Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 22 août 2013
Tendu, envoûtant et tout en finesse, Le Passé est un bijou d'intelligence. La douleur des personnages est prégnante tout le long du film grâce à une mise en scène sans esbrouffe, mais terriblement efficace, des décors soignés dans leurs moindres détails sans que ça ne paraisse jamais, et une analyse psychologique d'une extrême subtilité. C'est un film déchirant et captivant, d'une remarquable humanité, servi par un Ali Mosaffa et une Bérénice Béjo absolument merveilleux. Du cinéma noble et élégant, dans ce qu'on fait de mieux, merci Mr Farhadi !
Encore un excellent film d'Asghar Farhadi, dont l'humanité transpire dans une mise en scène très efficace. On est avec les personnages qui se regardent, qui marchent dans la rue, ou qui se parlent dans un café. Cette proximité de la caméra donne beaucoup de force émotive à l'histoire, que l'on découvre au fur et à mesure. Comme toujours dans son cinéma, il y a des rebondissements qui redonne un intérêt nouveau à ce qui nous est raconté là. Et la pudeur des sentiments, des mots quelquefois à peine soufflés nous atteignent en plein coeur. Tous les acteurs ont leur place. Du plus petit, dont la caméra scrute le regard, aux adultes qui s'affrontent. Le rythme leur laisse chacun une place dans une intrigue qui se joue. Il y a peut-être un rebondissement de trop, qui fait le film un peu plus long, mais le tout nous enchante par sa vitalité et son humanité. Bravo!
Ashgar Fahadi fait partie des grands. De ceux qui, comme Abdellatif Kechiche ou les frères Dardenne, savent nous happer par leur incroyable maîtrise. Son cinéma intimiste touche à l'universel. En témoigne son dernier film, présenté à Cannes, tourné en France, qui pourtant a la même texture, légèrement exotique, que ses précédentes réalisations iraniennes ("Une séparation", "A propos d'Elly"). Au départ, on comprend qu'il s'agit d'un divorce, celui de Ahmad l'Iranien et de Marie la Française qui vit désormais avec Samir dans un petit pavillon de la banlieue parisienne. Et puis la focale change. C'est à l'élucidation des conditions du suicide de l'épouse de Samir qu'on va s'intéresser. Le drame familial prend des airs d'enquête policière. Le scénario impressionne par sa rigueur, les acteurs par leur jeu tendu. Bérénice Béjo n'a jamais été aussi émouvante. Le dénouement reste ouvert. Je ne suis pas sûr de l'avoir compris (merci d'éclairer ma lanterne !). Mais ce n'est pas bien grave : les questions qu'il laisse en suspens sont aussi belles que les réponses qu'il omet de donner.
Ashgar Farhadi a encore progressé dans sa manière d'analyser la complexité des rapports humains. C'est passionnant de suivre l'évolution de ce grand artiste depuis "La fête du feu". Il reste un extraordinaire metteur en scène. La photo est toujours très travaillée, sans que cela se voie. Sa manière de filmer fait que les maisons -plus précisément les lieux de vie- participent à la vie de leurs occupants ; du grand art ! Pourtant, il s'est un peu pris au piège des ses recherches. Alors que ses deux précédents films avaient le génie d'être à la fois denses et sobres, "Le Passé" nous entraîne dans une une histoire certes passionnante, mais exagérément "alambiquée". On est distrait par des détails pas vraiment importants, par exemple le plâtre au poignet de Bérénice Béjot... Les acteurs sont tous extraordinaires, quoique Bérénice Béjot soit un petit cran en dessous des autres... les récompenses décernées au Festival de Cannes ne servent qu'à provoquer le public... On a malheureusement l'habitude... Petit conseil si vous n'avez pas encore vu le film : concentrez vous bien à la fin sur la dernière image, écarquillez vos yeux, réglez les en grand angle (!), il y a des petits détails essentiels à ne pas manquer...
D'énormes longueurs, on se sent agressé, parfois mal à l'aise.. le tout pour rien. Aucun rebondissement, aucun plaisir, aucune histoire. Un film qui donne l'impression de rentrer dans l'intimité d'une famille moyenne, qui vit avec son passé personnel et son présent ennuyant. Des acteurs plus ou moins bons qui aident un peu à animer ce film sans grand intérêt. C'est un film de Cannes pour Cannes, qu'il faut aimer mais qu'il faut éviter.
"le passé" a de grandes qualités mais il m'a semblé trop long et trop dramatique. Ce film manque de sourires, de marques d'affection, de soleil et du coup, il semble parfois manquer de vie. La fin, même si elle est belle, ne laisse pas non plus de répit dans cet ensemble d'une grande tristesse.
Alors... Points positifs : - les enfants : bien dirigés, ils jouent super bien ! - L'histoire : simple en apparence mais plus on avance et plus ça devient bien ! - La réalisation, la technique, les acteurs masculins... (voir plus bas) Mitigé : Bérénice Béjo. A force d'être sur-médiatisée, on trouve de quoi pinailler sur son jeu... Et surtout qu'elle est représentée comme l'héroïne alors qu'elle a un rôle plutôt effacé, au final. Points négatifs : - Un peu de lenteur parfois, mais c'est une lenteur maîtrisée... - Le jeu de Tahar Rahim incohérent : tantôt il est parfait, et à d'autres moments on a l'impression qu'il en fait trop. Conclusion : Histoire portée par de bons acteurs (et pas ceux que l'on croie, excellente surprise !), par un scénario sans faille (les révélations qui s'enchaînent peuvent paraître absurdes mais quand on y réfléchit plus, on voit que c'est extrêmement bien travaillé !), mais qui souffre de quelques lenteurs qui ne permettent pas aux comédiens de donner la pleine puissance de leur talent.
Un beau film mais une atmosphère si malsaine et pesante qu'elle en devient caricaturale. Résultat: on en ressort plus déprimé que déconcerté. Si un bon scénario ne doit pas laisser le spectateur indemne, le plomber n'est pas nécessaire!
Les personnages, bien écrits et bien interprétés, deviennent vite attachants et permettent au spectateur de se sentir impliqué dans ces histoires familiales. On aimerait d'ailleurs les accompagner plus longtemps et en savoir plus sur leur vie et la manière dont ce couple peut continuer à se construire tout en étant rongé par la culpabilité.
Très bon rôle de Bérénice Béjot que je ne connaissais pas, tiraillée entre son ex-mari, ses enfants et son compagnon actuel. Des scènes quasi inimaginables dans le monde réel.
J'en attendais beaucoup et j'en ressors mitigée. Tout d'abord, je salue l'incroyable performance des acteurs qui savent créer l'émotion à tout instant. Et je suis également soufflée par les qualités d'écriture. On ne nous en dit jamais trop, tout est très subtil, et les pièces du puzzle apparaissent une à une, progressivement. Rien n'est prévisible. Mais si rien n'est prévisible, ce qu'on nous montre est difficile à encaisser. Finalement, l'histoire tourne en rond. Tout le long du film, les personnages sont confrontés à leur passé. Et au final, cela ne changera rien à leur vie, on ne fera que revenir à la situation initiale. Alors quels sont les aboutissants du film? Nous dire qu'il n'y a aucune issue, qu'on n'efface pas le passé? A quoi bon toute cette histoire alors? Enfin, je suis d'accord pour dire qu'il est nécessaire de poser son récit pour créer l'émotion, mais il existe une différence entre le poser et complètement le figer. Tout s'étire inlassablement, et on en rajoute sans cesse une couche. Le film aurait peut-être été meilleur ne serait-ce qu'avec quelques minutes en moins. Malgré ses bons points, le film n'aura pas réussi à m'envoûter, seulement à m'intéresser.