Avis sur Cosmodrama

Au réveil, après la cryogénisation, des scientifiques tentent de comprendre qui ils sont, d'où ils viennent et où ils vont. Attention, ce film, le deuxième de Philippe Fernandez, est un dangereux ovni. Complètement décalé dans ses décors et costumes seventies (ah les oranges criards !), le film peut sembler au demeurant loufoque et absurde. Et par son humour dévastateur, qui ne plaira pas à tout le monde, il l'est en effet. Mais le film est aussi une réflexion métaphysique sur l'apparition de la vie et sur celle de la Création basée sur des recherches scientifiques extrêmement sérieuses. Il possède une vraie verve poétique, dans un registre naïf qui renvoie à Méliès. Décliné en une dizaine de chapitres, Cosmodrama est un cocktail roboratif qui ne laisse surtout pas indifférent. Ca passe ou ça lasse, mais dans le premier cas, c'est parfois (pas toujours soyons honnête) jubilatoire.

au secours ! les avatars des frères Bogdanov sont de retour ! mais nonobstant le style un peu scolaire et lent et quelque peu ridicule par moment ( genre l'épisode perdu de la saison 32 de Star trek ) de la démonstration cet OCNI ( objet cinématographique non identifié ) se laisse regarder avec plaisir, et est même passionnant par moment ; au moins un film original dans sa forme et son fond.

Voilà un petit bijou de créativité bienvenu au milieu de nombreux films fadasses ! Pour apprécier ce film, il faut commencer par accepter d'y "croire", tout simplement. On est à des années-lumière des films de SF hollywoodiens, et cela fait tout le charme de cet OVNI cinématographique. Rien n'est laissé au hasard : des décors (très "seventies" ; on se croirait parfois dans un épisode de Star Trek, Cosmos 1999 ou encore le Prisonnier) aux dialogues au cordeau, en passant par la réalisation, très soignée, sans oublier les lumières et les effets sonores – ces derniers légèrement agaçants au début, puis on s'y habitue. Il y a pas mal de loufoquerie dans Cosmodrama, et la présence d'un personnage rappelant étrangement Austin Powers y est sans doute pour beaucoup. Ce film, qui au premier abord peut sembler si léger et sans prétention, réserve pourtant de belles réflexions ou interrogations philosophiques. On peut s'y intéresser de près et y réfléchir – parfois – sérieusement, ou bien les considérer avec humour et s'en amuser. C'est ici l'un des atouts de ce film : on le prend un peu comme on veut. Les amateurs de philosophie, d'astronomie (on pense à 2001 Odyssée de l'espace, entre autres, mais aussi au film Her), ceux qui aiment les films décalés à souhait ou bien barrés, ou encore les nostalgiques des séries de SF des années 70, tous ont une bonne chance d'apprécier Cosmodrama. Quoi qu'il en soit, il y a des scènes comiques qui vous font rire de bon coeur. Mention spéciale à Jackie Berroyer, qui est très en forme. Enfin, malgré la durée assez conséquente du film, je ne me suis pas du tout ennuyé. Vous êtes prêts ? Alors attention au décollage !

Génial ! Ambiance Star Trek à la française, rétro-kitsch, humour à la Tati, réflexions métaphysiques sur le sens de la vie, de l'existence, de l'univers, etc.
Jackie Berroyer est incroyable !

L'incursion du cinéma français dans la science-fiction est une chose rare et encore moins concluante. Philippe Fernandez vient contredire cet état fait avec "Cosmodrama", une oeuvre originale, riche et intelligente. Peu accessible et à mille lieues des clinquants space opera américains, "Cosmodrama" est un magnidique long métrage tant dans sa forme que dans son fond.
On appréciera notamment le côté kitsch et retro du design de l'intèrieur du vaisseau spatial et des costumes. On pense notamment aux films de genre de la fin 60's/début 70's comme "2001, l'Odyssée de l'espace", "Solaris" ou encore la série "Star Trek". Cela confère un charme visuel au film que vient soutenir une photographie sublime notamment grâce aux lumières et aux couleurs vives.
Quant au scénario, il est d'une incroyable richesse, multiplie les références et les réflexions. Pour en apprécier toutes les subtilités, le spectateur ne peut rester passif et doit faire marcher ses méninges. "Cosmodrama" propose trois lectures pour comprendre et interpréter son histoire. La première est une lecture scientifique, très documentée, retraçant chronologiquement les grandes théories sur l'univers. La deuxième nous soumet une réflexion métaphysique sur la place de l'Homme au sein du dit-univers. Le personnage du psychologue incarne parfaitement la torture mentale et existentielle provoquée par ces grandes découvertes. Enfin, on y décèle aussi une dimension religieuse dans le découpage de l'intrigue en quatorze chapitres s'inspirant des quatorze stations du Chemin de croix.
Ces trois aspects se mêlent habilement et se voient représentés et véhiculés par des personnages décalés - le film n'est d'ailleurs pas dénué d'humour - à la psychologie travaillée.
Mon seul bémol viendrait du dessinateur de BD Emmanuel Moynot dont le jeu d'acteur n'est malheureusement guère convaincant d'autant plus qu'il est sensé incarné le personnage le plus torturé de l'équipe.
"Cosmodrama" est une grand film de science fiction qui ne plaira certes pas à tout le monde mais qui réussit à lier le moderne et l'ancien autour d'un scénario d'une grande profondeur, sans tomber dans l'ennui ou la pédanterie. Je le conseille fortement.

Cosmodrama : Huis clos intersidéral, kitsch et humour absurde – ♥♥♥½

Des scientifiques se réveillent, amnésiques à bord d’un vaisseau spatial lancé dans l’’Univers. Perdus, ils tentent de comprendre où ils sont et quelle est leur mission.

Présenté à Cannes en 2015 dans la section ACID, ce film présenté comme un hommage aux séries télévisées de Science-fiction des années 1970 est un véritable Objet Filmique Non Identifié où le kitsch et la technologie à la pointe de ces années se confronte à la plus grande question de l’humanité, que se posent encore les films de Science-fiction les plus avant-gardiste: d’où venons-nous ?

Philippe Fernandez propose avec Cosmodrama un film vraiment très original, à rebours de tous les blockbusters actuels qui misent avant tout sur les effets spéciaux avant de proposer un scénario vraiment original. Ici, rien de superfétatoire mais un scénario bien pensé, des dialogues drôles, incisifs et qui donnent la part belle aux comédiens. Ce huis-clos jubilatoire de scientifiques hésitant entre leur mission et leur ennui lascif se découpe en plusieurs actes sans suivre un découpage ou une évolution traditionnelle. Des drames il y en aura, mais bien trempé dans l’humour, le sarcasme, le décalage et les réflexions métaphysiques cosmiques.

Un film avec un rythme plutôt lent, pas d'intrigue à proprement parlé mais tout de même intéressant.
On navigue dans l'espace et dans les réflexions philosophiques et éthique des personnages avec des intermèdes décallés.
Si vous aimez le cinéma qui sort de l'ordinaire, vous pourriez avoir une bonne surprise.

Un film décalé et barré à souhait ! J'ai passé un très bon moment dans l'espace en compagnie de personnages tous plus bizarres et loufoques les uns que les autres.

Un film vraiment hors du commun , un ovni, envoutant.
Et surtout quel bonheur de revoir Emilia Derou Bernal sur un grand écran!!
On a envie de danser avec elle , elle nous emmène avec elle , elle est envoutante.
A quand son prochain film ?