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Mephiless s.
62 abonnés
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5,0
Publiée le 20 juin 2015
Monsieur Dupieux vous êtes un génie tout simplement, j'ai tellement pris mon pied devant votre film, c'est dingue! ça faisait tellement longtemps que je voulais le voir.. Et bien j'ai eu raison d'être patient! Il cultive une fois de plus le non-sens et l'absurde dans ce film qui n'a ni queue ni tête! Surtout il ne faut pas chercher à trouver une logique. Il l'avait déjà dit dans Rubber (où Dupieux fait une allusion sonore et visuel car on voit Rubber 2 à l'entrée du cinéma), chez Dupieux, le non-sens est partout! Et là il fait une mise en abîme complètement déjanté qui pourrait renvoyer David Lynch au niveau bac à sable! D'autant que chaque acteur est superbe, Alain Chabat en tête et le film est très drôle. Quentin Dupieux mérite tellement plus de succès...
De plus en plus, Quentin Dupieux commençait à nous faire entrevoir dans son cinéma nonsensique une certaine logique. Wrong Cops allait dans ce sens en rendant hommage à la musique. Et voilà que Réalité réussit enfin à donner à son style dadaïste un sens clair : Briser la frontière entre la réalité et la fiction à travers des mises en abymes étonnantes. Plus question de faire de l’absurde pour faire de l’absurde donc, mais cet univers visuel est cette fois mise au profit d’une intention louable et d’une narration palpable. Le personnage incarné par Alain Chabat est, même s’il est dans des situations absurdes, est le premier que Dupieux réussit à être attachant, dès lors la névrose dans laquelle le cinéaste s’amuse à le plonger devient particulièrement immersive. Même si le système met du temps à démarrer, afin de mettre en place les différentes histoires plus ou moins fictives, la façon dont celles-ci se télescopent à la façon d’un cauchemar et l’angoisse que créé la musique cyclique font de ce film un moment déroutant dont on ressort avec la tête à l’envers.
Quentin Dupieux poursuit sa quête, entreprise en 2007 avec "Steak", loin des circuits traditionnels vers un no man's land cinématographique débouchant sur la plus formidable des utopies.
"Avec Wrong Cops, le français démontrait une fois de plus son affection pour l’absurdité californienne…Avec Reality, il va plus loin dans la satire disposant pour l’occasion d’un scénario très écrit… Car s’il y a une chose qu’on pouvait reprocher au réalisateur français, c’était l’aspect téléphoné de ses films…L’enchainement des gags pouvait laisser une impression de produit non fini (ou de non-film) Ici, au contraire, on ne pourra que louer sa cohérence dans le propos et dans le story telling. D’ailleurs la grosse musique électro laisse elle-aussi sa place à une seule et unique trame sonore façon « l’exorciste » et qui finira par grandement agacer le spectateur. Techniquement il fait du bon travail avec son directeur photo mais il perd complètement son spectateur avec des intrigues et des mises en situation façon Lynch…Le fantastique et le comique ont rarement fait bon ménage sauf quand cela ne se prend pas au sérieux…"
Réalité est un film à tiroirs ingénieux. Jason, un cameraman pacifique, rêve de réaliser son premier film d'horreur. Bob Marshal, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48h pour trouver le meilleur gémissement de l'histoire du cinéma. L'idée de base du scénario est vraiment intéressante, puis plus on avance vers le film, et plus on se rend compte qu'on est perdu. On sait guère si c'est seulement un rêve ou la réalité. La confusion s'installe dans la salle de cinéma... La mise en abyme, assez vertigineuse, a de quoi nous laisser bouche bée. Tout le monde connait le cinéaste, Quentin Dupieux, un être très bizarre qui est né dans l'absurde et bien Réalité appartient à ce thème. Son univers n'a pas changé c'est à dire un univers onirique et dérangeant. Avec des images superbes et très soignées. La bande sonore est assez troublante mais souvent angoissante. De plus, les dialogues sont efficaces et à certains moments, très drôles. Une atmosphère dantesque et des décors paysages californiens totalement plaisants. Et, le casting est surprenant avec Alain Chabat qui incarne ce réalisateur fou avec une telle maîtrise, il est génial et hilarant. Jonathan Lambert en producteur nerveux est très étonnant dans ce registre et la plupart du temps réussit à capter l'attention du spectateur. Elodie Bouchez est, aussi présente. Elle est convaincante et satisfaisante dans son rôle. La petite fille Réalité, est honnête et passe bien à la caméra. Les autres personnages possèdent une performance acceptable. spoiler: Notons, un excellent caméo de Michel Hazanavicius, lors de la cérémonie des Oscars !! A la fin du dénouement, on en ressort tous secoués en ayant à peine compris ce récit gagné par la démence. En conclusion, Réalité est une oeuvre décalée, puérile, parfois étrange mais quand même intelligente. Il faudra le revisionner pour bien comprendre les détails et les situations qui sont posées. Le cinéaste nous cache beaucoup de choses, voir un secret ? Avant tout, Réalité est une réflexion sur le cinéma tout en jouant sur le 7e art. Surement son meilleur film à mes yeux. Rappelons que Quentin Dupieux offre un ovni au spectateur !