En 1979, George Miller n'était pas encore le réalisateur à la filmographie si diversifiée que l'on connait aujourd'hui. Qui pouvait alors prédire que le réalisateur de ce film, réaliserait des films comme Babe, le cochon dans la ville ou Happy Feet ? Personne, car en effet, Mad Max est bien différent. A la fois film de science-fiction, western moderne etroad-movie, ce film sort véritablement des sentiers battus. Souvent imité par la suite, jamais égalé, Mad Max a su s'imposer comme une œuvre majeur du genre. Le scénario peut paraitre simple : un groupe de motards s'en prend à tout ce qui bouge, surtout aux policiers. La femme et le fils de l'un d'entre eux seront également des victimes, poussant le mari dans ses derniers retranchements. Banale ? Pas vraiment. D'autres réalisateurs auraient pu choisir de traiter cette intrigue d'une manière totalement manichéenne, les méchants loubards contre les gentils policiers. George Miller, au contraire, va montrer que la limite entre bien et mal est très mince. Ainsi, notre Max de départ va évoluer petit à petit, pour finalement devenir le Mad Max vengeur, cruel et sans pitié. On va aussi trouver des infractions envers cette frontière bien/mal dans les seconds rôles : le Gorille grand adepte de vitesse et le mécanicien un peu lâche en sont de bons exemples. Outre cet aspect, Mad Max intéresse aussi par le climat ambiant qui pèse sur tout le film. Certains parlent de violence. En réalité, à l'exception de quelques scènes explicites, entre autres l'accident du chef des Aigles de la route, le film n'est pas si violent. La violence se fait à un autre niveau. Comme le dit le réalisateur, c'est la brutalité ambiante (mise en place par le son, la lumière toujours très chaude, les costumes etc), qui fait de ce film une œuvre violente.
Pour finir sur une note un peu négative, on regrettera quelques longueurs qui, bien que l'ensemble soit plutôt prenant, cassent un peu le rythme global de l'œuvre.