Initialement prévu en France et en Corée, le tournage de Réalité a finalement eu lieu à Los Angeles, où il était moins cher de réaliser le film. Ecrit à la base uniquement en français, le scénario a été retravaillé avec des touches d’anglais, pour que les spectateurs ne trouvent pas étrange de n’entendre parler que français aux Etats-Unis.
En chantier depuis 2008, Réalité voit enfin le jour sept ans plus tard. Le réalisateur Quentin Dupieux avait en effet dû arrêter son projet en 2008, Alain Chabat n’étant pas disponible à l’époque, puis par faute de moyens.
La maison du producteur dans le film est la propriété d’un particulier américain. Grand cinéphile, l’homme a accepté de baisser le prix de location après lecture du scénario !
Afin de réaliser la scène de présentation du projet de Jason au producteur, Quentin Dupieux s’est inspiré de son propre ressenti lors de la même expérience. Il a également mis un peu de sa personnalité dans chaque personnage du film.
Afin d’aider Alain Chabat à rentrer dans son personnage, Quentin Dupieux a créé, en se basant sur un de ses amis, un homme imaginaire, qui devait servir de modèle à l’acteur. Il explique : "Manu pour moi c’est un mec hyper sympa, avec des envies mais qui en même temps est relax. C’est difficile à expliquer parce que ça relève davantage du feeling. Souvent sur le tournage je disais à Alain "fait le plus Manu".
Pour la première fois, Quentin Dupieux a le sentiment d’avoir créé, avec Jason, un personnage auquel le public peut s’attacher, car il est foncièrement gentil. Il explique : "J’ai toujours eu l’impression que mes personnages étaient soit détestables, soit trop bizarres pour être aimés. Or ce personnage est aimable, gentil. Le personnage du scénario était déjà sympathique mais c’est Alain Chabat qui l’a rendu extrêmement attachant."
Afin d’appuyer le fait que Jason ne sorte jamais de son rêve et soit bloqué dans une spirale infinie, Quentin Dupieux a choisi un unique morceau de musique (les cinq premières minutes de Music With Changing Parts, de Philippe Glass) qu’il répète tout au long du film.