragédie grecque. Mais moi je prends mon courage à deux mains : il m'a pas emballée.
Franchement déçu par ce film. D'accord, c'est un film original, avec des acteurs touchants, en particulier Bérénice Béjo. Mais c'est trop décousu, trop sombre, trop... étrange. Le passé thème du passé est traité à la manière d'une série policière: cspoiler: 'est une enquête pour savoir ce qui à conduit la femme dépressive à se suicider. . Et franchement, les personnages sont tristes à mourir. Bérénice Béjo a beau jouer d'une manière remarquable, ses sauts d'humeur la rendent difficilement identifiable. Quant aux deux personnages masculins, ils semblent écrasés par la vie... Finalement le plus dur à avaler dans ce film triste, c'est qu'on ne partage pas les sentiments des personnages, on a du mal à s'identifier à leur malheur et à comprendre leur attitude si changeante. On se sent enfermés dans cette petite maison de banlieu, entre le pressing et la pharmacie.
Comme c'est long de voir des gueules tristes. Surtout pour pas grand chose. Des longueurs, des scènes d'un drame non crédible, souvent surjoué dans les tons. Bref, un ennui profond.
C'est toujours difficile de noter ce genre de film, il y a des points très positifs : les acteurs sont excellents, l'histoire est presque une intrigue policière, les éclairages et prises de vue de qualité, bref un certain nombre d'éléments pour en faire un très bon film... Ce qui gâche un peu l'intérêt (en ce qui me concerne) c'est les longueurs ! C'est tout un art de faire un film où on n'a pas le temps de s'ennuyer et là c'est loupé ! D'autre part, et je ne suis pas le seul à le noter, l'ingénieur du son peut aller se rhabiller ! De ce point de vue c'est nul !
Trop long à se mettre en place selon moi. La première heure pose le décor et la problématique générale dans une ambiance lourde et tendue entre les personnage. La seconde est la même chose en plus explosif dans la mesure où l'on tente de répondre aux questions posées. La solution m'a paru légèrement confuse, j'aurais aimé quelques précisions. Ça se laisse voir.
Je me suis laissé emballé par le nombre d'étoiel que ce film avait , sinon je ne l'aurai pas acheté du tout , pourtant j'aime biel les mélodrames mais là ......pffffffffffffffffff
J'avais aimé Une Séparation, j'ai été déçu par Le Passé malgré les critiques enthousiastes de la presse. Une plongée dans la problématique liée aux familles recomposées qui s'étire 2 h 10, c'est crispant, c'est sombre, sinon glauque et cela devient ennuyeux..les acteurs ne sont pas mauvais mais de là donner la palme d'interprétation féminine à Bérénice Bejo pour ce rôle c'est surprenant. Les acteurs évoluent dans des décors tout aussi déprimants , pavillon de banlieue dans un profond désordre au bord de la voie ferrée...quelques crises de nerfs pour nous sortir de notre torpeur...c'est peu.