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DAVID MOREAU
136 abonnés
2 238 critiques
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3,0
Publiée le 10 décembre 2014
A NOS AMOURS. Un poison violent et beau. Adele Hanel est touchante, François Damiens attachant et Sarah Forestier, ah Sarah sa passion, sa folie, elle est d'ailleurs. Le tourbillon de la vie.
Il m'est difficile de critiquer ce film, tant le fond du personnage principal m'a mis mal à l'aise, sûrement qu'à un autre moment je n'en aurais pas fait cas. Je n'ai rien à dire sur la qualité des acteurs et la sincérité de la réalisatrice. A vous de voir!
Damiens émouvant cela prouve qu'il peut changer de registre mais dans un film dur ou tous les acteurs sont excellents deux choses impardonnables: une avocate prolo pas du tout crédible dans ce role et surtout tout le monde vieilli sauf...Sarah Forestier ! cherchez l'erreur !!!
Je suis resté sur ma faim , makgré la présence de François Damien et de Sara Forestier, le film est en dessous de mes espérances . Juste impression qu'on pouvait mieux exploiter les situations
Je suis sorti de la salle en demi-teinte. L'histoire est bonne et intéressante, mais mal exploitée. Ca manque énormément d'émotion. Le casting est pas top non plus, j'ai adoré la soeur de Suzanne dont le nom m'échappe. Le reste est moyen. La fin n'est pas terrible non plus, spoiler: la mort de sa soeur est pour moi inutile. On voulait nous émouvoir sans doute, mais ca fonctionne pas du tout, bien au contraire.
L'histoire de ce film est très sombre et très particulière , pourtant on arrive à suivre tout au long du film sur une histoire très sensible ,il faut avant tout saluer la prestation des acteurs qui est vraiment remarquable.
Superbe film, les acteurs et actrices sont fabuleux, les images très belles, une histoire très bien racontée. Un film à la mélancolie addictive. Et une bande-originale géniale. Rencontre avec la réalisatrice très enrichissante !
Suzanne. Suzanne, en hommage à Sandrine Bonnaire dans "A nos amours" de Maurice Pialat? Suzanne, c'est aussi le prénom du bébé de mon frère et celui de la grand-mère de sa femme. Suzanne, une chanson mélancolique qui me donne toujours la chair de poule lorsque je l'écoute sans rien faire d'autre, les dimanches après-minuit : "Suzanne takes you down to her place near the river. You can hear the boats go by. You can spend the night beside her. And you know that she's half crazy...". Suzanne, une copine de Charleville-Mézières : une crâneuse qui se la pétait grave parce qu'elle devait son prénom au poème de Léonard Cohen cité ci-dessus, Enfin Suzanne, le flm. Moi qui hais profondément les gens qui, au cinéma : mangent en faisant du bruit avec leur bouche, parlent (même en chuchotant) ou ronfle (si, si, les après-midi dans les salles fréquentées par le 3ème âge, cela arrive parfois) et bien j'avoue avoir dormi à la vision de ce film. Après être retourné le voir, j'ai compris pourquoi.... La première faute : le scénario, la deuxième : la mise en scène. Et du vide... Seule, l'interprétation de Sarah Forestier sauve cette Suzanne-là.
Film lent. La complexité des personnages peut être par moment intéressante. D'un point de vue psychologique, rien se passe et aucun moyen de s'identifier aux personnages .A éviter sauf pour les gens qui aiment s'ennuyer.
Ce film, c'est l'histoire d'une femme libre. Suzanne est de celles qui n'écoutent que leur coeur. Rien d'autre. Quitte à envoyer valser toutes les responsabilités qui lui pèsent plus que nul autre. Ses responsabilités d'étudiante. Ses responsabilités de jeune mère. Ses responsabilités de fille. Rien ne semble arrêter l'appel d'un coeur éveillé, avide de sentiments, vorace de la vie. Elle semble ne pouvoir jeter son dévolu que sur un seul être à la fois: son amour est fatalement exclusif. Une histoire bouleversante donc, qui balaie les carcans moraux pour aller au plus profond des ressentis. On s'attache inévitablement à cette fleur fragile qu'est Suzanne, alors qu'elle fait des choix que l'on ne pourrait (ou ne devrait) cautionner autrement. Un personnage principal qui a la force et l'histoire d'un héros de roman du XIXème, mais qui ne peut faire de l'ombre à l'immense talent de l'actrice, mais aussi de la réalisatrice. Certaines scènes montrent bien l'osmose qui s'est installée entre les deux, quand la caméra capture les expressions fugaces d'une Sara Forestier qui a réussi à ne faire qu'un avec son personnage: au tribunal, devant le tombeau de la mère, à la frontière avec le douloureux " Je m'appelle Suzanne" si lourd de sens. Le dernier plan, un paysage crépusculaire, teinté d'une chaude nostalgie, clôt magnifiquement le film sur les paroles de la chanson de Léonard Cohen "Suzanne": You can spend the night beside her, and you know that she's half crazy, but that's why you want to be there...
N'aller surtout pas le voir sauf si c'est pour vous moquer. Aucun scénario. Succession de clichés. Sara Forestier devrait arrêter le cinema parce qu'à part les rôles d'adolescentes perturbées, elle sait rien jouer d'autre. Et encore si elle le faisait bien.. Dommage pour Francois Damiens il était plutôt bon. Perdue mon temps.
Sur le visage de Suzanne, dans les premières secondes, même petite fille à l’école, le plan fixe sur ses traits innocents laisse entrer une meurtrissure, une insondable mélancolie, mais un mal profondément ancré. Plus grande, la caméra de la cinéaste épouse les yeux de Suzanne. C’est un mariage cinématographique d’amour tant Sara Forestier aimante la lumière et nous fige à chaque instant. Même dans l’ombre, elle est solaire, incandescente et quand Suzanne brûle la vie par tous les bouts, c’est nous avec elle qui nous voyons inexorablement tomber. Au-delà d’un cinéma vérité, "Suzanne", c’est du cinéma vivant. Toute cette mise en scène permet cette immersion dans la dureté des destins perpétuellement contrariés.
"Suzanne", c’est aussi le tragique d’un destin familial. La mort de maman, puis quelques terribles drames, d’inoubliables chagrins, mais qui s’achèvera sur ce regard plein d’espoir de Suzanne, ce doux message de résilience, car finalement rien ne s’oublie mais tout passe. C’est la question des choix à un moment et du droit à l’erreur. Suzanne, c’est le goût pour l’autre, c’est l’humanité de s’arrêter sur des destins.
On entendra alors Léonard Cohen chanter Suzanne (1967) en nous disant « Maintenant, Suzanne prend ta main et elle t’emmène à la rivière. Elle porte des haillons et des plumes. Et elle te montre où regarder entre les déchets et les fleurs".
"Suzanne", complexe, tragique s’attache au cœur, met le reste en ellipses, et ce portrait de femme fait partie de ceux que l’on n’oublie jamais, à revoir sans cesse avec le même infini bouleversement.
Superbe film, scénario accrocheur, excellent jeu des acteurs, pour un ensemble qui amène a la réflexion autant qu'à l'émotion. Belle leçon de vie et d'amour :-)