5 ans après sa Palme d'Or cannoise, le réalisateur roumain Cristian Mungiu revient avec un film qui laisse perplexe le spectateur : pourquoi avoir étiré l'exposition du thème sur 90 minutes, avec des scènes répétitives et des plans trop longs et trop lents qui, très vite, génèrent l'ennui chez le spectateur ? Heureusement la dernière heure est plus nerveuse et le sujet fort intéressant : comment une religion, dans toute sa bêtise, arrive à conduire en toute bonne foi des individus vers l'horreur et le crime. En ce moment, ce sont surtout les excès de certains musulmans qui sont stigmatisés par le cinéma mondial et cela fait plutôt du bien de voir la dénonciation d'une autre religion, en l'occurrence la religion orthodoxe et ses 364 pêchés répertoriés. Voir critique complète sur www.critique-film.fr
4 mois, 3 semaines, 2 jours et ... 5 ans d'attente avant de découvrir enfin le nouveau long-métrage du palmé Cristian Mungiu. Le scénario d'Au-delà des collines s'inspire d'un fait divers. Quelque part, dans un lieu isolé à l'est de la Roumanie, une jeune femme meurt dans un couvent orthodoxe. Que s'est-il passé ? Pourquoi la victime a t-elle été exorcisée puis mise à l'écart, privée d'eau et de pain, sans tenir compte de son état de santé ? Comme le film précédent de Cristian Mungiu, Au-delà des collines raconte une histoire sombre, prenante, intense. L'amour, la foi, la présence de Dieu et son absence, l'exploitation des âmes par la religion, autant de thèmes qui se heurtent dans ce requiem pour une fille défunte. Au-delà de son sujet, le film est avant tout exceptionnel pour sa mise en scène, magnifique de bout en bout, durant 2 heures 30. L'interprétation n'est pas en reste, justement récompensée à Cannes par un double prix pour Cosmina Stratan et Cristina Flutur. L'amitié amoureuse de leurs personnages est la source lumineuse de ce film si noir dont l'austérité apparente cache une richesse de nuances et une subtilité dans l'évocation de pratiques religieuses rigides et le silence d'une société qui ne veut pas savoir. Sans être un film à charge, Au-delà des collines montre et démontre, et avec quelle vérité, que les forces de l'obscurantisme sont toujours à l'oeuvre au XXIe siècle, à l'est de la Roumanie comme ailleurs.
En 2007, 4 mois 3 semaines 2 jours faisait l'évènement en raflant la Palme d'or, nous faisait découvrir un grand cinéaste et devenait l'un de mes films préférés. C'est peu dire que le nouveau film de Cristian Mungiu était donc attendu. De nouveau à Cannes cette année, il repart cette fois avec le prix du scénario et un double prix d'interprétation pour ces actrices principales. Si ces récompenses sont amplement méritées, on peut légitimement regretter que la palme ne lui soit pas revenue à nouveau (Amour ayant été sacré pour de mauvaises raisons). La question était de savoir aussi si le réalisateur roumain allait pouvoir nous offrir quelque chose d'aussi puissant et fort que son précédent opus. La réponse est... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-au-dela-des-collines-112425582.html
Prix du scénario Cosmina Stratan, Cristina Flutur prix interprétation féminine Roumanie, époque actuelle. Un couvent très éloigné du monde moderne. Pas d’eau courante ni électricité. Quelques religieuses y vivent autour d’une « mère » mais aussi d’un « père » moine orthodoxe s’étant retiré du monde après avoir reçu l’illumination. La vie y est simple, mais elle a l’air de s’écouler paisiblement. L’ambiance y est plutôt détendue. Arrive l’ancienne petite amie de l’une des nonnes. Elle a l’impression que le couvent lui a volé son amie. Elle entre en rébellion. Les religieux font leur possible pour l’aider mais ils sont désœuvrés, jusqu’au drame. Actrices extraordinaires, belles images et intrigue très bien menée, personnalités très fouillées et intéressantes. J’ai particulièrement apprécié le prêtre orthodoxe. Le cinéaste pose la question de la place de la religion dans la société contemporaine et de ce qu’elle peut apporter à certains individus. Pour une fois, la question de la religion chrétienne n’est pas abordée sous l’angle du fanatisme. Ce sont des gens humains, intelligents, qui ne maudissent pas le progrès. Ils ont seulement choisi pour eux, une autre voie. Au milieu de la vulgarité et de l’absence de spiritualité qui caractérise une bonne partie de la sélection officielle, ce film était une éclaircie, un appel à l’élévation de la pensée. Le jury ne s’y ai pas trompé. Merci à lui.