Mad Max (1979
Max est un agent de patrouille sur les routes australienne, et il devra faire face à un gang détraqué de motards.
Cela peut prendre un petit moment pour se rendre compte, mais l’histoire se passe dans un monde dystopique, une sorte de version allégée de la ville de Detroit de « Robocop », où les forces de police sont submergées par les infractions, où le système démocratique et social est mis en péril par un manque d’attention et de sous-financement récurrent, où les relations humaines sont bafoués, la chute des pouvoirs public, de la sécurité, la folie et les horreurs qu’un seul groupe peut commettre sont autant de conséquence de la récession.
Bien que ces éléments soient abordés subrepticement, et servent dans un premier temps de toile de fond, cela permet à l’univers d’avoir une personnalité et une cohérence, et de peser sur Max.
L’histoire de Max peut sembler à priori simple et expédiée, c’est vrai, mais tel que le titre le définit, c’est la folie et la colère qui conduira cet homme blessé à chercher vengeance. Les valeurs telles que la famille, l’intégrité ou la justice sont centraux à l’histoire.
Que ferait tout homme si ses valeurs les plus chers, ses amis, ou ses êtres chers étaient blessés, voire pire ? Sombrera-t-il dans la violence ou dans la folie ?
Qui plus est, ces moments sont présentés avec des prises de vues subtiles, ne montrant pas nécessairement les atrocités, mais les faisant sous-entendre ce qui les rend encore plus pesantes.
Ces prises de vues sont par ailleurs novatrices pour l’époque, avec des caméras accrochées aux véhicules et étant au cœur de l’action. Les plans sont propres et ne sont pas surcoupés, permettant de voir l’étendue des dégâts.
Ce qui marque également est la qualité de l’action. Nous avons à l’image Max, cavalier solitaire à bord de son véhicule noir surpuissant, l’Interceptor, une Ford Falcon XB turbocompressé, poursuivant sur les routes déserte des punks déjantés (huhu) et hors la loi.
C’est là que les collisions s’enchainent, avec une cruauté et un réalisme criant, les tôle froissées et les véhicules volent, les cascadeurs sont envoyés dans les décors. Ça prend aux tripes, et le réalisme augmente la tension.
Un bon film d’action, cachant des thèmes plus critiques.
7/10