Plus de 10 ans avant sa Palme d'or, Sean Baker s'intéressait déjà aux travailleuses du sexe, côté coulisse. Dans Starlet (le nom d'un chien, et non de l'héroïne), on suit le parcours amical chahuté entre une jeune actrice de films pornos et une vieille dame acariâtre de 85 ans. Rien n'est cousu de fil blanc et le spectateur se demande toujours où Sean Baker va l'amener. L'envers du décor de Los Angeles est mis en valeur avec bienveillance. Un film indé réussi, jusquà son émouvant final.
Un pur moment de bonheur tellement les personnages sont attachants et sincères. L interprétation est très bien, et on sent la touche Baker dans la mise en scène.
Bon film musiques top mais très surprise de découvrir la réalité de l’homme si peu impliqué auprès de ses enfants, de ses femmes, pensant que l’argent est la seule solution et permet tout
Le style et le ton de Sean Baker. Des personnages précaires et attachants, vivant entre combines, drogues, solidarité et sexbusiness, solitude et indépendance. Le plus ici, c'est cette vieille dame avec qui notre heroine va copiner. Ca ouvre le film vers quelque chose de généreux et gratuit, solaire et énergique Et ca offre un film plaisant, un peu touchant, et un peu anodin aussi
Vu lors d’une projection - rétrospective sur Sean Baker à l’institut de l’image d’Aix en Provence.
Un drame original (on retrouve, il me semble, des similitudes avec le style de Michael Hanneke et Michel Franco) sur les oubliés de l’Amérique, les gens ni particulièrement riches ni complètement pauvres matériellement mais très isolés socialement. Le film explore l’amitié naissante et incongrue entre une actrice porno et une vieille dame, veuve et démunie face à ses assureurs, le tout servi par quelques ressorts comiques doux-amers, mais le milieu social, l’environnement péri-urbain et l’isolement réel ou ressenti des personnages en déprimera plus d’un. À voir cependant pour le portrait de cette « Amérique profonde ».
Un très bon film qui démarre timidement mais surprend, se laisse apprivoiser pour au final faire son effet. Le traitement de l'image est magnifique et l'actrice principale parfaite. A découvrir!!
"Starlet", ou un buddy movie au féminin pas comme les autres. Ce sont deux personnages forts, qui captent notre attention durant tout le film. Ce qui est particulièrement intéressant, c'est la relation au temps. Le cinéaste nous emmène constamment là où on ne l'attend pas, à chaque scène qui commence, il semble nous emmener sur une piste avant de bifurquer et de nous surprendre. Et finalement, les personnages font ça aussi, Tess/Jane et Sadie construisent une amitié particulière sans savoir réellement où cela va les mener. On ne sait rien du futur, très peu du passé, mais l'essentiel se passe au présent, un présent avec ses joies et ses difficultés, un présent joliment capté par le film. Les personnages sont sans cesse plus complexes que ce qu'ils paraissent, et avec une part importante laissée sous forme de question, laissant le spectateur devenir actif, co-créateur du film. Seul regret c'est que les scènes où Tess et Sadie sont séparées sont beaucoup moins intenses (surtout avec le personnage de Mélissa un peu superficiel selon moi). Et puis enfin, ce film est aussi la révélation d'une superbe actrice, Dress Hemingway. Non seulement pour son physique terriblement cinégénique, mais surtout pour son naturel déroutant dans toutes les circonstances.
Ce film ne présente aucun intérêt d'un point de vue cinématographique, pour bien des raisons. Déjà la manière dont c'est filmé : pâle, amorphe. On dirait un reportage MTV sur la vie d'une jeune fille de 21 ans, à la vie pas franchement passionnante, elle fait de la pornographie, mais mis à part ça c'est le vide existentiel dans sa vie... tout comme ce film qui est d'un vide et d'un mou. Elle va faire la rencontre d'une dame âgée et se lier d'amitié avec elle ; amitié qui n'a pas réussi à m'émouvoir, c'est pâle, pas assez vrai, et l'actrice principale... sans commentaire : manque d'énergie, de conviction.
L'histoire est montée bizarrement et l'amitié entre la vieille et la jeune ne semble pas être le point principal. La grosse scène de sexe au milieu est assez trash pour un film comme ça. Bref, moyen
Ce film et ses personnages sont vraiment attachants et intéressants. Tout fonctionne à merveille. La scène explicite du tournage porno tombe comme un cheveu sur la soupe. Mais surtout, il est dommage que la fin soit aussi vide.
Starlet est un chihuahua et le fidèle compagnon de Jane, une jeune femme gracile et délicieuse (Dree Hemingway) actrice-porno avec beaucoup d'élégance. Sadie (Besedka Johnson) est une veuve de 85 ans, bien seule.
Suite à un quiproquo, Jane se sent redevable de la vieille dame et afin de se rendre utile, s'incruste dans sa vie. La grand-mère résiste un temps, puis la fraicheur de sa nouvelle amie l'emporte. D'abord revêche et méfiante, elle devient touchante et belle, c'est une vieille femme lumineuse. Par ailleurs une série de portraits marrants: le producteur pornographique, la copine écervelée et gonflante et son mec totalement à l'ouest.
Ce film est une tendre poésie contemporaine sans début ni fin, parfois triste et parfois cocasse.
Soyons francs : Parlerait-on de ce film si son actrice principale n'était pas une Hemingway, en plus d'être une jolie fille ? Non. Starlet est loin d'être un film désastreux, la mise en scène est correcte, bizarrement on ne s'ennuie pas trop, mais on ne peut pas dire que l'histoire de ce film soit passionnante, ou que les acteurs y soient exceptionnels... La critique s'est clairement emballée en qualifiant l'actrice principale de ce film d'espoir du cinéma.