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Un visiteur
2,0
Publiée le 15 juin 2013
Ce que je craignais s'est réalisé: au lieu d'un film spirituel et distrayant sur un sujet grave comme La séparation, c'est un mélodrame familial bien de chez nous, convenu et laborieux, façon Pialat-Sautet comme le dit un internaute. Je ne comprends pas l'enthousiasme pour ce film. C'est mal joué, les décors sont affreux, la mise en scène ultra-plate (beaucoup de champ-contrechamp, que ce soit dans une pièce de la maison ou dans la voiture). Seule l'intrigue m'a accroché, j'ai bien aimé cette démarche d'enquête qui se fait malgré tout, et sans que personne ne veuille vraiment tout savoir. L'acteur iranien est une véritable statue de la Sagesse, ne perdant jamais son sang-froid. L'acteur maghrebin est un peu infantile, la mère (V. Béjo) est une virago stressée dont on se demande ce que son ex-mari et son amant peuvent bien lui trouver. Elle n'a jamaisun mouvement de tendresse pour les enfants, qui n'en sont d'ailleurs pas à ça près à côté de toutes les horreurs qu'ils doivent subir. Les propos du réalisateur rapportés par Allociné sont très intelligents, voire subtils, mais le résultat est plutôt raté. A mon avis, il s'est planté par méconnaissance des codes culturels français. Un film lourd, déprimant, sans utilité.
Un drame psychologique à la fois touchant et tragique, on ne peut en ressortir indemne. Toute sa durée, le film nous tien en haleine, en alternant les scènes de disputes et les scènes plus émotives. On peut comparé cela, comme le calme après la tempête, mais il n'y a jamais une petite lueur de soleil à travers les nuages qui défilent au dessus de la vie de Marie. Là ou je trouve que le bas blesse, c'est lorsque certaines scènes se tirent en longueurs. Et là, je trouve qu'il aurait du faire appel à une bande son de choix. Le réalisateur décide de ne pas accompagné son film avec une bande son, et c'est tout à son honneur. Le problème est que, je pense, accompagné certaines scènes d'une musique de fond, aurait pu avoir une impact beaucoup plus émotive. Cela, je pense, aurait pu accentuer le côté tragique. J' ai ressenti quelques longueurs, mais au delà de cela le scénario et la mise en scène sont terriblement prenants. Côté acteurs, rien à redire, tous sont excellents. Des enfants, et surtout les enfants, en particulier la jeune actrice belge(Pauline Burlet), à la performance touchante de Bérénice Bejo, ils s'en sortent tous avec les honneurs. Le thème principal étant la relation parents/enfants permet de nous offrir certaines scènes intenses en émotions et terriblement réalistes, qu'elles en deviennent troublantes. Un très bon film, porté par des acteurs de talents, et une réalisation finalement classique, mais rehaussée grâce à la maîtrise d' Asghar Farhadi et un scénario extrêmement bien ficelé et bourré de rebondissements.(Ce que j'ai particulièrement apprécié).
A travers un casting brillant, Le Passé se révèle être l'un des meilleurs drame de ce début d'année 2013. Partant d'un scénario que l'on peut croire banal ou déjà vu ( une jeune adolescente en conflit avec sa mère qui change régulièrement de compagnon etc...) mais on se rend vite compte que cela sera bien plus complexe que ça et qu'il ne limitera pas à une simple histoire de crise d'adolescence mais tourne en fait autour du thème des secrets de famille et comment pardonner les personnes qu'on aime peut importe leurs actes. Asghar Farhadi nous livre ici un film touchant, émouvant et assez dur par rapport au thème de fond abordé : spoiler: le suicide , ses causes et ses conséquences pour ceux qui restent. Le casting est vraiment bon du début à la fin, surtout Pauline Burlet et Bérénice Béjot qui jouent à la perfection leurs rôles. Sincèrement pour l'instant mon coup de coeur de Cannes 2013, à voir.
Je l ai vu il y a 3 jours et j y pense encore.. Ce film fait réfléchir sur les conséquences des non dits et de la difficulté a communiquer. Les acteurs jouent tous bien. A voir avec une copine pour pouvoir en parler ensuite 😉
Alléchée par la bande annonce et surtout la mémoire de l'admirable film "La séparation", je suis allée voir Le passé. Dès les premières minutes j'ai pensé "ah non ! On vit déjà ça tous les jours".... Encore ces familles décomposées, re-composées et re re décomposées... J'avoue que j'étais même un peu en colère contre cette BA. Je n'ai pas voulu écrire ma critique de suite, j'ai pris le temps de réfléchir et je me suis dis que finalement ce film pourrait avoir le mérite d'être éducatif et de remettre les parents face à leurs responsabilités et, peut être, les inciter à ne pas mettre au monde des enfants sans d'abord, avant leur propre plaisir égoïste, penser à leur devenir. Ali Mosaffa est prodigieux ; si je suis restée jusqu'au bout c'est grâce à son jeu, son écoute patiente, sa faculté à ne pas juger, fort de ses propres fautes et de ses tabous, et de sa différence. Et plus j'y pense, plus je me dis que finalement ce film est bien le reflet des familles d'aujourd'hui. Pas étonnant que les enfants n'aient plus de repaire et que leur monde soit celui de la violence ; comment espérer qu'ils puissent évoluer et vivre leur innocence dans un univers de rêve : on détruit leur monde imaginaire à la racine et on les plonge dans des problèmes qui ne sont pas les leurs et qui les dépassent. Voilà le mérite que je trouve à ce film ; j'espère qu'il amènera à réfléchir. Finalement je ne regrette pas d'être allée le voir, même s'il est noir et désespérant.
Le jeu de Ali Mosaffa (Ahmad) et Bérénice Béjo est exceptionnel, mais tous les personnages sont remarquablement interprétés. On rentre vraiment dans l'histoire et on sort durablement ému de cette intrusion dans l'ntimité des personnages.
A maints égards, cette réalisation est intéressante, voire satisfaisante. Le tout est bien mené, convenablement interprété, parfois ambitieux, peut-être trop. Mais l'on ne peut fermer les yeux sur certains défauts touchant à la fois la réalisation et l'écriture. Pour cette dernière, le titre est déjà une maladresse apparente, donnant à l'oeuvre un ton bien trop réflexif ne s'accordant pas au reste de l'oeuvre. Aussi, il semble difficile d'en évaluer la qualité morale. Pourtant l'intention est bonne, le scénario ne cesse d'insister sur la non-culpabilité et la culpabilité de chacun: la condition de possibilité de la paix est mise en place et, sur ce, certaines scènes sont remarquables. Mais, le final semble révéler davantage un manque de maîtrise, qu'une véritable écriture, la beauté ne vient pas, elle reste à l'état de puissance, parfois l'on imagine l'éclatement qui nous bousculera, mais rien n'arrive, et le film s'achève sur un silence de mort, qui n'éblouit pas, à la fois pour son imperfection morale et sa non maîtrise artistique. Bref, Le maître Kiarostami est encore loin devant...
Que manque-t-il à ce film, pour qu'il soit sublime. ou bien qu'a-t-il en trop qui le gâche ? L'histoire est parfaite. Ce labyrinthe des passés est passionnant, incroyablement bien fait, où chaque fois qu'on pense arriver à la solution, une nouvelle porte s'ouvre vers un nouveau labyrinthe. Les deux hommes sont formidables, images fortes sans en faire trop. Les enfants, les enfants sont toujours un danger pour les comédiens. Alors ? Pourquoi ça ne prend pas ? Bérénice Béjo, peut-être, sans doute. Trop hystérique, trop tout. On ne peut pas y adhérer, on ne peut pas la croire, et on ne peut pas adhérer complètement à l'histoire. Prix d'interprétation ? Sans doute diplomatique.
Le thème, ultra-moderne et occidental, est traité d'une main de maître par un cinéaste dont le regard nous vient d'Iran. Il nous immerge sans concession dans les tourments émotionnels de familles lourdement recomposées, et apprête un drame ciselé au millimètre, découpé sans plans inutiles, avec un crescendo hitchcockien parfaitement maîtrisé, accompagné d'une mise en scène sobre au service du récit. Le prix d'interprétation à Canne de Bérénice Bejo est mérité. Chef d'oeuvre.
j'ai attendu quelques jours pour savoir si j'avais vraiment apprécié le film ben je n'en sais rien. juste l'impression derangeante de m'être penché à la fenêtre du voisin pendant 2h10 pour epier une tranche de vie somme toute banale...
je mets 3.5 pour bérénice béjo qui est juste lumineuse et bouleversante, elle porte le film. Pour le reste, (réal,mise en scène, cadrage, musique, lumière) on repassera.
Après une introduction assez molle (les 20 premières minutes sont longues), nous sommes plongés dans un drame familial ou plutôt des drames familiaux. Les secrets et les mystères abondent, les non-dits aussi. J'ai regretté l’avalanche de révélations vers la fin, peu crédible, et l'excès de taiserie de Ahmad. Cela étant dit, les personnages se révèlent assez complexes ce qui rend le film intéressant: réserve d'Ahmad ou prétention ? Inconstance de Marie ou envie de réussir quelque chose ? On peut multiplier les exemples. Une fois le début mou du genou passé, le film devient passionnant.
Très bon film, le jeu des acteurs est vraiment bien, même pour les gamins. Le scénario est vraiment intéressant. Juste un truc, c'est un peu long, mais bon allez le voir.
Un peu déçu par ce film, après "une séparation" qui m'avait emballé, celui-ci, ne démarre jamais vraiment. Les acteurs sont par contre excellent. Bon film mais sans plus