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    Le Passé
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    chrischambers86
    chrischambers86

    14 101 abonnés 12 487 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2020
    Applaudi aux Oscars et à Cannes, "Le passè" est pourtant un film surestimè qui doit surtout sa rèputation à Asghar Farhadi, rèalisateur des brillants "A propos d'Elly" (2009) et "Une sèparation" (2011). C'est l'histoire d'un iranien qui vient retrouver sa femme française pour règulariser son divorce! Et voici le passè qui ressurgit [...] De la jalousie, des conflits familiaux, des mensonges, des non-dits et des choses qui se rèvèlent petit à petit! Mais que c'est long à se mettre en place avec un scènario complètement refermè sur lui-même et des rebondissements forcès! On se laisse nèamoins sèduire par la prestation remarquable de Ali Mossafa! Tahar Rahim n'est pas mal non plus! En revanche, on ne plonge jamais dans la douleur de Bèrènice Bejo qui, avouons le, n'est pas bonne dans ce rôle! A l'arrivèe, un suspense psychologique ambigu avec des personnages complexes! Mais en même temps banal, peu intense et assez dècevant...
    Caine78
    Caine78

    6 858 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2013
    Paradoxalement, c'est lorsqu'il se passe des choses que j'ai le plus décroché du « Passé ». Car si la première période repose avant tout sur les différents liens qui unissent chaque personnage, j'ai été particulièrement sensible à celle-ci, très juste, très pertinente, sachant admirablement capter les failles et les inquiétudes de chacun, à l'image d'une écriture vraiment subtile permettant de mettre en lumière les différents aspects de cette situation familiale. Seulement, alors que j'étais vraiment prêt à m'enthousiasmer concernant la suite, voilà qu' Asghar Farhadi décide de nous raconter... une histoire ! Evidemment je suis ironique, mais c'est bel et bien à ce moment que j'ai pris mes distances avec le film. Car alors que cette seconde partie aurait dû donner tout son sens à l'œuvre et cette dernière trouver sa pleine mesure, on a l'étrange sensation que ce récit de mails anonymes et ses conséquences dramatiques fait rajouté, alors que cela devrait être l'exacte contraire. Pour le coup j'ai d'ailleurs trouvé le traitement assez lourdingue, soit tout ce que je n'avais pas du tout ressenti durant une première partie exemplaire. Heureusement, le fond est suffisamment terrible pour que cela compense un peu, et si je ne suis décidément pas très sensible à Tahar Rahim, Bérénice Béjo est plutôt bien (quels progrès depuis « Meilleur espoir féminin »!) et Ali Mosaffa carrément brillant, ce qui n'est évidemment pas négligeable. Un vrai bon film donc, mais nous laissant un sérieux goût d'inachevé : regrettable...
    selenie
    selenie

    6 408 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2013
    Après les succès amplement mérité de "A propos d'Elly" et surtout "Une séparation" le réalisateur iranien signe là son premier film français mais en gardant en fond ses sujets de prédilection, le divorce et la séparation d'où découle conflits familiaux. La première (très) grande qualité du film c'est qu'il évite l'écueil facile et redondant de la différence culturelle ; à aucun moment la religion de l'ex-mari iranien ne vient parasiter l'histoire. A la place ce même ex-mari devient la catalyseur, le fusible au sein de de cette famille qui n'est plus la sienne. On reste donc juste dans le conflit des secrets. Comme toujours, outre la mise en scène impeccable de Asghar Farhadi c'est le scénario exemplaire et parfaitement huilé qui rend ce film cohérent et prenant. Les liens entre les personnages sont tous soumis à un dilemne, entre les doutes, la gêne, les mensonges, c'est aussi pesant pour eux (les personnages) que lourd pour le spectateur. On est plongé dans une tragédie inexorable. Parfois on se dit que c'est peut être un peu trop, un peu beaucoup (les raisons du coma surtout) mais il y a une telle sincérité, autant dans l'interprétation que dans l'implication, qu'on reste figé et happé par un drame humain qui foudroie toute une famille. Quel casting, outre Tahar Rahim et Ali Mosaffa tout deux superbes c'est bien Bérénice Bejo qui trouve son meilleur rôle, elle est juste épatante. Un film qui s'impose comme un des favoris (obligé j'espère) au Festival de Cannes. Un film qui ne peut laisser indifférent.
    benoitG80
    benoitG80

    3 437 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2013
    "Le passé" met en situation des personnages dont la complexité des sentiments et leur imbrication nous offre un film superbe !
    Car ici, tout repose sur des acteurs dont le jeu est magnifique...
    Beaucoup de thèmes comme la filiation, l'amour, la jalousie sont évoqués mais celui de la culpabilité est formidablement bien développé !
    On suit l'histoire de cette femme à la vie compliquée avec beaucoup d'intensité et d'intérêt et les rebondissements où chacun se trouve mêlé jusqu'à en être piégé sont très bien mis en place dans une tension qui se justifie petit à petit !
    Asghar Farhadi dirige ses acteurs d'une main de maître et chacun joue son rôle à fleur de peau...
    Berenice Béjo est bien sûr étonnante dans son mal-être de femme ambigüe tout comme Ali Mossafa, ce mari iranien revenu de son pays, un peu perdu dans cette position et à la fois très posé, jusqu'à devenu médiateur malgré lui !
    Entre ces deux êtres, Tahar Rahim, ce nouvel amant tiraillé et perturbé, dégage une présence forte depuis sa découverte dans "Le Prophète", son jeu est d'une grande justesse !
    Quant aux enfants, les deux plus petits sont assez incroyables, surtout le très jeune Elyes Aguis dans le rôle de Fouad mais enfin, on ne peut que rester ébahi devant la composition de Pauline Burlet dans l'interprétation de Lucie tant son jeu est sur le fil du rasoir avec ce regard si saisissant !
    Il est ainsi difficile de ne pas rester insensible face à cette histoire d'une grande violence psychologique où tous se démènent et se confrontent face à des difficultés et à des souffrances personnelles, sans pouvoir communiquer ni comprendre véritablement l'autre !
    Un film humain et profond, d'une très grande sensibilité dont on ressort bouleversé !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juin 2013
    Quand j’étais allé voir "Une séparation", le précédent film d’Asghar Farhadi, je m’étais demandé si ce film aurait eu autant de succès s’il s’était passé en Occident et non en Iran. "Le passé", c’est presque la réponse à ma question. Comme "Une séparation", ce film est l’histoire... bah d’une séparation. Cette histoire est racontée de manière linéaire, s’efforçant de faire le plus authentique possible, ne s’intéressant à rien de particulier si ce n’est à saisir une « tranche de vie » avec le plus de sincérité possible. Dans le principe c’est couillu car au fond c’est bien maigre. Donc, bref, tout repose sur le talent du cinéaste à donner vie à ce corps bien frêle. Et c’est là que se trouve pour moi le problème, c’est que je trouve justement que la réalisation de Farhadi n’a rien de vraiment transcendal pour m’émerveiller devant cette histoire banale. C’est qu’en plus, à force de m’emmerder devant ses films, j’ai fini par trouver une façon simple de décrire ce style de réalisation finalement qui me lasse si vite tant il est basique. 1° je passe tous mes acteurs sous Xanax pour qu’ils parlent mollement et laissent trois secondes entre chaque phrase. 2° Je compose mes plans selon la grammaire la plus simpliste qui soit : plan d’ensemble si les personnages se rapprochent, champs-contrechamps s’ils s’opposent. 3° Les bruits d’ambiances sont la clef de l’authenticité : on en fout partoooout et touuuuuut le temps. 4° Faire reposer le scénario sur une vérité humaine fondamentale selon Farhadi : les hommes sont des êtres raisonnables capables de paroles réconciliatrices (surtout les Iraniens qui, eux, savent résoudre les soucis comme on répare les lavabos), alors que les femmes sont toutes des hystériques, certes attachantes, mais forcément source d’emmerdes. Désolé, mais sur moi ce type de recettes simplistes ne marche pas du tout. Je trouve ça répétitif, pas très inventif, souvent caricatural, mais surtout paradoxalement je trouve ça fort artificiel. Alors après Farhadi a cette science du silence qui fait qu’on peut être séduit par la liberté qui nous est laissé de combler les trous. Why not... C’est vrai que j’avoue que ça a marché à quelques moments : le mot était juste, adapté à la situation posée, le cadre sobre. J’en étais même arrivé à vouloir l’aimer ce film... Seulement voilà... Je ne comprendrais toujours pas qu’on passe plus de deux heures à raconter une histoire qui se raconte en une ; je ne comprendrais toujours pas ce refus d’enrichir l’histoire par des péripéties, et surtout je ne comprendrais jamais cette phobie de l’artifice narratif qui pourtant permet d’éviter ces introductions interminables et ces situations qui perdent en densité sur la longueur. Alors du coup, contrairement à "Une séparation", je peux encore comprendre qu’on trouve quelque-chose de touchant dans ce "Passé", mais quand c’est à ce point dilué et souillé par des choix aussi peu inventifs, moi ça me laisse quand même sur ma faim.
    Akamaru
    Akamaru

    3 154 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2013
    Grand film par un grand réalisateur. Parfois,il n'y a rien de plus limpide que de le dire. Ashgar Farhadi,désormais célébré partout dans le monde pour ses drames intimes iraniens revient avec une nouvelle variation de ses thèmes de prédilection,mais en France,avec des acteurs français. Cette prise de risques,impeccablement calculée,lui permet de se renouveller tout en évitant tous les écueils possibles. Ici,et heureusement,Paris n'est pas montrée comme une ville touristique et les différences religieuses ne font pas partie de l'équation. "le Passé" se concentre simplement sur le divorce d'une femme sur le point de se remarier,de la confrontation silencieuse entre les deux hommes,et sur les dommages collatéraux sur des enfants déboussolés. Avec son sens du cadre et sa faculté à capter le moindre geste ou regard lourd de sens,Farhadi crée l'émotion à partir du quotidien,à partir d'un relationnel chaotique où les mots servent de catalyseur à la révélation de secrets explosifs. La mécanique scénaristique est implacable,et laisse volontiers des zones d'ombre pour que chacun interprète telle ou telle réaction. Berenice Bejo,écartelée et dépassée trouve le meilleur rôle de sa carrière. Tahar Rahim se glisse dans la peau du nouveau copain,à la démarche lourde et au bouillonnement intérieur. Ali Mosaffa,enfin,est prodigieux en ex-mari calme et médiateur,mais que l'on sent tout de même au bord du gouffre. Un trio magique,pour un film d'une justesse absolue,avec un plan-séquence final désarmant.
    traversay1
    traversay1

    3 686 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2013
    La mécanique des films d'Asghar Farhadi, de même que leur intensité émotionnelle, ne varient guère d'une oeuvre à l'autre et la transplantation de son cinéma de Téhéran à la banlieue parisienne, avec le passage du farsi au français, ne change pas la donne, c'est déjà en soi un petit miracle. Le réalisateur construit des thrillers intimes et humains, basés sur les sentiments, où les dialogues font avancer l'action au gré de révélations successives distillées pour parvenir à un suspense à plusieurs niveaux, chaque piste narrative enrichissant la trame originelle. C'est peu de dire que Le passé est un film dense et tendu où le paroxysme est atteint lors de scènes où les mots se catapultent de l'un à l'autre des personnages avec une violence sourde. Chaque protagoniste a ses raisons, ses maladresses, ses oeillères et doit se confronter à ses propres contradictions. Les limites du film viennent du dispositif lui-même, mis en place dans La fête du feu et surtout dans Une séparation et il y a, sans doute, un rebondissement de trop dans Le passé. Défaut véniel dans ce cinéma méthodique, manipulateur comme un film noir, qui se caractérise par une mise en scène fine et une direction d'acteurs fabuleuse. Personne n'est laissé en marge, y compris les enfants dont le regard est sans cesse présent. Dans ce concerto à voix multiples, celle de l'acteur iranien Ali Mossaffa touche le plus profondément. Sa douceur faussement sereine, sa résignation et sa souffrance rentrée, sont d'une incroyable force dans la pudeur des secrets qu'il tait jusqu'à la fin.
    ffred
    ffred

    1 745 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2013
    Après le succès public et critique phénoménal de Une séparation (Oscar, César et autres prix...), on se demandait comment aller rebondir Asghar Farhadi (découvert avec le très beau A propos d'Elly). C'est donc en France qu'il pose sa caméra pour son sixième long métrage. On doute toujours lorsque un réalisateur acclamé quitte son pays (surtout vers Hollywood). C'est parfois différent lorsqu'ils viennent en Europe. A l'instar de son compatriote Abbas Kiarostami avec Copie conforme, Farhadi réussit parfaitement son virage français...
    Alice025
    Alice025

    1 690 abonnés 1 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2013
    Le passé est un film extrêmement bien réalisé. J'admire beaucoup le réalisateur qui a su rendre d'un problème familial de base le centre de toutes les attentions et de conflits qui en découlent. Très dur et très poignant, il témoigne de la souffrance et de la tristesse de chacun des protagonistes, pas un seul n'est mis de côté. Malgré la lenteur du film, on ne voit pas le temps passer et on se sent concerné par cette histoire dramatique.
    Les acteurs sont fabuleux, autant du côté des adultes que du côté des plus jeunes. Ils sont tous convaincants. On est emporté par les choix de chacun et leurs conséquences, dans une atmosphère de tension familiale. C'est un très beau film, émouvant, qui change des films à effets spéciaux et compagnie.
    tony-76
    tony-76

    1 086 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2013
    Dans une mise en scène minimaliste, ce sont deux familles décomposées puis maintes fois recomposées qui lavent leur linge sale avec plus ou moins d'intimité. Ce sont alors le jeu des acteurs et les dialogues qui vont faire le film avec un scénario qui va rythmer le film et le faire rebondir avec intelligence. Ces échanges si naturels et donc si crédibles racontent le passé, ses difficultés, ses troubles et ses non-dits. Sans pour autant cacher donc dévoiler un quelconque secret. Ce ne sont que différentes hypothèses, fabriquées par chacun des protagonistes, qui créent des pistes pour le devenir de ce scénario qui surprend efficacement. Avec des performances d'acteurs que j'ai trouvées très inégales, ce film est prenant, avec une intrigue qui évolue avec les prises de positions de chacune des parties prenantes. Plusieurs questions finalement sans répond sur les motivations et les positionnements même de ces acteurs qui vont construire un futur, ensemble ou séparément, avec le poids de leur passé ou la légèreté.
    Julien D
    Julien D

    1 221 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2013
    Serait la conclusion d’un triptyque autour du thème de la rupture amoureuse entamé par A propos d’Elly et poursuivi par Une séparation? En tout cas, la façon dont Asghar Farhadi développe les problèmes émotionnels et conflictuels qui peuvent naitre au cœur d’une famille décomposée en pleine refonte est une nouvelle preuve de la virtuosité avec laquelle il filme ses personnages, leur donnant à tous une part égale dans les troubles internes de cette familiale dont la brutalité va paradoxalement s’avérer poignante. Sans jamais les stigmatiser d’aucune façon, le réalisateur iranien s’emploie au contraire à comprendre la manière dont chacun doit se confronter aux bouleversements affectifs auxquels ils doivent faire face en posant l’inévitable question de l’abstraction du passé (d’où le titre et ce plan de fin qui, à n’en point douter, fera couler plus d’une larme). Magistralement mis en scène et écrit avec un humanisme débordant, ce coup de maitre n’aurait toutefois as tenu la route sans les prestations irréprochables de Berenice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa mais aussi des enfants qui participent pleinement à la force de ce drame humain tellement juste.
    Yves G.
    Yves G.

    1 518 abonnés 3 533 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2013
    Ashgar Fahadi fait partie des grands.
    De ceux qui, comme Abdellatif Kechiche ou les frères Dardenne, savent nous happer par leur incroyable maîtrise.
    Son cinéma intimiste touche à l'universel. En témoigne son dernier film, présenté à Cannes, tourné en France, qui pourtant a la même texture, légèrement exotique, que ses précédentes réalisations iraniennes ("Une séparation", "A propos d'Elly").
    Au départ, on comprend qu'il s'agit d'un divorce, celui de Ahmad l'Iranien et de Marie la Française qui vit désormais avec Samir dans un petit pavillon de la banlieue parisienne.
    Et puis la focale change. C'est à l'élucidation des conditions du suicide de l'épouse de Samir qu'on va s'intéresser.
    Le drame familial prend des airs d'enquête policière.
    Le scénario impressionne par sa rigueur, les acteurs par leur jeu tendu. Bérénice Béjo n'a jamais été aussi émouvante.
    Le dénouement reste ouvert. Je ne suis pas sûr de l'avoir compris (merci d'éclairer ma lanterne !). Mais ce n'est pas bien grave : les questions qu'il laisse en suspens sont aussi belles que les réponses qu'il omet de donner.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 141 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2013
    (...) Somptueux, juste, bouleversant, intense…les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Le Passé. Un film d’une grande humanité qui renvoie chacun à ses propres interrogations sur l’amour, la culpabilité ou encore la filiation. La narration est passionnante et accouche d’un final d’une sensibilité surprenante. Un film maitrisé et touchant qui devrait avoir de beaux jours devant lui…
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 405 abonnés 4 251 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2015
    Asghar Farhadi nous plonge dans une décadence familiale. Le Passé raconte l’histoire d’une femme, de deux hommes et de trois enfants qui veulent aller de l’avant mais dont les erreurs refont surface et vont ainsi déterminer leur futur. La narration y est très importante et le réalisateur nous invite à rejoindre la cuisine où l’ancien couple se discute, le café où la fille et le beau père s’expliquent… Il nous invite sans nous assister, car il sait que l’histoire nous touche et que l’on peut comprendre. Le choix des acteurs est donc très important pour que leur personnage soit sincère. Coup de chapeau donc au triangle amoureux Bérénice Bejo, Tahar Rahim et Ali Mosaffa qui crée une tension et une vérité tellement réaliste qu’elle bouscule nos tripes. Les enfants aussi sont admirables. Bejo montre enfin sa qualité d’actrice et ce sans Hazanavicius. Après l’obtention de la Palme d’Or de la Meilleure Actrice en 2013, on a du mal à croire que le rôle était initialement destiné à Marion Cottilard. Filmé dans les banlieues de Paris, le metteur en scène montre une capitale froide et sans cliché comme l’aurait fait d’autres cinéastes étrangers. Alors que reprocher au Passé ? La longueur peut-être, pour un long métrage dont la musique est absente. En bref, Le Passé est une œuvre poignante et sans artifice.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    velocio
    velocio

    1 333 abonnés 3 171 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2013
    On attendait avec une certaine impatience les débuts français de l'iranien Asqhar Farhadi. Avec "Le passé" difficile d'être déçu même si manque indéniablement la petite touche exotique qui représentait un des charmes de "Une séparation" et de ses films précédents. On retrouve dans "le Passé" les thèmes qu'affectionne le réalisateur, en particulier les problèmes qui se créent au sein d'un couple et qui le minent. Ici, un couple franco-iranien, lui, iranien, est reparti dans son pays il y a 4 ans, il revient pour finaliser son divorce et se trouve confronté aux problèmes que sa future ex, Marie, a dans son nouveau couple, avec son compagnon, avec le fils de celui-ci, avec sa fille aînée. L'ensemble du film tourne autour des remords, des excuses et du pardon. C'est cette trilogie qui permet à l'action de rebondir, le but étant de comprendre pourquoi la femme du compagnon de marie est dans un coma profond suite à une tentative de suicide. Le prix d'interprétation féminine de Bérénice Bejo est loin d'être usurpé (Cela rattrape en tout cas l'injustice de 2011 : Prix d'interprétation masculine donné à un Dujardin pas franchement convaincant dans "the Artist", rien pour Bérénice Bejo qui, elle, méritait largement le prix d'interprétation féminine) , même si on peut penser que "Le passé", même imparfait (De toute façon, la sélection était tellement médiocre cette année !), méritait davantage la Palme d'or que "la vie d'Adèle", inversion qui aurait permis de donner un prix d'interprétation féminine tout à fait mérité à Adèle Exarchopoulos. Anecdote : on remarquera la ressemblance frappante de Pauline Burlet, qui interprète le rôle de la fille aînée de Marie, avec Marion Cotillard. C'est d'ailleurs cette même Pauline Burlet qui jouait le rôle d'Edith Piaf à 8 ans dans "La môme". Sans doute avait-elle été choisie lorsque Marion Cotillard devait interpréter le rôle de Marie !
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