Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal
156 abonnés
1 621 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 19 mai 2022
Meilleure partie des trois films qui composent " la condition de l'homme ", c'est un film admirable.
Les spectateurs qui ont quelques préventions à l'idée de voir les presque 9h30 de " la condition de l'homme " peuvent commencer paradoxalement par ce dernier épisode.
Pendant les deux premières heures d'un film de 190 minutes, Kobayashi propose une des meilleures illustrations qui n'ait jamais ete faite du film de patrouille sous genre du film de guerre.
Brièvement on rappellera, que " la condition de l'homme" suit les aventures de Koji, un jeune homme qui a chevillé au corps la mise en pratique des règles éthiques et morales.
Kobayashi se referera à sa propre expérience de soldat engagé sur le front pendant la seconde guerre mondiale.
On soulignera que les orientations politiques du cinéaste et malgré ses succès critiques et publics ne lui vaudront pas que des amitiés au sein des directeurs de studio japonais.
Sa filmographie assez mince quantitativement ( il a 22 longs métrages à son actif) y trouve une part de l'explication.
Des grands auteurs japonais de son âge d'or, il est le cinéaste qui incarne avec le plus d'acuité l'anticipation et le passage de témoin relatif aux thèmes abordés par la nouvelle vague japonaise, dont Imamura et Oshima sont les représentants les plus emblématiques (sous nos latitudes du moins).
La condition de l'homme : la prière du soldat, la conclusion brutal et terrifiante de la fresque grandiose de Kobayashi est une des œuvre les plus ambitieuse dérangeante et terrasante que j'ai pu voir.
Toujours a travers des décors et environnement époustouflants, on va suivre tout les conséquences de la guerre sur l'être humain : elle le brise psychologiquement et physiquement, détruit la moralité, renforce l'individualisme dans des moments où il faudrait s'entraider.
Jusqu'au bout et plus que jamais a la fin, kaji brillament interprète par Tatsuya nakadai, sera victime de ces idéaux face à la violence de la guerre. Il souffrira de chaque action qu'il pense juste. Il en viendra même à se poser la question : pourquoi se relève t-il si chacune des ces actions se retournent contre lui ou les personnes qui lui son chère. Kobayashi montre ainsi la difficulté de faire la bonne action dans un monde brisé par l'individualisme et la violence.
Les moments dans le camps russes sont vraiment tres dur à tenir. Elles sont lentes, sales on ressent toute la douleur de Kaji, la décéption des idéologies de gauche qui rencontre le communisme dans une scène incroyable et brillante d'ironie on l'on entend un chœur de l'armée rouge en voyant les conditions de vie atroce des prisonniers.
Il m'est difficile d'organiser ma pensée sur une œuvre aussi immense et démesuré que celle là tant elle foisonne de détails, de thématiques. L'une des œuvres les plus ambitieuse du cinema que je recommande a tous cinéphile ou pas .