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Plume231
3 882 abonnés
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2,0
Publiée le 18 janvier 2014
Aujourd'hui soit on y va à fond avec les pathos, la musique bien émouvante qui dit bien quand il faut être ému, soit au contraire avec un sujet au potentiel émotion très fort on est aussi chaleureux qu'un réfrigérateur ; jamais entre les deux comme si l'émotion tout en gardant un ton sobre était synonyme de "ratage" alors que les plus grandes réussites dans le drame sont ce type de représentants. "Lore" raconte l'histoire d'une très jeune femme, fille d'un ponte de la SS, laissée à elle-même avec ses jeunes frères et sœurs dans une Allemagne des derniers jours de la Seconde Guerre Mondiale, et qui n'a pas d'autres choix que de faire confiance à un rescapé juif alors qu'elle a été élevée bien évidemment dans une haine féroce du juif. Avec ça, on s'attend à beaucoup d'émotions avec le portrait de la protagoniste qui doit faire face à des doutes par rapport à l'idéologie qu'on lui a enseignée, avec une fin de guerre vue à travers les yeux de jeunes personnes, avec la relation de deux personnes que tout oppose mais qui doivent être ensemble pour survivre, etc... Mais non, on reste pratiquement à la surface des choses. Le ton reste résolument froid et c'est regrettable. D'autant plus regrettable que la réalisation du point de vue technique est soignée et que l'actrice principale Saskia Rosendahl est convaincante...
Lorsqu'un film sème en vous un questionnement, et que celui-ci continue à germer en vous plusieurs jours après sa vision, on peut probablement dire que le film est de qualité. C'est donc le cas de ce Lore, réalisé par Cate Shortland. Et le questionnement est celui-ci : comment les enfants sont-ils influencés par les crimes de leurs parents? Un thème original, ancré dans la deuxième guerre mondiale via un angle très peu abordé en général par le cinéma : le point de vue d'enfants de nazis. On a l'habitude de voir ce genre d'histoire avec des enfants juifs au prmeir rôle, mais que se passe-t-il si on les remplace par des enfants de nazis? Comment ceux-ci peuvent-ils tenter de s'émanciper de l'ombre parentale écrasante? Voilà les questions de fond passionnantes que fait vivre Lore, avec l'intelligence de ne pas imposer de réponse.
Pour donner forme à ce riche propos, la cinéaste australienne crée une atmosphère très visuelle, jouant surtout sur la nature et les symboles. Et elle profite également, disons le d'emblée, dune actrice d'exception : Saskia Rosendhal. Cette jeune fille livre une prestation vraiment remarquable, pour rendre son personnage humain sans être trop attachant. Sans une interprétation de ce niveau, le film n'aurait pas pu fonctionner. Une vraie révélation.
Visuellement, On se croirait presque parfois dans un conte de fées pour adultes, dans cette forêt noire terrifiante. Mais il n'y aura pas d'ogres ou de sorcières ; les seuls aspects vraiment monstrueux sont ailleurs, dans les horreurs nazies que les enfants découvrent. Cette nature est très joliment filmée et entraine un contraste troublant entre la beauté de ses paysages et la noirceur des humains et de leur guerre. On pourra dire que d'autre cinéastes l ont déjà fait, de manière plus frappante visuellement (Malick, Miyazaki), on pourra aussi dire que le thème de l'éveil sexuel du personnage de Lore est moins marquant, plus classique, dans le schéma assez connu dans les films contemporains. Mais on pourra surtout dire que le film est original et réussi, et que ses images posent des questions qui hantent l'esprit, et rendent la deuxième guerre mondiale encore bien actuelle.
C'est un film fait avec virulence que nous transmet Cate Shortland. Parfois trop pragmatique, le récit raconte l'épopée malheureuse d'une fratrie meurtri par l'après guerre. Aux allures de road-movie sanglant, on regrette un manque de mordant, laissant place à des scènes puérils et dénuées de sens. Le caméra épaule n'est pas une mauvaise idée en soi, mais gâche l'effet glaciale qu'aurait pu apporter le script.
L'écrivain suédois Stig Dagerman dans "Automne allemand" avait osé décrire l'Allemagne de 1946, oeuvre discrète. La jeune Rachel Seiffert établie en Grande-Bretagne, née de père australien et de mère allemande, revient dans "La Chambre Noire" sur la confusion entre "nazisme et nationalité allemande". Visiblement emballée par ce récit, l'Australienne Cate Shortland fait exulter à l'écran cette Lore impétueuse (Saskia Rosendhal), symbole de l'adolescence sur fond de débâcle après la chute d'Hitler en 1945. On est frappé par la frénésie familiale... Les deux parents, dignitaires déchus sont montrés comme deux ogres qui vont cacher leur progéniture loin de tout, le père jette un froid, au plus peut-on compatir pour la mère qui fume, pauvre pantin désarticulé... On est au ras du conte fantastique. Avec une grande finesse dans les étapes. La réalisatrice excelle à montrer le naturel de ses personnages. Cette Lore au caractère bien trempé s'empare du rouge à lèvres maternel... La grande soeur et les petits poucets doivent faire dans la discrétion. Il faut contenir l'exubérance, les larmes du plus jeune qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. Et puis manger, durer. Au fil des jours, l'impact des ascendants et la fraîcheur du jeune âge se livrent bataille. Le moment le plus fort est peut-être Thomas, ce loupé pour la postérité, véritable crève-coeur puisqu'il cristallise tout l'antisémitisme... Vigilance, transmission intergénérationnelle... C'est ce qu'aborde ce film dur, picturalement superbe, mettant en exergue la chaleur estivale avec ses robes d'été bien propres. On n'ose pas penser à un tournage hivernal !
Un beau film émouvant très bien joué, avec une chouette BO et mise en scène. Le seul truc qui m'a dérangé c'est que c'est assez lent dans l'ensemble. Mais sinon ça reste un film a voir, l'histoire est dur et émouvante, le sujet est bien traité, c'était juste et sans jugement.
Un très beau film, très émouvant. Peut-être un peu rapide sur les relations émotionnelles entre les enfants. Les enfants sont superbement interprétés, le monde des adultes s'est écroulé, il faut survivre. Le bébé qui s'accroche au gilet de sa maman vous vrillera les tripes.
L'histoire de Lore aurait pu être passionnante : comment accepter de voir ses parents, anciens nazis, être emprisonnés ? comment traverser une Allemagne vérolée, où cohabitent hitlériens, rescapés des camps, et soldats russes ou américains ? comment s'occuper de sa fratrie alors qu'elle-même est complètement déboussolée ? On sent sur les épaules de cette jeune fille le poids énorme de la responsabilité, auquel vient s'ajouter celui de la culpabilité lorsqu'elle découvre, incrédule, les photos des camps de concentration que les Américains ont placardé un peu partout. Oui, il y avait matière à un grand film. Mais voilà, il faut constater .... qu'on s'emmerde beaucoup. Image terne, personnages à peine esquissés, scènes pleines d'ellipses, liens familiaux quasi-inexistants ... Dommage !
Lore est un excellent film. Portée par son actrice principale , le film est de par son sujet assez puissant et éprouvant. Je trouve le chaos très bien représenté. Le film ne juge pas et c'est vraiment bien.
Le synopsis en lui-même est tout ce qu'il y a de plus moyen. Cependant, ce film est très réaliste et dur sans être violent, les plans sont magnifiques et la manière dont les scènes ont été prises donnent à l'histoire un relief étonnant. En résumé, malgré les dialogues assez pauvres, c'est un film superbe pour sa grande qualité visuelle.
un sujet intéressant, une façon originale d'aborder la guerre avec cet improbable road-movie à travers bois et champs pour traverser l'Allemagne morcelée après la chute du régime hitlérien entre des enfants de nazis et un jeune juif, mais il manque le petit supplément d'âme qui bouleverse, émeut. Dommage.
Très beau. Ceux qui cherchent l'action, passez votre chemin. Ce film est sur la psychologie et la sensation.
A pleurer, c'est sur l'insipidité de la vie, les apparences et au final, quelque soit ce que l'on a vécu, même le plus difficile qui soit, tout le monde s'en fout. Une vision réelle de l'humanité.
Ce film reste très constructif sur un sujet très souvent mal ou non traité, les acteurs sont bons mais les rebondissements restent prévisibles ce qui gâche un peu le plaisir.
Que penser de Lore. Au-delà d'un esthétisme trop marqué, le scénario était plutôt intéressant, et l'ambiance post-apocalyptique de début de film est particulièrement bien rendue. Nous sommes dans un entre-deux déroutant, dont on ne comprend pas encore très bien les tenants et les aboutissants, mais qu'importe. Et puis finalement on ne comprend plus rien, le film semble peu abouti, le personnages se soustraient les uns après les autres, seule reste étincelante la jeune actrice principale, qui remet en perspective le film à la toute fin, hélas trop tardivement.