Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
mat niro
370 abonnés
1 857 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 29 septembre 2016
Ce film roumain de 2h40 est l'histoire d'une relation trouble entre deux femmes que tout oppose : l'une est dans la religion et l'autre rêve d'émancipation. Une oeuvre assez anxiogène dans un couvent isolé au fin fond de la Roumanie. Malgré deux bonnes actrices, l'ensemble est plutôt ennuyeux.
Cristian Mungiu revient fort après sa Palme d’or acquise au Festival de Cannes en 2007 pour 4 mois 3 semaines 2 jours. Au-delà des collines, sa dernière livraison, a réussi à rafler le Prix du scénario et un double Prix d’interprétation féminine lors de l’édition 2012 du grand rassemblement français.
La suite est par ici : http://critiqueconnection.wordpress.com/2012/11/27/au-dela-des-collines/
Palme d'or à Cannes en 2007, le roumain Cristian Mungiu nous livre un film admirable basé sur des faits réels. En 2005, à la frontière de la Moldavie, une jeune nonne est morte des suites d'un exorcisme dans un couvent. La journaliste Tatiana Niculescu Bran a suivi le procès du pope qui l'avait séquestrée. Christian Mungiu en a tiré le sujet d'un film dont la rigueur filmique le dispute à l'âpreté du scénario. Alina et Voichita sont deux orphelines que la dureté de la vie ont poussé dans les bras l'une de l'autre. Alina, partie un temps en Allemagne à la recherche d'une vie meilleure, rentre en Roumanie chercher son amie de cœur, désormais recluse dans un couvent. Mais Voichita, qui a enfin trouver une communauté, hésite à la suivre. Alina ne veut pas partir sans elle.
L'action se déroule dans la campagne neigeuse de la Roumanie. Le froid pénétrant, qui tuera la malheureuse Alina, nous glace les os (ou sont-ce les propriétaires du MK2 qui ont fait des économies sur le chauffage ?). Le film, exigeant, s'étire sur 2h30. Il a l'immense qualité de ne jamais sombrer dans le manichéisme. Alina semble affecter de réels troubles mentaux qui expliquent, à défaut de justifier, le traitement qu'on lui prodigue. Les nonnes du couvent, engluées dans la superstition, sont animées du réel désir de la désenvoûter, sans réaliser la portée de leurs actes. Le pope n'est pas un coq au milieu d'un poulailler mais un homme qui cherche la paix et ne la trouve pas par la faute d'une intruse. Quant à Voichita - dont les murmures larmoyants ne méritaient pas la palme d'or de la meilleur actrice - elle est l'otage de loyautés antagonistes.
"4 mois, 3 semaines et 2 jours" est peut-être l'un des films les plus émouvants que j'ai vus ces dernières années. Hélas, le troisième film de Christian Mungiu ne m'a pas autant enthousiasmé. Il m'a glacé (la faute à ce fichu chauffage réglé au minimum ?), lassé (la faute à un scenario qui au bout d'un moment fait du surplace), exaspéré (que veut dire l'interminable plan-séquence qui achève ces 2h30 interminables ?). Pour autant, je reconnais volontiers la grande qualité de ce film dont je sais que je garderai paradoxalement un souvenir admiratif.
LE grand film de Cannes, bouleversant, mis en scène de façon magistrale. Cristian Mungiu s'empare d'un fait divers atroce survenu en Roumanie il y a quelques années, mais ne porte aucun jugement sur ses personnages, ni jugement de valeur. Absolument sublime. et n'ayez surtout pas peur des 2h30 annoncés, on ne les sent pas du tout passer.
Ce film aurait pu être un chef d'oeuvre. Mais Mungiu passe à côté de la relation amoureuse entre Voichita et Alina, ce qui rend le spectateur dubitatif quant à l'évolution de l'histoire. L'ambiance pesante du film, la qualité du jeu d'acteurs et l'idée originale qui structure cet exercice cinématographique auraient pu faire de ce film une réussite si seulement Mungiu n'avait pas souhaité brouiller inutilement les pistes. Le double prix d'interprétation féminine est mérité : ce film doit donc être vu.
Flash-Back, Cannes 2012, triste bilan ... Absents du palmarès : Le plus beau film de Wes Anderson (totalement délaissé par la critique) + Le grand film d'Alain Resnais + Holly Motors (n'en parlons même pas !) + Le Hong Sang Soo ... Présents au palmarès : Haneke (qui réalise son film du renoncement et l'un des plus faibles de sa filmographie, je suis désolé, mais c'est ce que je pense) + Matteo Garonne (?????) + 2 prix dont le scénario (????) pour "Au delà des collines, le film de l'arnaque, le film qui a tous les apparats / le vernis du chef d'oeuvre, le film qui ne raconte rien, le film consensuel et vain... Cher Nanni, ce n'est pas rendre service à Mungiu que de lui faire croire qu'il a réalisé un grand film. Drôle de film où tout ce qui est promis (l'histoire d' amour homosexuel/ l'exorcisme ... ) est abandonné en chemin. Le nombre de fois, à la vision du film, où Roger Pierre a eu envie de prendre ses skis (ou sa luge), de fuir le monastère et d'aller voir de l'autre côté de la colline si il n'y avait pas un cinéaste qui - par hasard - n'était pas en train de réaliser un autre film.
super film tres intelligent questionnant le communautarisme l'enferment le repliement et la cohabition/ melange. Très belle interpretation, une montée en intensité très bien géré, une poésie de l'écriture et de l'image. Un esthétique très léchée. Bref un très bon film de Mungiu.
Oui ,Mungiu est un excellent metteur en scène . Mais ce film est d'un ennui abyssal . C'est un film qui pour moi n'a aucun intérêt . C'est pour moi le cinéma masturbatoire intellectuel des festivals qui n'a aucun but cinématographiquement .
L obscurantisme est toujours un sujet intéressant, en revanche dans ce film il est trop longuement traité. Un film d 1h30 aurait suffi. Pour le reste, c est un bon film
Je ne suis pas un grand connaisseur en matière de cinéma, simplement un amateur qui peut passer à côté de certaines subtilité. Toujours est-il que j'ai vécu ce film comme une punition! 2H32 interminables durant lesquelles nous assistons à un seul type de scène: lamentations, hystérie, prières...Je ne détaillerai pas davantage mes impressions tant je veux éviter de me replonger dans ce que j'ai vu.
Prix du scénario Cosmina Stratan, Cristina Flutur prix interprétation féminine Roumanie, époque actuelle. Un couvent très éloigné du monde moderne. Pas d’eau courante ni électricité. Quelques religieuses y vivent autour d’une « mère » mais aussi d’un « père » moine orthodoxe s’étant retiré du monde après avoir reçu l’illumination. La vie y est simple, mais elle a l’air de s’écouler paisiblement. L’ambiance y est plutôt détendue. Arrive l’ancienne petite amie de l’une des nonnes. Elle a l’impression que le couvent lui a volé son amie. Elle entre en rébellion. Les religieux font leur possible pour l’aider mais ils sont désœuvrés, jusqu’au drame. Actrices extraordinaires, belles images et intrigue très bien menée, personnalités très fouillées et intéressantes. J’ai particulièrement apprécié le prêtre orthodoxe. Le cinéaste pose la question de la place de la religion dans la société contemporaine et de ce qu’elle peut apporter à certains individus. Pour une fois, la question de la religion chrétienne n’est pas abordée sous l’angle du fanatisme. Ce sont des gens humains, intelligents, qui ne maudissent pas le progrès. Ils ont seulement choisi pour eux, une autre voie. Au milieu de la vulgarité et de l’absence de spiritualité qui caractérise une bonne partie de la sélection officielle, ce film était une éclaircie, un appel à l’élévation de la pensée. Le jury ne s’y ai pas trompé. Merci à lui.