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    Réalité
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    Alice025
    Alice025

    1 689 abonnés 1 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2015
    C'est bizarre, je ne sais pas vraiment si j'ai adoré ou bien détester... Je sais que l'univers de Quentin Dupieux est spécial, mais là c'est vraiment très spécial !
    Les acteurs sont tous excellents (Alain Chabat, Jonathan Lambert...) et il y a quelques scènes vraiment très drôles et ridicules (notamment la scène où Chabat essaie de trouver un gémissement).
    La première partie du film m'a totalement captivé, je pensais avoir la maîtrise du sens des films en regardant les détails etc... et puis la seconde partie est arrivée, et là j'étais complètement larguée. Fiction ? Réalité ? Réalité ? Fiction ? Je ne comprenais plus le scénario.
    C'est dommage car à vouloir trop faire du décalé, on égare beaucoup de spectateurs.
    Peut être le regarderais-je une deuxième fois pour essayer de mieux cerner...
    Lunettes noires
    Lunettes noires

    32 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2015
    Certaines scènes sont très réussies et m'ont vraiment amusé. C'est principalement dû à l'excellente interprétation de Jonathan Lambert. Il joue le rôle d'un producteur de cinéma complètement déjanté.
    C'est aussi grâce à diverses répliques d'Alain Chabat que certains moments sont drôles. Il joue le rôle d'un homme qui rêve de tourner son premier film, un film d'horreur. Il obtient l'accord du producteur/Jonathan Lambert à la condition sine qua non qu'il trouve "le meilleur gémissement de douleur de toute l'histoire du cinéma".
    Les différents media, ainsi que la bande annonce ne communiquent quasiment que sur la quête de ce cri parfait : ce voyage en "Absurdie" peut paraître alléchant. Mais en réalité, le scénario de ce film mélange l'histoire de cette recherche à d'autres histoires parallèles très très bizarres …au risque d'égarer le spectateur…moi, je m'y suis totalement perdu : réalité, fiction ou fiction, réalité…je ne sais pas…
    Je n'ai pas compris du tout le scénario. Enfin…scénario…je devrais dire puzzle plutôt…
    Après a projection du film, quand les lumières se sont rallumées, Jonathan Lambert (qui était présent dans la salle) a précisé que "Réalité" ne peut pas plaire à tout le monde. Il a entièrement raison ! Je fais partie de ceux qui n'ont pas aimé ! Plus de détails sur mon blog…
    pierre72
    pierre72

    144 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2015
    Ce fut une surprise. C'est sans grande envie que je suis allé découvrir "Réalité" de Quentin Dupieux, "Wrong"un précédent long métrage m'ayant laissé de marbre. Et c'est emballé que je suis ressorti. Dès la première image j'étais dans le film. Un plan avec une lumière beige, couleur qui ne quittera pas l'écran et qui adoucit de manière imperceptible les situations mais qui ensoleille aussi les décors, un plan dans la nature, où un homme abat un sanglier, l'emporte chez lui et le dépèce sous l'oeil attentif de sa petite fille, Réalité. C'est grâce à son talent d'observatrice qu'elle apercevra au milieu des viscères de la bête une cassette VHS bleue qu'elle n'aura cesse de récupérer pour la visionner. Puis nous retrouvons dans une salle de projection, Bob Marshall, un producteur,visionnant les rushes d'un film tourné par une sorte de maître du cinéma du réel. Sur l'écran apparaissent les images de la scène du sanglier....mais il sera dérangé par Jason, une vague connaissance, qui souhaite réaliser un film autour d'une histoire improbable de téléviseurs ayant colonisés les cerveaux des humains jusqu'à les faire exploser ! Marshall accepte de produire le film si les gémissements entendus lors de la mort des humains sont dignes d'être oscarisés....
    Raconté comme cela, on est bien chez Dupieux, son absurdité assumée, sa violence gore toujours au bout de la caméra. Si je rajoute un présentateur télé, portant un costume de rongeur, victime d'un eczéma imaginaire et un directeur d'école qui circule en jeep habillé en femme, vous aurez un tableau complet des personnages mais par contre aucune idée de la façon totalement inventive dont le réalisateur va mixer tout cela pour rendre son film assez surréaliste. Parce que tout cela va s'imbriquer jusqu'à l'absurde, une joyeuse mise en abîme de plus en plus folle emporte le film dans des contrées dans lesquelles le cinéma s'aventure peu. On laisse tomber toute logique et l'on s'embringue dans un monde parallèle et irréel. Si ça fonctionne si bien, c'est que Quentin Dupieux pense à créer des personnage savoureux, décalés, hyperactifs ou joyeusement décalés. L'humour est toujours présent comme un clin d'oeil complice. Sans jamais nous lasser, il joue avec la réalité des lieux, des choses, des personnages, explosant la logique jusqu'au délire.
    En faisant de son acteur principal Alain Chabat, lunaire et sympathique en diable, un véritable héros positif et fédérateur, il emporte plus facilement le spectateur dans ce jeu fascinant. Cela parfois rappelle un Lynch ou le Bunuel des années 70, mais avec la drôlerie en prime par rapport au premier et la vigueur d'une jeunesse qui ose tout qui était un peu absente dans les derniers films du maître espagnol.
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    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2015
    Personne ne va voir un film de Quentin Dupieux par hasard. A moins de se tromper de salle, évidemment. Avec Réalité, pas de déception, le cinéaste est toujours ailleurs, dans un univers parallèle, où l'absurde côtoie le grotesque, déroutant cheminement qui délasse les neurones tout en les excitant. Ovni soit qui mal y pense, les rêves s'enchâssent dans un récit gigogne et au moment où le procédé commence à devenir répétitif, le film se complexifie et se "surréalise", histoire d'enfoncer le cou et de s'échapper vers des contrées de plus en plus oniriques. Le danger dans un tel récit est d'enfiler les scènes sans rime ni raison, juste pour le plaisir de la déjante. Ce n'est pas le cas car il existe un fil conducteur, certes bizarre et loin de tout schéma cartésien, mais qui somme toute fonctionne, on ne sait trop par quel miracle. Il est vrai qu'Alain Chabat, par sa simple présence, justifie l'étrangeté du propos et le rend naturel, tant on est prêt à accepter qu'il nous emmène loin sur des rivages extravagants. C'est un bonheur de le voir tel un gosse se prêter aux jeux biscornus de son metteur en scène.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2015
    Rah mais oui ! Oui ! Trois fois oui ! Ah mais que c’est bon ! Alors d’accord, autant mettre les choses au clair pour ceux qui ne connaissent pas : Quentin Dupieux n’est clairement pas un cinéaste comme les autres : son cinéma est clairement perché, explorant totalement l’absurde, à la limite du non-sens. Donc, c’est évident, il en laissera bien davantage sur le carreau qu’il n’en émoustillera les papilles comme ce fut mon cas. Et pourtant, il ne faut pas croire : je ne suis pas un inconditionnel du bonhomme. « Steak », « Robber » ou « Wrong » ne m’avaient pas totalement conquis : je trouvais justement que son exploration de l’absurde se cassait vite la tronche, faute de renouvellement, et surtout faute d’un réel jeu d’équilibrisme entre logique et non-sens. Certes, avec son dernier « Wrong Cops » j’avais trouvé là ma perle rare, considérant qu’enfin Quentin Dupieux était parvenu à atteindre ce merveilleux point d’équilibre. Je craignais d’ailleurs qu’avec ce « Réalité », l’ami Dupieux retourne explorer ses foutraqueries d’avant. Il n’en a rien été. Au contraire. Avec ce film, il continue dans cette logique de jeu d’équilibrisme que, pour ma part, je trouve totalement réussi. Pourtant, je l’avoue, il m’a fallu un certain temps pour me laisser prendre. Certes, formellement le film était très réussi, et les séquences observées étaient délicieusement absurdes, bâties dans une logique assez subtile et pas trop outrancière. Seulement voilà, je trouvais un peu l’exercice presque facile ; je n’avais pas cette ligne d’horizon qui me permettait de me projeter totalement dedans. Et là – paf ! – sur le deuxième tiers, le vortex commence à opérer. Dupieux s’amuse à combiner, justifier, relier, entremêler l’ensemble de ses éléments à la recherche d’un sens qui semble là et qui nous échappe pourtant totalement. A partir de là, la machine est lancée et le film ne cesse de pousser de plus en plus loin sa logique, me captant totalement au passage. Ce que je trouve énorme dans ce film, outre sa patte formelle admirable et ses idées visuelles incroyablement judicieuses, c’est cette inspiration presque lynchéenne que Dupieux sollicite pour construire cet espèce de piège de l’esprit. Or, de la construction lynchéenne associée aux délires de l’ami Quentin, le tout mêlé dans une sorte de réflexion à l’égard du cinéma et du rapport au réel, moi ça fait un mélange qui me fait grimper au rideau. La montée en puissance fut telle que j’étais presque en apnée sur le final tant je le trouve abouti et remarquablement efficace. Rah mais voilà quoi ! Du cinéma aussi inventif et malin, moi j’en redemande plus que jamais. Merci Quentin Dupieux d’exister… Merci…
    islander29
    islander29

    882 abonnés 2 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2015
    je crois que ce film de Quentin Dupieux sera celui qui aura le plus de mal à passer, à trouver son public......On est à la fois dans une autodérision résignée et dans l'absurde......Le ton des dialogues est à la fois neutre et décalé, avec une sorte de soumission des personnages à un imaginaire voué à l'échec....côté acteurs ils sont tous excellents, Jonathan Lambert en producteur nerveux, Alain Chabbat en réalisateur fou, et Elodie Bouchez en femme de celui ci....Les paysages californiens sont toujours aussi magnifiques, avec cette lenteur désignée par le soleil de printemps, on peut penser.....C'est un film d'auteur assurément au sens noble du terme, et qui se joue littéralement du cinéma (autodérision)...Le scénario pourra sembler manquer d'aspérités, et même être assez monotone, mais n'oublions pas l'aspect parodique qui voisine au film d'atmosphère.....Pour ma part, j'ai souri de nombreuses fois et ai trouvé assez délectable la fausse atmosphère du film.....Je conseille évidemment, mais ne suis pas sûr de l'impact de ce film sur le public.....
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 février 2015
    Aficionados de Quentin Dupieux depuis ses débuts, il me tardait de voir ce dernier petit bijoux. Je n'ai absolument pas été déçu. M. Oizo nous sert certainement son film le plus aboutit, une narration ciselée très finement et des acteurs formidables. La réalisation reste très photographique mais sert totalement ce tourbillon contemplatif.

    Ne vous débattez pas, laissez-vous couler dans la fine absurdité de ce film.
    Requiemovies
    Requiemovies

    212 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2015
    Le film le plus réussi, et le plus attachant, dans la filmographie déjantée de Quentin Dupieux (ce qui joue probablement sur l’avis porté au film). Fort de son scénario shyzo-Lynchien, «Réalité» offre enfin une proposition intéressante en n’allant pas totalement vers la comédie. Paradoxe, en vue du duo Chabat-Lambert qui compose un judicieux casting. La prise de risque du postulat de départ mérite d’être saluée, pour un résultat surprenant, surtout pour les réfractaires de ses précédents OFNI. «Réalité» ou quand une certaine poésie déglingo-cinématographique déshabille le versant producteurs-production-7ème art, de certains de ses apparats. Au final, c’est lorsque Quentin Dupieux donne encore moins de sens et plus d’absurde à son film, qu’il apporte plus de réflexion. Paradoxal donc et joli coup !
    Flaw 70
    Flaw 70

    264 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2015
    Il est très difficile de parler d'un film de Quentin Dupieux, comme il est difficile parfois de le regarder et de le comprendre. Dupieux faisant un cinéma du malaise et de l'oppression, si ceux-ci étaient totalement agréables c'est que quelque part ils auraient échoué dans leurs intentions. Mais ce qui est le plus difficile, c'est de critiquer ses films car généralement on ne sait pas quoi en penser et il faut laisser le film mûrir quelque temps dans son esprit pour en comprendre toute la signification et son ampleur ainsi que le véritable propos de son auteur. Et une fois cela fait il est difficile d'en faire une analyse sans spoiler, donc ici je dirais qu'une chose. Ce film est excellent, une expérience de cinéma rare et précieuse que je vous conseille de voir au risque de totalement la rejeter car il faut un minimum d'affinité avec Dupieux pour ne pas être totalement perdu dans ce délire. C'est parfaitement dans les thématiques de son auteur, c'est très drôle et c'est complexe mais un film aussi original mérite d'être vu. Si vous n'avez pas vu le film c'est en gros tout ce que vous avez besoin de savoir par contre si vous avez vu le film et que vous êtes perdu je vous invite à poursuivre cette critique où j'exposerais mon analyse du film en espérant qu'elle vous aide non pas à comprendre le film mais les intentions du cinéaste.
    Comme toujours Dupieux est un sale gosse et il restera un sale gosse donc ici comme à son habitude il se moque de son spectateur, du cinéma et de la critique. Ici il s'attaque aux films "mindfuck", ceux qui nous pousse à l'analyse, à la recherche de sens du pourquoi et du comment. Il va donc emprunter le même schéma que ces films, car pour moquer il n'y a pas de meilleur moyen que d'imiter et ainsi il va faire un gros doigt d'honneur aux films comme Inception ( gros clin d’œil de la part de Dupieux d'ailleurs ) et ce qu'il représente même si ici c'est bien le style nolanien qui est raillé. D'ailleurs il reprend même des éléments de l'écriture de Nolan comme le Set up/Pay-off, qui signifie de placer une phrase ou un élément de façon anodine mais qui au final a de l'importance pour le récit ou sa compréhension. Ici ce sera au détour d'une réplique sur dieu, elle semble anodine ou un homme demande à un autre si il croit en dieu et le type répond en gros " un mec barbu sur ses nuages qui dirige tout ? Nan " mais lorsque le film commence à s'enfoncer pleinement dans le n'importe quoi la réponse du type change, elle devient un simple oui. Car au final tout est une mise en abyme du cinéma et on retrouve un peu les mêmes procédés que pour le Nonfilm de Dupieux, et ici tout n'est qu'un film, c'est un film dans un film qui est lui-même dans un film, et on retrouve un peu cette notion de rêve imbriqué de Inception. Le réalisateur de film est un barbu un peu déluré qu'on pourrait considéré qu'il est dans les nuages, c'est tout simplement dieu, dieu est un réalisateur de film qui manipule la réalité à son bon plaisir en se fichant de toute les incohérences et absurdités. Ici Dieu c'est Dupieux qui appelle son film Réalité mais pour faire un non sens, ce qui est l'élément centrale de sa filmographie, même dans le titre le film représente un non sens car c'est une Nonréalité que nous présente le film. Il lie les personnages de façon cohérente mais totalement absurde pour qu'on essaye de trouver un sens à ces relations mais il n'y en a pas, au final tout ce qu’entreprend le film n'a pas de sens et pourtant le spectateur va quand même essayer de trouver de la logique et une explication. Mais la seule logique du film est celle de Dupieux pas la notre, et sa seule règle c'est qu'il n'y en a pas. Dupieux ce moque donc du spectateur et de la critique qui se sentent obligés de tout intellectualiser, de tout analyser allant même jusqu’à essayer d'analyser ses rêves, car même lorsque l'on dors on se sent obliger d'analyser ses actions inconscientes, ce qui est le propre de l'absurde et Dupieux sur ce point n'a pas beaucoup besoin de déformer la réalité, elle est absurde et d'un non sens absolu par elle-même. Même moi en analysant la pensée de Dupieux je tombe dans son piège et je prouve sa théorie, que l'on ne peut s'empêcher de tout intellectualiser. Ici si il y a des réalités imbriquées et parallèle, c'est parce qu'il l'a voulut, c'est totalement gratuit comme le faite qu'on trouve des cassettes dans le ventre des sangliers, il est le dieu de son film, il fabrique sa propre réalité et en gros il nous emmerde. C'est rare voire même exceptionnel de voir un cinéaste qui crée une oeuvre cohérente dans sa logique avec des thématiques intéressantes dans le seul but d'emmerder ses spectateurs, c'est purement du génie. Car Dupieux se moque d'absolument de tout, de la télé, du cinéma et etc, quand deux personnages parle d'un scénario sur des télé qui envoie des ondes pour abrutir les gens et que l'autre répond "de la science-fiction" c'est purement génial surtout dans une époque ou on est abrutis par des émissions de télé-réalité ou autre plus débile les unes que les autres. Dupieux s'impose donc comme un homme intelligent et conscient du monde dans lequel on vit, il l'a toujours fait et ici il fait la synthèse parfaite de toute sa filmographie dans son oeuvre la plus abouti, l'écriture est d'une finesse et d'une précision absolue, rien n'est laissé au hasard, tout est pensé et tout est intelligent. On retrouve la poésie de Wrong son meilleur film avant ça, l'absurde totale de Rubber et l'oppression qui à marqué sa filmographie. D'un point de vue de l'écriture celle-ci se manifeste par l'oppression mentale, les personnages sont tous rongés par leurs attentes et leurs envies et le spectateur est rongé par son envie de comprendre. Tout le monde souffre de cet "eczéma de l'intérieur", de ce folie qui nous pousse à vouloir tout savoir et à avoir des attentes impossibles à combler, les personnages et les spectateurs sont donc oppressés par leurs propres conditions et sont condamnés à rester bloquer dans une spirale infernale. Et par dessus ça l'ensemble se montre aussi très drôle dans son sens de l'absurde, tout est parfaitement pensé pour que chaque situations deviennent hilarantes. Par contre il y a un bémol dans tous ça, c'est qu'a force d'exploiter les mêmes schémas, Dupieux à tendance à devenir une parodie de lui-même, son style à clairement atteint le bout et Dupieux devra à partir de maintenant trouver d'autres façons d’exploiter ses thématiques et de réinventé son oeuvre car il risque de lasser ses spectateurs. Pour ce qui est du casting, les acteurs sont tous excellent avec en tête Alain Chabat au sommet de sa forme, Jonathan Lambert brillant dans son interprétation halluciné, Kyla Kenedy incroyablement juste et naturelle dans son jeu, elle est clairement la révélation du film et on notera aussi John Glover, hilarant et inattendu dans le rôle d'un réalisateur totalement perché. La réalisation est impeccable comme toujours chez Dupieux avec un montage simpliste mais brillamment orchestré, une photographie assez léchée et un morceau musicale de Philip Glass absolument brillant dans son minimalisme qui souligne à merveille l'oppression du film, la répétitivité et la spirale infernale. Sinon la mise en scène de Quentin Dupieux est excellente avec des plans séquences travaillés et maîtrisés, un sens du cadrage précis et ingénieux et une construction de plans inventive. C'est assez classique, Dupieux n'invente rien et ne signe pas nécessairement sa meilleure mise en scène mais son travail est d'une maîtrise absolue et il s'impose comme un des meilleurs cinéastes français actuel. En conclusion Réalité est un excellent film et assurément le meilleur de Dupieux, un film qui synthétise à merveille l'ensemble de son oeuvre, même si il ne la réinvente pas et c'est la le plus gros problème, il arrive néanmoins à la conduire à son apogée. Le film est donc complexe dans sa simplicité, drôle mais incroyablement glauque et s'impose donc dans la parfaite lignée du style de Dupieux, emplit de non sens et d'absurde où les choses s'oppose directement à leurs contraires et où le spectateur s'amuse joyeusement d'être pris pour un con. C'est un délire auquel il faut adhérer mais une fois qu'on à adopté la méthode Dupieux on ne peux plus s'en passer, c'est un univers incroyablement originale et frais dont il faut lui donner sa chance car même si on le rejette, il serait criminel de ne pas lui avoir donner sa chance et de l'avoir parcourut au moins une fois, aussi désagréable puisse être le voyage.
    Dævyd C
    Dævyd C

    19 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2015
    Dupieux maître dans son Art. Chabat époustouflant et lambert éclaboussant... a voir absolument pour ceux qui aime le non format actuel, ca purifie et fait du bien à l'ame ... ou pars :)
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2015
    Ce cinquième long-métrage (après les géniaux Steak, Rubber, Wrong et Wrong Cops) s'appelle Réalité et explore un rapport complexe, hilarant et angoissant entre rêve, cauchemar et réalité, justement, rappelant parfois l'univers de David Lynch (déjà une VHS dans Lost Highway), l'humour mordant en plus. (...) Le scénario et le montage sont si bien ficelés qu'il est bientôt difficile de dire ce qui est de la réalité et ce qui est du rêve, mais même le réalisateur ne cherche pas à le savoir. Nous sommes à l'opposé du cinéma explicatif : pas de logique classique, à l'image de ce presque dogme du "No Reason" exposé dans Rubber. Drôle, le film n'en est pas moins inquiétant, évoluant dans un monde où les hommes, finalement, ne s'avèrent être que des robots mus par des obsessions personnelles (une VHS, un film à réaliser, à produire, une tenue de femme à cacher…) qui les isolent toujours un peu plus des contingences extérieures. (...) Un absolu plaisir de cinéma.

    LA SUITE :
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 110 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2015
    Bon, c'est le troisième film de Dupieux que je vois et le premier en salle... Mon dieu... Je connais les publics de poufs, de beaufs, de bobos, de consanguins, de racailles... Mais je viens d'expérimenter le public de crypto hipster... et si franchement leur chemise à carreaux et leur toux étaient justifiés par une quelconque activité sylvicole j'aurai pu pardonner les raclements de gorge venant interrompre le film toutes les trente secondes entre deux rires gras qui sortent du film...

    Sinon, si on excepte le public, le film est vraiment sympa. Le film fait tout ce qu'il doit faire, c'est à dire qu'il donne lui à un joyeux bordel qui n'a ni queue ni tête, qui ne prétend pas forcément en avoir une (bien que je sens que certains vont tenter d’interpréter tout ça, je ne sais pas si j'éprouve pour eux plus de pitié ou de mépris...) et du coup c'est avant tout fun.

    Je veux dire que le film est plutôt drôle, avec des situations complètement hallucinées et hallucinantes et franchement on a vraiment l'impression de voir un rêve. Enfin ! Il faut dire que depuis INLAND EMPIRE je ne m'étais plus aussi senti happé dans ce genre de délire cauchemardesque où l'on ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l'est plus. Ce qui fait passer la pilule c'est que ça ne se prend pas au sérieux et si ça veut faire passer un message, sur le cinéma, la télévision, c'est assez explicite, il n'y a pas de sens caché derrière des trucs futiles du genre "la toupie elle tourne ou pas...".

    Le film possède quelques clins d'oeil sympas, sans forcement en abuser et laisser de côté ceux qui ne les comprennent pas puisque c'est un détail. On n'est pas dans l'outrance, c'est du coup, il faut bien l'admettre vraiment bien écrit à ce niveau là aussi.

    Bref c'est à voir, ça c'est sûr, mais c'est avant tout à voir pour le fun, pour se poser dans son siège et regarder un truc incompréhensible mais vraiment bien fait. Si Lynch fait en général dans le tragique, ou du moins dans le drame, ici Dupieux fait dans le comique, ce n'est pas forcément moins bon (bien que je préfère mille fois Lynch) c'est juste un aspect différent et la preuve que l'on peut émouvoir, ou ici faire rire avec des objets abscons n'ayant aucun sens... Enfin aucun sens, comme je l'ai dit le film raconte malgré tout des choses, mais c'est plus par petites touches ce qui évite de rendre le tout lourd encore une fois. D'ailleurs que ça soit INLAND EMPIRE ou Mulholland Dr. ça racontait aussi quelque chose sur le cinéma, le métier d'acteur, etc.

    C'est un film qui se lâche, qui ose l'absurde pour l'absurde sans jamais rentrer dans des trucs qui perdraient le spectateur... Ouais, c'est plaisant, c'est le genre de film (du genre) que j'ai envie de voir, ce n'est pas donneur de leçons, c'est frais et ça ne se prend pas pour plus intelligent que ça ne l'est (parce que ça c'est insupportable). En gros ça ne paye pas de mine et ça fait passer un super moment de cinéma.

    Et pour que ce film fonctionne, il faut que la fin soit scotchante si j'ose dire. Et elle est pas mal... La dernière réplique, rupture de quatrième mur totale fait son petit effet.
    Après ça a éventuellement le défaut des films du genre, on en veut toujours plus.
    Dunno The Movie
    Dunno The Movie

    66 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2015
    Bizarre, intriguant et décalé, le dernier film de Quentin Dupieux allie étrange et humour dans une comédie où l’absurde est maître. Entre conscient et inconscient, Réalité ressemble à des pièces de puzzle montées dans le désordre et trouve un semblant de sens dans l’incohérence et le laisser-aller. Inutile de couper les cheveux en quatre, Réalité est à prendre tel quel, dans toute sa bizarrerie et sa vision loufoque du monde. (...) Pour être honnête, si je n’avais pas vu Réalité en projection privée, je ne me serais probablement pas arrêtée devant ce film. Si le cinéma de Quentin Dupieux me semble trop perché à mon goût, j’ai bien envie que son dernier film soit vu car au-delà de son étrangeté, c’est une petite curiosité pleine d’audace qui mérite sa place car le résultat est aussi drôle que bizarre.
    Critique complète sur mon blog
    fred m.
    fred m.

    9 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2015
    Simple quidam vous voila devant une œuvre abstraite digne de l'art contemporain!
    Absurde et drôle, un film WTF salvateur d'un cinéma différent.
    je préfère malgré tout un Wrong cops, nettement plus musical!
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2015
    C'est tellement compliqué de critiquer un film de Quentin Dupieux tant on sort de la salle confus et déboussolé. En bref, c'est mieux que Wrong Crops, mais c'est moins bien que Wrong. J'avais attribué à Wrong cops une note très haute parce que je trouvais, et je trouve toujours d'ailleurs, que le cinéma de Quentin Dupieux est important car il propose quelque chose d'autre, de différent, de fun et de décalé qui fait du bien au sein de paysage cinématographique français. Seulement je ne vais pas augmenter la note de ses films à chaque fois pour cette raison, et pour "Réalité" je me dois d'être parfaitement objectif.

    C'est clairement un bon film avec une réalisation très "Dupieuxienne" à base de plans fixes, de faible profondeur de champ très travaillée, d'un montage volontairement brouillon et d'une bande son stylisée. En parlant de la bande son, un seul morceau compose ce film, mais le choix est justifié au niveau de son propos, pas de problème donc là dessus.

    Seulement, je revois un peu le même schéma que dans Wrong Cops. C'est à dire 3 premiers quarts géniaux, qui nous mettent dans l'ambiance, nous intriguent et nous empêchent de décrocher, pour finir avec un dernier quart tellement "fucked up" qu'il remet en question toute notre appréciation du film.

    Là où Wrong (Wrong tout court et non pas Wrong Cops) était meilleur, c'est que sa conclusion était beaucoup plus travaillée, beaucoup mieux amenée et moins tirée par les cheveux. Dans "Réalité", on a l'impression qu'il ne savait plus trop où aller et qu'il a voulu écrire un fin la plus étrange possible histoire de rester dans son éternel style de l'absurde. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, mais j'ai trouvé la conclusion beaucoup moins maîtrisée que dans Wrong. Et c'est vraiment dommage parce que le reste du film était vraiment super prenant.

    Pour finir, Alain Chabat est génial, il apporte un plus indéniable au film, Elodie Bouchez est également très bonne et mention spéciale à Jonathan Lambert, excellent dans son rôle de producteur légèrement taré. La jeune fille jouant Réalité est quant à elle très convaincante.

    En bref, j'ai adoré la première heure mais j'ai trouvé les vingt dernières minutes un peu décevantes, je m'attendais à autre chose. Néanmoins, je conseille ce film sans aucun soucis, encore un bon cru made in notre Quentin national !
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