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Tchi Tcha
12 abonnés
247 critiques
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3,0
Publiée le 18 mai 2015
Quentin Dupieux continue à mettre ces rêves en image, pour notre plus grand plaisir... Quelques latences, mais toujours des choses réussies qui restent en mémoire, sur l'image, la mise en scène, la musique (qui est cette fois-ci malheureusement plus discrète). La petite fille, Alain Chabat et Jonathan Lambert y sont sympathiques dans la grande collection de personnages et contribuent à l'intérêt du film. Film pas facile d'accès, mais à voir si l'on aime les films expérimentaux.
Encore une salle obscure où ma sheila m'a attiré pour voir ce truc. Je n'ai pas trop résisté car j'aime bien Alain Chabat. Erreur. Ça ressemble à tous ces films subventionnés qui conceptualisent des films comme Robbe-Grillet écrivait ses pavés de nouveau roman : sans attention pour le lecteur/spectateur. Une plaisanterie sérieuse entre potes qui se prennent la tête pour réinventer le fil à couper le beurre, faute de culture, et s'en vanter avec modestie auprès de critiques qui ont depuis longtemps abandonné spectateurs, script et histoires. On devine que Alain Chabat et d'autres bons acteurs se sont embarqués là-dedans pour rajouter une ligne "cinéma d'avant garde" à leur CV, même si c'est passé de mode. D'Astérix à Réalité, le premier est plus réel que l'autre. Partisan avec Vincent Cassel relève de la même démarche. Alors sinon, de quoi s'agit-il ? Pas grand chose. Une mise en abyme interminable et intellectualisante qui nous prend pour des quiches, voire même prend le parti d'ignorer le spectateur pour rire entre soi de ses private jokes imbaisables pour d'autres que l'équipe de tournage. Chabat joue bien, d'autres aussi, mais le propos est aussi vide et amer qu'une bouteille de mousseux un lendemain de fête au village. Le film tourne en boucle (c'est sa grande inventivité !) et à partir de la deuxième on commence doucement à décrocher après un effort méritoire pour se retenir aux branches. Votre montre commence à exercer un attrait irrésistible. Vous vous enfoncez sans le vouloir dans votre fauteuil pour trouver la posture propice à la sieste, vos paupières pèsent des tonnes... Vous vous relevez et vous décidez d'être stoïque, des fois qu'on passerait à côté d'un chef d'oeuvre méconnu. Las, votre montre brule votre poignet. Vous convoquez alors vos souvenirs sur le thème de la répétition et par un flash de Groundhog Day vous mesurez l'abîme qui sépare cinéma français et américain. Ce qui sépare un classique d'une éjaculation précoce. Bon, comme d'hab, 1h30 avec ma sheila dans le fénoir, c'est toujours bon à prendre. Tout le monde n'a pas cette chance. Fuyez braves gens !
Je mets 1, car ce film est meilleur que le précédent "Wrong cops".
Il y a une histoire, même si au final, elle s'avère dénuée de sens.
On est dans l'esprit imaginaire de Quentin Dupieux, on a l'impression d'être à l'intérieur d'un rêve qui se répète indéfiniment.
J'aime bien les prestations d'Alain Chabat et de Jonathan Lambert, malheureusement, l'histoire est beaucoup trop décousue. On aimerait comprendre pourquoi on nous montre toutes ces images, on espère qu'il y aura une explication, mais non, il n'y a rien. Juste un enchainement d'évènements et quelques gags parfois drôles.
Cela aurait pu passer, mais la musique, répétitive et agaçante rend au final le visionnage de ce film un véritable calvaire.
Excellent! Rien compris mais excellent! C'est justement tout le talent de Dupieux: réussir à intéresser avec du n'importe quoi! Mais ici, c'est quand même moins déjanté que Wrong Cops par exemple. Il y a une certaine ambiance dans laquelle je suis de suite rentré même si au début, j'ai fait l'erreur d'essayer de capter. En effet, j'ai vite compris justement qu'il ne fallait surtout pas essayer de suivre ce parallèle d'histoire qui n'ont rien à voir mais se rejoignent aussi! De ce côté, c'est vraiment troublant mais bizarrement plaisant si on se laisse aller, si on essaye pas de le prendre comme un film au schéma classique. Interprétation impeccable dont un génial Chabat, belle photo, excellente mise en scène avec une tout aussi excellente bande-son, et un scénario déjanté voilà un bon bilan! Un film que je ne conseillerai qu'aux spectateurs les moins frileux, qui n'ont pas peur de voir un truc pas comme les autres... Un bon délire!
Avec ses intrigues et ses personnages enchevêtrées à la limite du fantastique, "Réalité" ressemble à du David Lynch en plus léger... Et c'est un compliment !
Il m'a bien fallu un certain temps pour pénétrer ce film et me rendre compte qu'il s'agit de loin le meilleur de Quentin Dupieux. J'appréciais assez le style filmique du cinéaste mais restais le plus souvent à l'extérieur d'histoires sans grandes intérêt. L'oeuvre de Dupieux semblait se résumer à du méta cinéma. Au départ, perdu dans un récit clair mais éclaté, le film m'a emballé, et perturbé, lors de la sublime rencontre entre le producteur et Jason, vrai moment grandiose de cinéma à la fois drôle, absurde et inquiétant. Les références sont nettement inféodées à David Lynch (la notion d'inquiétante étrangeté) mais aussi au fait que le film fait se rencontrer plusieurs niveaux de réalité (fiction contre réel et rêve ou délire contre réel). Il faut au fur et à mesure du film, qui devient de plus en plus nébuleux (par son intrigue) savoir se laisser porter par un récit disloqué, aux faits qui s'enchassent dans d'autres réalités. Nous sommes aussi dans le surréalisme (des critiques se réfèrent à Bunuel). Notons la belle et réitérative de Philip Glass, la belle construction des plans et de la photographie. Quant à Alain Chabat, il réalise une superbe et multiple performance et Jonhatan Lambert, il est une vrai révélation. Le fait de croiser plusieurs types de langage (français et américain) avec de acteurs de différentes origines était un gage de difficulté mais aussi de réussite. On peut reprocher quand même au cinéaste de chercher trop le délire mais le film ne se laisse pas oublier comme nos rêves récurrents que le film sait parfaitement décrypter
Après avoir raté les trois dernières sorties de Quentin Dupieux, j’ai enfin réussi à aller voir un deuxième film du bien nommé Mr. Oizo : Réalité. Ma seule expérience du réalisateur était Steak et, bien entendu, toute sa discographie (étant un assez grand fan de ses bricolages musicaux). C’est avec beaucoup d’attentes que je me suis immergé dans l’univers barré et fascinant de Quentin Dupieux.
Réalité est un film aux multiples arcs narratifs se croisant et formant une boucle des plus déroutantes. L’arc « principal » est celui de Jason (joué par Alain Chabat), cadreur d’une émission culinaire, qui rêve de tourner son film d’horreur. Il se lance alors dans la quête du cri parfait afin de réussir à signer avec son producteur.
Très vite, on se rend compte que l’histoire n’est que le prétexte d’une construction centrée sur l’absurde et sur ses nombreux personnages. D’une simple mise en abime, Réalité va nous plonger dans une succession de rêves imbriqués et partagés entre les personnages, pour finir par totalement nous faire perdre pied. Le film comporte un point de passage, un moment que je n’arrive pas à situer exactement, mais à partir de ce point on abandonne simplement la recherche de la « vraie réalité ». C’est à ce moment que la magie opère, quand le film nous fait comprendre qu’il ne faut pas comprendre, et où tout devient subitement d’une poésie éclatante.
Peu familière avec l'univers de Quentin Dupieux, j'ai malgré tout beaucoup apprécier de voir ce film. Comme son titre l'indique, l'ensemble est une grande confusion entre réalité, fiction et rêves (enfin plutôt cauchemars). Dans les premières scènes, les personnages et leur situations nous sont présentés de manière sensée ; les scènes les plus intrigantes sont justifiées par les suivantes qui apportent une explication relativement logique à la situation. spoiler: Je pense notamment au passage avec le directeur d'école qui se promène en Jeep habillé en femme. La séquence, assez longue soulève un énorme point d'interrogation avant que la scène suivante la présente comme un rêve. Mais peu à peu, la logique s'effrite pour faire place à des situations toujours plus improbables mais toujours soigneusement amenées. La ligne narrative de chaque personnages évolue en oscillant toujours plus vers l'absurde, un absurde qui intrigue et qui donne envie d'en voir plus. Au trois quart du film cependant, ce jeu de balance perd un peu de sa subtilité et penche un peu trop vers le what the fuckesque. J'ai toute fois énormément aimer l'une des avants dernières scènes (je ne suis pas certaine qu'il s'agisse à proprement parler d'une conclusion) spoiler: celle où Jason, dans son lit de clinique appelle le producteur en projection et qui découvre ce qui se cache sur la fameuse cassette bleue. . Une oeuvre particulière donc mais qui ne requiert pas une connaissance appuyer de la filmographie de Quentin Dupieux pour être apprécier. Le film est bon et laisse volontiers rentrer dans son univers avec une montée en puissance progressive. De plus, Alain Chabat est très bon, les décors sont beaux tout comme l'éclairage des scènes.
Un film difficile à noter. Chabat est exceptionnel dans son rôle de réalisateur de film d'horreur à petit budget. L'histoire est prenante bien que difficle à comprendre. La bande son est excellente, la réalisation aussi. Le casting tient bien le film. Le problème est que l'on ne voit pas où upieux veut en venir, quel est le but du film. Et ça c'est gênant. Sinon très bon film.
Première incursion dans l’univers si particulier de Quentin Dupieux à travers ce « Réalité » qui se présente comme son film le plus accessible. Et pour l’apprécier, il est certain qu’il faut laisser sa logique et son côté cartésien à l’entrée de la salle. En effet, au bout d’une vingtaine de minutes, il est évident qu’il ne faut pas chercher à comprendre quoi que ce soit de rationnel mais plutôt se laisser porter par les images, un peu comme dans un rêve éveillé, dont il est d’ailleurs question ici. Tout comme de cinéma, de cauchemars, de sangliers ou de travesti ( !). Dans le genre hermétique, on peut aisément rapprocher ce film de « Under the Skin » sorti l’an dernier qui naviguait cependant dans une veine plus fantastique. Si le film de Dupieux flirte peut-être moins avec l’ennui, il est cependant moins envoûtant que le pictural et sombre film avec Scarlett Johansson. Il y a un peu de Lynch aussi dans « Réalité » sans le côté cauchemardesque, mais mieux vaut ne pas essayer de comparer et juste donner ces quelques repères pour situer un peu le genre d’objet cinématographique auquel on a affaire. A la fin de la projection on sort quelque peu dubitatif face à ce long-métrage opaque mais où le temps passe relativement vite. C’est une succession de vignettes étranges, parfois drôles, souvent caustiques se passant dans une Californie intemporelle. Certaines accrochent, d’autres moins. Mais on se demande parfois si tout cela a vraiment un but et si le metteur en scène ne nous promène pas pour rien en nous jetant de la poudre aux yeux. Cela a le mérite d’être différent et de voir un Alain Chabat en pleine forme quoiqu’un peu perdu, on lui laisse donc le bénéfice du doute pour cette fois.
Un peu d'originalité, un peu d'audace, un chamboulement des codes esthétiques, des schémas narratifs, dans le traitement des personnages... Vous en voulez ? Et bien courez voir la dernière merveille de Quentin Dupieux. Avec « Réalité », le réalisateur persiste, signe et ratifie un talent rare et une vision ubuesque de son art. Ou plutôt de ses arts, car la frontière entre la musique décalée d'Oizo et le cinéma halluciné de Dupieux est ténue. Poétique, drôle, émouvant, déroutant, génialement irrationnel, « Réalité » ne s'embarrasse jamais des codes préétablis et laisse libre cours à l'imagination, à la démence, à la déconstruction. L'art du non-sens est ici poussé à son paroxysme et le réalisateur livre encore une fois une œuvre hautement personnelle au milieu d'un tas de films de commande répondant à des critères balisés. C'est plus qu'un film, c'est une expérience cinématographique et ça fait toute la différence. Pour ne rien vous cacher, j'avais pendant 1h30 la même tête ahurie que Chabat, qui trouve ici peut-être son meilleur rôle au cinéma, sur l'affiche. Un film qui fait du bien au moral et au cinéma. Merci Mr.
Plat, idiot, même pas drôle, mais pourtant prétentieux (encore un). Je n'ai pas non plus apprécié la grande "référeence" à Lynch, ni le passage au matériel de tournage "sophistiqué", vu le résultat désastreux. Heureusement, quelque part, une image un minimum soignée.