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Un visiteur
3,5
Publiée le 19 décembre 2013
Ce film est assez intéressant dans sa conception : la rapidité avec laquelle le récit de vie de la jeune Suzanne nous est décrit, permet d'avoir une vue d'ensemble sur un personnage silencieux et mystérieux, et dont la souffrance intérieure se laisse découvrir peu à peu. Le gros avantage ici, est donc de ne pas s'attarder sur des éléments inutiles. Cependant, je trouve que le traitement approfondi des personnages n'est pas assez établit , au profit justement de ce choix de nous livrer un film relativement court. De plus, le scénario parait parfois trop convenu et j'ai trouvé la mise en scène un peu hasardeuse sur certaines séquences. Une petite déception pour moi donc, qui n'empêche que "Suzanne" possède un potentiel énorme en matière d'écriture ! Pour une fois que je reproche à un film d'être trop court...
"Suzanne" nous plonge, une fois n'est pas coutume, dans un univers dur, difficile et sombre... Ici, enfin on est bien loin de tous ces personnages à la vie facile et oisive, dans des lieux de rêve comme récemment dans le léger et très superficiel "Casse-tête chinois" ! Cette histoire qui élude des pans complets de vie, comme pour mieux renforcer les moments clés, devient une très belle étude de caractères, pleine de sensibilité, de vérité et de justesse ! Autour de ce père veuf face à ses deux filles de 20 ans, Suzanne, mère d'un petit Charlie, va devenir le point de focalisation de cette famille. On rentre de plein fouet et en profondeur dans la psychologie de chacun des personnages tous très bien écrits et dont le jeu est d'une grande puissance tant les regards, les expressions des visages en disent long sur leur ressenti respectif... C'est à ce point assez rare pour vraiment le préciser ! Sara Forestier est très touchante et même intense, rayonnante dans son rôle où cette descente aux enfers en compagnie de son compagnon de mauvaise fortune, fait froid dans le dos au point de se demander ce qui les pousse à s'enfoncer ainsi et aussi loin, tant on aimerait voir ce couple tout à coup rebondir ! François Damiens en père et grand-père dépassé et perdu, a ici une composition à contre-emploi qui se révèle étonnante et plus qu'à la hauteur, une fois de plus... Une mention spéciale également à Adèle Haenel qui elle-aussi est surprenante en petite sœur tour à tour, admirative, effrayée et aimante ! Enfin, un cinéma qui vise un peu plus haut et qui nous invite à frémir et à réfléchir un minimum au lieu de ces divertissements très tendance, un peu racoleurs et faciles, qui sans être désagréables pour autant sont sur le fond tout de même bien creux et vains ! Une histoire forte qui dégage des émotions qui le sont tout autant...
Annoncé comme « le » film français de l'année par certains depuis sa présentation au Paris Festival en juillet dernier, Suzanne était très attendu. A l'arrivée sans dire que j'ai été déçu, le résultat est en deçà de mes espérances. Pour autant ce deuxième long métrage de Katell Quillévéré après Un poison violent (2010) n'est dénué de belles qualités. Si la mise en scène est maitrisée, c'est surtout le scénario qui est...
joli film. J'ai été assez vite happée par la vie de Suzanne qui fait un choix d'amour et de liberté plus que de compromis et de mère/fille. Grâce à Sara Forestier, on s'attache à cette femme, pourtant éprouvante et parfois dure. Je suis de plus en plus subjuguée par le jeu de cette actrice, qui devient l'une de nos meilleures actrices. J-F Damiens est aussi (encore!) excellent. Il bouleverse lui aussi dans un rôle pourtant pas évident et presque caricatural. L'histoire est dense (30 ans de vie) mais les moments cruciaux sont montrés et suffisants pour moi. On suit sans problème l'histoire, avec les "bons" éléments qui ne perdent pas le spectateur en route. Pour ceux qui n'aiment pas les films dits "sociaux" passez votre chemin direct (au lieu de critiquer!) car ouiiii c'est un film social et alors? Il en faut pour tous les goûts. Y travaillant, j'ai retrouvé cet esprit de familles vivant dans les soucis, les heurts, les choix à faire face à une réalité pesante et où rien n'est bon pour eux. Bémol pour la scène finale car si seulement les retrouvailles entre enfant/parent se passaient aussi naturellement, il n'y aurait pas autant d'enfants déglingués!!! Du coup, ça casse un peu la veine du film. Ms peut-être que la réal a voulu y ajouter une petite pincée d'espoir aussi ?? Autre bémol : les enfants ne peuvent pas appeler leur famille d'accueil papa/maman. Voilà, ce sont des détails ms quand on veut faire un film social, il faut aussi ajuster ces choses là. Le reste est bouleversant. J'ai pas mal "ressenti" ce film après être sortie de la salle avec des scènes justes superbes spoiler: ("les au revoir des 2 amants dans la voiture quand Sara décide de reprendre "sa vie" près de son père en deuil", les affrontements entre père et fille) . Suzanne est donc une "tranche de vie" qui se prend en pleine face, sans artifices ni vraiment d"espoir, elle est juste là, à faire ses choix et en subir les conséquences (et à en faire subir les conséquences). C'est plutôt bien amené, trèèèès bien joué (mention aussi excellente à la gde soeur), joliment filmé (pour un décor naturel ou fictif - appartements - assez laid). Je recommande, avec précautions pour les réfractaires au "social".
Une interprétation remarquable et toute en émotion, une mise en scène efficace et un bon sens de l'ellipse font que l'histoire de cette famille durement éprouvée par le destin et de Suzanne, jeune femme passionnée et éprise de liberté nous touche, malgré quelques imperfections.
La réalisatrice nous gratifie d'un story-board enlevé, tout en choisissant soigneusement les tranches de vie à raconter. Sur une histoire enfilant les poncifs un à un, le découpage, les ellipses, la mise en scène et le choix d'un traitement réaliste, renouvellent largement l'intérêt de chaque plan et de l'intrigue et les comédiens excellent en finesse dans toute la gamme des émotions. Un film qui se distingue largement de la confiture de téléfilms français que l'on nous tartine dans les salles à longueur d'année.
Un drame poignant, très bien réalisé et interprété. François Damiens excelle dans un rôle à contre-emploi, et les autres comédiens (Sara Forestier, bluffante!) ne sont pas en reste. Certaines scènes sont vraiment choquantes et inattendues (spoiler: la mort de Maria ) et l'ensemble se laisse suivre avec grand intérêt. On vit réellement avec les personnages, et ce du début jusqu'à la fin.
Marre de ces films où tout est triste, glauque, sale, où les gens vont de galère en galère, vivent dans des appart's dégeux, picolent fument et bouffent de la "merde" en regardant des émissions minables sur des télés des années 50 !!! Aller au cinoche pour voir ça, je trouve ça démoralisant. La vie est assez morose pour ne pas aller dépenser de l'argent pour voir un reportage style "envoyé spécial" sur le quart monde victimes de la misère sociale et intellectuelle en France. Très déçu et en colère car j'ai vraiment cru que j'allais voir un chef d'œuvre...pas une daube insupportable ou tout ne cesse d'aller de plus en plus mal.
Exercice délicat que de filmer 20 ans d'une vie sur un peu plus d'1h30. Par son ton sec, concis, ou les évènements se succèdent au rythme frénétique de la jeunesse, ce film y parvient. Katell Quillévéré a filmé avec un soucis de réalisme mais aussi de romanesque, le destin de Suzanne, jeune fille pressée de vivre, Le film montre les mauvais choix mais ne juge pas ses personnages, happés qu'ils sont par le tourbillon de l'existence. Le titre n'est pas forcément approprié car c'est tout le destin de cette famille monoparentale et leurs relations que la réalisatrice a filmé. En cela, au coté d'une Sara Forestier frondeuse et réveuse, il faut saluer la performance de François Damiens rustre et tendre et plus celle encore d'Adèle Haenel en soeur conciliante et responsable. Le film est frappé du sceau du malheur, de la jeunesse qui se heurte à la réalité. Un film fougueux et happant, lumineux et tragique.
Ce n'est malheureusement pas un film, mais une bande annonce de film !!! L'ellipse au cinéma est un art que manifestement la réalisatrice/scénariste de ce film ne maîtrise pas... Elle aurait voulu une "grande fresque intimiste", elle accouche d'une "petite souris insipide"! Papa Pialat aurait bien rigolé devant ce navet
Dire qu'il y eut une époque où nous avions un cinéma français digne de ce nom!!! Là, vraiment ça ne ressemble à rien!!! Encore une perte de temps et d'argent.