Ce film est une pub pour les produits de luxe, c’est tout. Non, c’est vrai, c’est aussi une œuvre superficielle parlant de gens et de stars superficielles pour des gens qui le sont tout autant. Génial en somme, enfin quand on est dans le trip du groupe des Bling Ring, pour les autres pendez vous d’emblée. Cependant, je doute même que les fans de mode aient leur compte vu qu’on ne distingue pas toujours bien les accessoires et autres vêtements.
Passée cette intro supra intéressante (ça montre le level du film) on se dit que Sofia a du trop obtenir de cadeaux, ça lui a tourné la tête, elle a voulu les remercier. Puis on a le droit à une heure de fêtes, drogues et vols, sur 1h15 on peut dire que c’est l’élément principal de l’intrigue, top du top donc. N’oublions pas le dénouement vite expédié (15 minutes hein ?), et même si c’est peu on y trouve encore des longueurs. D’ailleurs, le film en est truffé, ainsi que de scènes inutiles (le mec qui fume devant son ordi, instant d’anthologie s’il en est, la sœur d’Emma a un beau cul selon elle, c’est une phrase culte, les essais de fringues dans un coin ça fait avancer l’intrigue non ?) ou d’ellipses (les mecs qui
les suivent chez Paris Hilton c’est qui ? D’où ils viennent ? Que deviennent-ils ?
)]. Résultat : un rythme fracassé, une trame bizarre, de l’ennui non stop. Rajoutons une musique affreuses (surtout les génériques), des dialogues pourris, un montage raté, des acteurs qui ne montrent rien…
Pour moi un des problèmes majeurs c’est l’irréalisme. Malgré le côté histoire vraie ça foire à pleins tubes, pensez :
les stars n’ont pas de systèmes de sécurité, ils laissent les clés sous le paillasson, toutes les lumières restent allumées en leur absence mais ça ne permet pas à quelqu’un de voir les voleurs, on laisse des milliers de dollars en liquide chez soi ou dans sa voiture, là aussi non fermée, les membres du Bling Ring racontent partout leurs « exploits » mais personne ne les balance ou ne cherche à les faire chanter, si peu les suivent dans leurs virées ?
Allez soyons sérieux, la fiction a largement prit le pas pour faire dans le sensationnalisme. Ca plus le fait qu’on ne s’appesantit pas sur la psychologie des personnages alors que ç’aurait été plus intéressant, c’est remplacé par les casses, bien plus trash et attirants le regard (marketing donc).
Au final c’est un long métrage éloge de la superficialité sous couvert de dénonciation de délires d’adolescents attirés par le star système, sans montrer qu’ils sont trop débiles pour prendre du recul, se rendre compte et assumer. On fait de la réclam’ pour un fait divers débile en fait, un Oscar pour ça non ? Si Sex and the city était une pub pour certains, que dire ici ?