Dans l'ombre de Mary est le premier long métrage de la Walt Disney Company qui met en scène Walt Disney en tant que personnage principal. Il fait évidemment de nombreuses références au film Mary Poppins (1964) puisqu'il s'agit de raconter la genèse du projet et les négociations entre Walt Disney et l'écrivain P.L. Travers.
Le comédien Jason Schwartzman et le directeur de la photographie John Schwartzman sont frères à la ville. Ils se retrouvent dans le film Dans l'ombre de Mary où Jason joue justement Richard Sherman accompagné de B.J. Novak dans le rôle de Robert B. Sherman. Ils forment un autre duo de frères au cinéma qui est à l'origine de compositions musicales pour Walt Disney, dont Mary Poppins (1964).
Pendant un temps, Meryl Streep fut considérée pour incarner l'écrivain P.L. Travers, mais c'est finalement Emma Thompson qui fut sélectionnée. C'est donc la troisième fois qu'elle participe à un film où il est question d'une nounou enchantée, puisqu'elle a déjà joué dans Nanny McPhee (2005) et Nanny McPhee et le Big Bang (2010).
La nature Historique de Dans l'ombre de Mary a fait remonter le temps à la production. Notamment dans la séquence où Disney fait visiter le Parc Disneyland à Travers ; l'équipe a tourné dans le tout premier Disneyland au monde (celui de Californie ouvert en 1955) en remettant les décors à l'époque des années 60. Elle a aussi ressorti des archives de la Walt Disney Company et les costumes d'époque des personnages Disney.
Le compositeur Richard M. Sherman, interprété par Jason Schwartzman dans le film, a été consultant sur Dans l'ombre de Mary. Au-delà de la vérité Historique qu'il a pu rétablir par moments, il a surtout travaillé avec Schwartzman et B.J. Novak pour les passages chantés où les deux comédiens reprennent quelques morceaux composés par les frères Sherman pour Mary Poppins (1964).
Saving Mr. Banks, titre original de Dans l'ombre de Mary, rappelle un autre film où Tom Hanks fut la vedette, Il faut sauver le soldat Ryan (1998) de Steven Spielberg dont le titre américain est Saving Private Ryan.
Alors que Walt Disney était un gros fumeur - il est d'ailleurs mort d'un cancer du poumon -, on ne le voit jamais avec une cigarette à la bouche dans le film. Malgré les demandes répétées du réalisateur et de sa productrice Alison Owen, Walt Disney Company a refusé d'accorder une exception à la règle édictée en 2007, qui bannit la cigarette de toutes les productions de la firme.
Dans l'ombre de Mary - La promesse de Walt Disney marque de nombreuses retrouvailles pour John Lee Hancock. Le réalisateur avait auparavant travaillé avec Philip Steuer (producteur), John Schwartzman (directeur de la photographie), Michael Corenblith (chef décorateur), Mark Livolsi (chef monteur) et Daniel Orlandi (chef costumier).
Le nom de la romancière P. L. Travers est une invention. Lorsque celle-ci quitta son Australie natale pour rejoindre Londres dans les années 1920, elle utilisa le prénom de son père, Travers, comme nom de famille. Elle utilisa également les initiales P. L. pour remplacer son prénom, Pamela Lyndon, afin de brouiller les pistes sur son identité sexuelle, ce qui était une pratique relativement courante à l’époque.
Walt Disney avait demandé une première fois à P.L. Travers les droits pour une adaptation cinématographique dans les années 1940. Il renouvela son offre en 1961. Celle-ci accepta de le rencontrer aux Etats-Unis deux semaines après. La décision de l'auteur a notamment été motivée par le fait que la vente de ses romans se raréfiait et que son avenir financier était incertain.
Le producteur Ian Collie est également le producteur d’un documentaire sur Mary Poppins qui avait été réalisé en 2002 par Lisa Matthews et intitulé "The Shadow of Mary Poppins". Le film dressait le portrait de la romancière en 55 minutes et c’est celui-ci qui a servi d’inspiration pour le scénario du film.
La productrice Alison Owen est reconnue dans le métier puisqu’elle avait déjà gagné un Oscar pour sa participation au film de Shekhar Kapur : Elizabeth. A noter qu’Emma Thompson avait également remporté un Oscar en tant que scénariste sur Raison et sentiments d’Ang Lee.
Il a souvent été dit sur le tournage de Mary Poppins que l’auteure, P.L. Travers était devenue plus anglaise que les Anglais eux-mêmes. Pas étonnant donc que Mary Poppins soit typiquement anglaise, alors que rappelons-le, son auteure est Australienne.
La scénariste Kelly Marcel a fait beaucoup de recherches sur Walt Disney et P.L. Travers avant de se lancer dans l’écriture du scénario. Elle a étudié l’étude de Neal Gabler intitulée "Walt Disney : The Triumph of the American Imagination", publiée en 2007 et qui fait autorité sur la vie de Walt Disney. Elle a également lu la biographie sur P.L. Travers écrite par Valerie Lawson, australienne tout comme l’auteure de Mary Poppins. Il y a eu deux éditions de ces biographies considérées comme des œuvres majeures sur la vie de l’auteure : "Mary Poppins, She Wrote : The Life of P.L. Travers" ainsi que "Out of the Sky She Came : The Life of P.L. Travers, creator of Mary Poppins".
Le réalisateur John Lee Hancock tenait à ce que les deux époques présentes à l’écran s’imbriquent parfaitement l’une dans l’autre, il confie : "Il fallait au contraire que les deux époques soient intimement liées, au point de brouiller les pistes : s’agit-il d’une histoire qui se déroule en 1961 entrecoupée de scènes du passé, ou bien l’inverse ? Je voulais que la trame narrative de 1906 nous renseigne non seulement sur les origines de “Mary Poppins”, mais également sur les deux semaines que P.L. a passé à Hollywood en 1961 et son conflit avec Walt Disney."
Le script a en premier lieu été validé par Richard Sherman, compositeur sur Mary Poppins, avant même qu'il ne soit proposé aux productions Disney, car l’équipe voulait s’assurer que l’histoire était authentique. La productrice Alison Owen raconte : "C’était davantage une question d’esprit général que d’authenticité scrupuleusement factuelle, comme souvent dans ce genre d’histoire. Le film est conforme à ce qui s’est passé mais il s’agit d’une fiction. Pourtant, lorsque Richard a lu le scénario, il nous a dit que c’était comme cela que ça s’était passé."
Dans l’ombre de Mary - La promesse de Walt Disney n’est pas un film sur le tournage de Mary Poppins mais bien sur sa genèse. Tom Hanks confie : "Dans l’ombre de Mary – La promesse de Walt Disney (…) ne relate pas comment le film a été tourné, mais comment il a été adapté pour le grand écran. Il y est question du processus créatif, de la transposition du roman de P.L. Travers en un film culte, d’une héroïne née sur le papier avant de devenir une icône du cinéma. Je pense que ce film dévoile l’histoire de Mary Poppins sous un jour nouveau et nous révèle les secrets de ce film merveilleux et universel. Mary Poppins a eu une histoire mouvementée, et [le film] ne raconte pas de simples anecdotes de tournage mais l’histoire de celle qui sapait l’enthousiasme de toute l’équipe du film : Pamela Travers."
Après avoir obtenu les droits du scénario, les studios Disney ont mis à la disposition des acteurs et de l’équipe du film quelques 500 pages de documents ayant pour objet le développement de Mary Poppins. L’équipe a également eu accès aux archives des studios et ceux-ci ont ajouté à la masse de documents, plus de six heures d’enregistrements audio pris pendant les réunions entre P.L. Travers et l’équipe originale de Mary Poppins. Ces enregistrements ont été réalisés entre le 5 et le 10 avril 1961 et on peut notamment y entendre l’auteure donner son avis sur les différents aspects du film. Une partie de ces enregistrements est audible lors du générique de fin du film.
C’est l’actrice anglaise oscarisée à plusieurs reprises, Emma Thompson, qui incarne l’auteure asociale et ce rôle lui a visiblement donné du fil à retordre : "Ce personnage de femme désagréable a constitué une fantastique étude de cas qui a exigé de ma part un éventail de jeu extrêmement nuancé. C’est l’une des personnalités les plus complexes qu’il m’ait été donné d’interpréter."
Tom Hanks confie à propos de son travail d'acteur : "Il a fallu que je m’approprie la fantaisie qui illuminait son regard ainsi que sa grande perspicacité, car Walt Disney est inimitable. (…) J’ai passé une journée entière au musée Disney. Sa fille Diane Disney (décédée depuis) et les employés ont été très accueillants et m’ont beaucoup aidé. J’ai pu écouter tous les enregistrements qu’ils possédaient et voir tous les films existants sur l’histoire de Walt. Cet homme a inventé une forme d’art que tout le monde peut imiter sans jamais faire mieux que lui. Cela m’a énormément aidé (...)". Cette visite a aussi permis au comédien de mieux cerner son personnage : "Walt faisait tout lui-même, pourtant il disait tout le temps “nous”. On ne l’a jamais entendu dire : “J’ai eu une idée” ou “J’ai fait ceci ou cela”. Je trouve que cela dénote d’une véritable noblesse d’âme. Il faisait participer tout le monde à ce qu’il faisait. J’ai retracé sa carrière depuis ses premiers dessins animés à Kansas City jusqu’à la création de ses parcs à thèmes."
Neuf semaines de tournage ont été nécessaires à la réalisation du film, divisées en trois phases : les flashbacks, l’arrivée de P.L. Travers à Los Angeles puis sa rencontre avec Walt Disney. Dans l’ombre de Mary – La promesse de Walt Disney est seulement le troisième film à avoir été tourné dans le parc Disneyland depuis son ouverture en 1955. Le premier film était "Des ennuis à la pelle" réalisé en 1962 par Norman Jewison, et le deuxième fut That Thing You Do! en 1996, qui marquait les débuts en tant que réalisateur de… Tom Hanks !
Une partie du tournage s’est réalisée dans les studios Disney dans la banlieue de Burbank à Los Angeles. C’est précisément là que Mary Poppins avait été intégralement tourné. Le plateau n°2 a d’ailleurs été renommé "plateau Julie Andrews". A noter que celui-ci fait plus de 2900m² de superficie.
Dans le film, quand le personnage d’Emma Thompson arrive dans sa suite à Beverly Hills, celle-ci ouvre la porte et découvre un nombre incroyable d’objets Disney (la peluche de Mickey mesure plus d’1m80 !). Le producteur Sean Bailey, actuel président de la production "live" de Disney, s’est inspiré de la scène pour faire une plaisanterie à Emma Thompson. L’actrice a ainsi pu découvrir sa chambre d’hôtel à Los Angeles remplie de produits dérivés, autant que la pièce pouvait en contenir. Elle a par la suite écrit au producteur pour le remercier et lui a demandé s’il y avait installé une caméra cachée afin de filmer sa réaction !
L’avant-première de Mary Poppins a eu lieu au Grauman’s Chinese Theatre, le plus célèbre des cinémas. Situé sur le Walk of Fame, des millions de visiteurs s’y pressent chaque année pour le visiter. Ils peuvent entre autre y voir de grands tableaux de ciments uniques, où figurent les empreintes de Mary Pickford, Elizabeth Taylor, Gary Cooper ou encore… Tom Hanks !
Alors que le numérique est omniprésent, le film a été tourné intégralement sur pellicule tout comme l’avait été Mary Poppins 50 ans auparavant, principalement pour donner un caractère élégant au film que le numérique n’atteint pas encore, selon le directeur de la photographie John Schwartzman.
Les archives Disney ont numérisé plus de 150 documents éphémères comme des guides souvenirs de Disneyland, des cartes postales, des affiches ou encore des catalogues de produits dérivés. L’équipe du tournage a également eu accès à plus de 124 œuvres créées entre 1961 et 1964 et qui sont majoritairement des ébauches pour des story-boards, des illustrations préparatoires ou encore des croquis de costumes, de décors ou de publicités.
P.L. Travers avait demandé à ce que la couleur rouge soit bannie du film Mary Poppins. Walt Disney avait capitulé pendant un temps même si l’on sait qu’il a eu le dernier mot, puisque la première apparition de M. Banks dans Mary Poppins se fait dans une veste de smoking rouge. Cependant, pour faire référence à cette anecdote, Emma Thompson ne porte jamais de rouge dans sa garde-robe.
Les frères Richard et Robert Sherman, compositeurs des chansons de Mary Poppins sont également les compositeurs de la célèbre chanson de l’attraction à thème "It’s a small world", manège mettant en scène des poupées animées du monde entier. On leur doit également les musiques du Livre de la jungle ou encore des Aristochats.
A la fin du tournage, Richard Sherman, seul personne encore vivante qui a vécu la création de Mary Poppins, s’est installé au piano et a fait reprendre en chœur aux 150 membres de l’équipe du film la chanson "Laissons-le s’envoler".
Tout comme son personnage dans le film, Jason Schwartzman est également musicien. Il est auteur-compositeur et a déjà sorti plusieurs albums et réalisé des tournées.
John Lee Hancock est notamment le scénariste original d’Un monde parfait qui fut réalisé par Clint Eastwood en 1993 avec Kevin Costner et Elijah Wood. Il a ensuite à nouveau collaboré avec Eatswood pour Minuit dans le jardin du bien et du mal en 1997.
Mary Poppins est à la base une série de huit romans dont le premier sorti en 1934 (et traduit dans 20 langues) a fait l’objet de la célèbre adaptation de Walt Disney. Ce premier roman a été suivi : "Mary Poppins Comes Back" ("Le retour de Mary Poppins") en 1935, "Mary Poppins Opens the Door" ("Les bonnes idées de Mary Poppins") en 1944, "Mary Poppins in the Park” ("Mary Poppins en promenade") en 1952, "Mary Poppins From A-Z" en 1963, "Mary Poppins in the Kitchen" en 1975, "Mary Poppins in Cherry Tree Lane" en 1982 et enfin "Mary Poppins and the House Next Door" en 1989.