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aymericl
19 abonnés
160 critiques
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0,5
Publiée le 20 juin 2014
Quel ennui!!! Le film est divisé en deux parties: la première concerne Gary, un américain qui a la quarantaine et décide de tout plaquer de sa chambre d'hôtel, et la deuxième concerne une femme de ménage qui s'ennuie dans sa vie. Il ne se passe absolument rien dans ces deux parties!!!! Le film dévie vers le fantastique en cours de route, mais c'est très mal amené, et surtout pas poétique comme l'indique certaines critiques. Je déconseille fortement ce Bird People!!!!
J’avais loupé à regret ce film à sa sortie. Franchement, cela aurait été dommage et aurait manqué à ma collection de films 2014… Car « Bird people » est sans doute la meilleure comédie animalière qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années. En écrivant, j’en ris encore… En gros l’action se situe dans un hôtel de transit aéroportuaire. Un américain à Paris, lost in translation. Mais aussi, une femme de chambre (sans journal). Non non Strauss-Khan n’est pas là. Et puis d’un coup les oiseaux ! Euh… je ne suis pas clair ? Je sais, mais cela tient au film de Pascal Ferran. Je ne peux guère en dire plus sur l’histoire, au risque de déflorer une histoire très planante… et puis je respecte les futurs et téméraires spectateurs qui se sentiraient pousser des ailes pour le voir… Plus sérieusement, Pascal Ferran tout auréolée du succès de sa « Lady Chatterley » il y a huit ans, à dû nous faire depuis un burn out comme son héros ! Ce n’est toutefois certainement pas en écrivant ce scénario… Elle a du se retirer à la campagne, avec son ami Alain Cavalier (très amateur de petits oiseaux tout gentils aussi dans « Le Paradis »). Dans « Bird people », on sent, tant les ficelles sont grosses, là où elle souhaite nous amener ; revenir aux choses essentielles contre cette société déshumanisée et trop consumériste… Il faut savoir prendre son envol pour voir le monde d’en haut… Oui mais voilà, les images sont hideuses, le rythme bancal, les acteurs empesés et même si l’on rit beaucoup, c’est pour ne pas s’avouer que l’on s’ennuie ferme ! Bon tout n’est pas si mauvais. Je ne suis pas très doué en ornithologie, mais désormais je sais que les moineaux savent chanter la javanaise, qu’ils ne savent pas ce qu’est une télécommande mais connaissent le bouton « on » de celle-ci, qu’ils ont un souci de vision l’œil en autofocus et que parfois ils parlent se demandant ce qu’ils font là. A 1h10 de film, on se pose la même question, hélas il en reste encore une bonne partie après. Vous l’aurez compris, le film ne casse vraiment pas trois pattes à un moineau !
Je n'ai pas vu « Lady Chatterley », c'est donc avec une certaine neutralité que je suis allé voir le nouveau long-métrage de Pascale Ferran. Et l'impression n'en a été que meilleure. Alors oui le label « film d'auteur » est un peu trop présent, il ne s'y passe pas grand-chose et pourtant... Il y a un vrai regard de la réalisatrice sur ses personnages, mais aussi sur notre époque, notre monde et notre solitude de laquelle il est parfois compliqué de sortir. Ferran a par ailleurs le bon goût de ne pas se montrer moralisatrice ou simpliste dans son approche, si bien que malgré quelques longueurs et un aspect légèrement démonstratif, le charme opère, la présence délicate d'Anaïs Demoustier dans un très joli rôle n'y étant pas non plus étrangère. Mais il y a surtout ce tournant fantastique totalement inattendu et franchement audacieux qui justifie à lui seul la vision de l'œuvre, le point d'orgue restant évidemment cette superbe scène oùspoiler: l'héroïne, transformé en oiseau, survole Paris au son de « Space Oddity » : un pur moment de grâce, magique . Après, certains le trouveront probablement prétentieux, voire carrément grotesque, mais moi, un film montrant de l'audace, de la personnalité, osant le mélange des genres et nous offrant ne serait-ce qu'une scène inoubliable, malgré quelques réserves, je lui dis oui : une jolie surprise.
Je suis embarrassée. J'aime beaucoup les moineaux, et Anaïs Demoustier ("Audrey", vaguement étudiante et femme de chambre à mi-temps au Hilton de Roissy - sorte d'immense volière pour "Bird People") a une petite frimousse qui autorise certaines comparaisons ornithologiques, avec cet adorable volatile-là en particulier. Toujours dans le même registre, on louera une jolie scène où le moineau pose avec grâce pour un aquarelliste nippon. Et puis.... 2 h 09 de grand vide. Cela se veut profonde réflexion psychologique sur le mal être et fable socialo-onirique, avec en montre un Américain qui envoie tout voler, Gary (opportunément) Newman (mais ne sera pas sans le sou, vendant ses parts dans une prospère société californienne) et une Française (Audrey, déjà citée) qui prend son envol.... C'est laborieux, ça emprunte les codes les plus usés (rupture conjugale sur Skype, enchaînant les répliques-poncifs), ça se veut intrigant et ça flirte avec le ridicule (en n'y échappant pas, la plupart du temps - cf. l'odyssée d'Audrey). "Télérama" a adoré - et le boboland aussi : c'est tout dire. Un film "exigeant", etc..... Bof. Un film qui n'a pas su trouver les moyens de ses ambitions, plutôt.
Il était une fois un prince charmant. Fatigué d'une vie qui ne lui convient plus et d'un labeur qui a trop duré, il décide de tout plaquer, du jour au lendemain, dans une chambre d'hôtel. Dans ce même endroit, Cendrillon récure, range et frotte toutes les cochonneries de son prochain. Dame de chambre le jour, elle se transforme une nuit en petit moineau virevoltant où le vent le mène.
Malgré un côté fantastique assumé, Bird People ne s'approche pas du conte mais plutôt du récit existentialiste. Ambitieuse, cette mise en scène veut capter tout ce que l'homme ne voit pas. Les gens, leurs pensées et ce qui font d'eux des êtres contradictoires. Nous sommes à la fois tous différents, et tous identiques. Pascale Ferran s'attarde néanmoins sur deux personnages, perdus dans un lieu de transit où les individus s'arrêtent mais ne vivent pas, en attendant leur prochaine destination (l'hôtel est près d'un aéroport).
La première partie, reposant sur Gary, est excellente de minimalisme. Presque en huit-clos, nous assistons aux heures les plus importantes de la vie d'un homme. Jouant la froideur et l'apaisement dans un mélange convainquant, l'interprétation du trop peu connu Josh Charles est très intelligente, à l'instar du traitement psychologique qu'en fait la réalisatrice de Lady Chatterley. Loin de tout et de tout le monde, cet homme peut réfléchir enfin à ce qu'il veut.
La deuxième partie, se passant largement à l'extérieur, se situe presque à l'opposé de la précédente. Malgré ce contraste séduisant, elle n'en reste pas moins un échec. Surfant sur le même style existentialiste, on s'ennuie beaucoup à suivre cet oiseau ne sachant pas où aller, tel le scénario perdant de vue sa cohérence générale. Nous entrons en empathie avec cette jeune femme grâce au charme de Demoustier, sans réellement la comprendre.
Il est par ailleurs heureux que la fin réussisse à remonter le niveau de la narration en mettant en point d'orgue les difficultés qu'ont les humains à se comprendre, ainsi que les paradoxes de notre langage. Existons-nous pour autrui où sommes-nous invisible dans cette société ?
Je n'ai pas tout a fait plané dans cette Odyssée au sens propre comme métaphorique...Claire Denis avant Pascale Ferrand ont été très inspirées par ces non lieux maelstroms affairés et surpeuplés d'itinérants que sont les gares (sur rails pour l'une, dans les airs pour d'autres) Si inspirées qu'elles ont glissé...dans le surnaturel. Pascale Ferrand est allée très loinspoiler: jus qu'a la métamorphose Reste des images d'une grande beauté formelle et quelques moments de grâ réserve porte surle portrait croisé de Gary et d'Audrey un peu décevant et convenu au regard de la virtuosité et la limpidité des moments collectifs : Scènes de coexistences des solitudes en transports en communs, au travail et dans l'espace labyrinthique de l’hôtel Hilton C'est un film qui est sans doute une allégorie du cinéma Ici ce sont les vues en particulier de haut qui libèrent ( on est loin des écrans-écrans ) des protections auditives individuelles sous forme de playlist qui encagent chaque ego fragile et bousculé dans la dynamique du chaos...
Ce film est une douce claque. On ne sait pas du tout à quoi s’attendre, surtout avec l’étiquette « drame/fantastique/romance », qui au final prend tout son sens. Au-delà de l’excellente prestation des deux acteurs principaux, le film nous fait nous envoler avec ces « bird people », on s’attache profondément et tout de suite à eux, on vit leurs peines et leurs joies, on est ému et amusé. Ce film a le don de provoquer une véritable empathie, tout en transmettant un joli message aux gens « comme eux », c’est-à-dire comme nous. Tout est imprévisible, et on sort de la salle le cœur léger, avec le sourire aux lèvres. Chose assez rare pour être soulignée, ce film dit « d’auteur » est plutôt grand public, car il est dénué de toute prétention et sensiblerie trop souvent l’apanage du genre.
Un film vraiment à part, audacieux et souvent brillant, une sorte d'hymne à la liberté. Certaines scènes sont sublimes, nous emportent et nous font décoller dans tous les sens du terme. Josh Charles que je ne connaissais pas est épatant, Demoustier réussit à rendre son personnage très attachant. Dommage qu'il comporte des longueurs qui m'ont un peu fait décrocher du film à certains moments.
film très prenant la première heure puis qui nous fait décrocher autant qu'on s'était attaché aux personnages. PLV : il est préférable de regarder le film attentivement.
C’est un étrange objet filmique que nous a signé Pascale Ferran, que l’on avait pourtant connu plus conventionnelle, avec ce Bird People dont la mise en scène épurée et aérienne réussit à traiter, à travers deux histoires n’ayant à priori de commun que leur localisation dans un hôtel aux abords de l’aéroport de Roissy, du changement entamé à leur façon par deux personnages différents mais aussi d’une multitude de sujets sociétaux. Mais le plus beau changement que contient ce film ne concerne pas ses protagonistes mais bien la rupture stylistique qui s'opère à mi-parcours. La première moitié du scénario, tournée avec le plus strict réalisme et appuyée par une voix-off décrivant ses états d’esprit, nous narre le burn-out d’un ingénieur américain qui, du jour au lendemain, prend la douloureuse décision de plaquer tout à la fois sa carrière juteuse et sa vie de famille. La seconde moitié, quant à elle, nous évoque une transformation au sens le fantastique du terme puisque l’on y voit une jeune fille, dont on entend les pensées, se métamorphoser malgré elle en moineau et entamer une balade nocturne emplie de poésie. L’antagonisme formel et les volontés opposés des héros de ces deux histoires (lui voulant symboliquement s'envoler tandis qu'elle veut atterrir au sens propre) qui auraient allègrement pu être séparées en deux films parfaitement différents ne trouvent leur sens que dans une scène finale qui nous confirme la cohérence, et donc la beauté symbolique, de leur association.
Peu savent emporter un maximum de monde dans un simple huis-clos. Et pourtant, quand la réalisation est aussi compétente, tous les sentiments peuvent converger pour offrir une myriade d'émotions! Et surtout lorsque sont parfaits les acteurs! Parfois énervants, satyriques et un peu trop désinvoltes, certes, mais tellement enivrants. Alors pourquoi rajouter une seconde phase longue, stupide et médiocre niveau rythme? D'accord, la beauté d'un moineau qui vole auprès des arbres est un vision magnifique... Mais son aspect contemplatif est gonflant, lourd, désagréablement sans surprises! Sans cette promenade qui s'éternise un poil trop, la réalisation poétique et dénuée de défauts a la capacité de nous laisser un souvenir d'une idée de liberté épanouissante... Et jouissive, heureusement!
J'aurais aimé aimer complètement ce film audacieux mais je le trouve handicapé par deux défauts majeurs. La lenteur tout d'abord qui devient un artifice. Dans la première partie du film, on voit les deux "personnages" principaux et on imagine qu'on se lance dans une love story. On attend la rencontre de deux solitaires. L'américain fatigué de son boulot lucratif qui le fait voyager dans le monde, la jeune étudiante qui pour payer ses études nettoie les chambres d'un grand hôtel près des pistes de Roissy. Première critique: la rupture en direct par Skype interposé de l'homme avec sa femme. Il n'y a rien qui touche car c'est artificiel et macho! C'est l'homme évidemment qui rompt, laisse tomber femme et enfants, une femelle criarde et des gosses accros aux jeux vidéo et aux émissions stupides. Facile.
Le film prend une autre dimension, une autre direction quand l'étudiante, épuisée, se réfugie sur la terrasse et devient un moineau. quelques scènes extraordinaires qui d'ailleurs sont offertes dans la bande annonce: le peintre japonais qui dessine le moineau entré dans sa chambre... l'oiseau qui rivalise un instant avec un long courrier...
Mais... Quelle idée de faire parler l'oiseau comme si on n'avait pas compris. Il parle l'oiseau et il ne dit que des banalités : "Ouah... c'est beau... Plus vite.... Qu'est-ce que c'est?...." Il a la voix de l'étudiante évidemment. c'est une faiblesse du film car elle sait ce qu'elle voit bien qu'oiseau, or dans une scène ratée elle voit le réceptionniste qu'elle connaît, endormi dans sa voiture et elle dit : "Qu'est-ce que c'est?.... mais...c'est un homme!" Ridicule
Si on entre dans la fiction on supporte mais si à un moment on trouve que c'est trop long et qu'on est devant un documentaire animalier, on lâche. J'ai fini par lâcher.
Le défaut de Ferran c'est qu'elle se regarde filmer avec complaisance. Elle intellectualise. Il lui manque la naïveté et la simplicité pour nous donner un conte qui nous aurait bouleversés.
Je garde cependant quelques images précieuses: le moineau minuscule et fragile qui passe sur la main courante d'un tapis roulant... Le moineau qui joue les coquets pour se laisser dessiner... Mais par pitié qu'il ferme son bec!