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Hastur64
222 abonnés
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4,0
Publiée le 17 septembre 2017
Il est agréable pour une fois de voir des personnages homos qui ne sont pas dans la souffrance, en tout cas dans une souffrance liée à leur orientation sexuelle seule ; les films sur cette thématique étant pléthores. Ici, c’est une histoire qui aurait pu être tournée dans une perspective hétéro sans que trop de choses soient changées à l’histoire. Donato, sauveteur en mer brésilien, secourt Konrad (Allemand), et en tombe amoureux au point de tout quitter (sa mère et ses frères et sœurs) pour le suivre en Allemagne. On assiste donc à un drame amoureux mélancolique où les culpabilités (pas du fait de l’homosexualité donc) pèsent sur les deux protagonistes et mettent en danger leur histoire d’amour. J’ai trouvé originale et assez exotique cette intrigue partagée entre le Brésil et ses plages ensoleillées et l’Allemagne et ses villes de béton nordique. Ce dépaysement confère un intérêt supplémentaire à un film où l’histoire d’amour est déroulée sans les affres inhérentes à une sexualité différente et qui donne donc une romance, un peu triste, mais dont les tourments sont dus à des facteurs extérieurs et intérieurs aux personnages et où l’homosexualité n’est pas en soi un enjeu. Du coup, le film à un naturel qui nous dispense d’un militantisme involontaire (type : regardez comme ils seraient plus heureux si la société leur foutait la paix…) au profit d’une histoire d’amour, très classique, où deux personnes très différentes doivent trouver un moyen de faire tenir leur histoire au-delà des premiers temps de la passion. Le film n’est pas très bavard et est composé de plusieurs ellipses temporelles qui sont un peu déstabilisantes, surtout du fait que beaucoup de choses ne sont pas explicitées, laissant le spectateur dans un flou (lui laissant donc le soin s’il le veut de remplir les blancs). Une romance germano-brésilienne très mélancolique, mais pleine de beauté que je recommande.
Un film en trois temps. La première au Brésil, sur une plage : une noyade et une rencontre. Un allemand et un brésilien : coup de foudre. Les deux autres parties se déroulent dans le froid de Berlin. Praia du futuro a un côté insaisissable et énigmatique. Peu ou pas de psychologie, juste une attirance entre hommes et la décision de rester ou de partir. La narration, calme en apparence, cache de forts courants sous-marins. Le film ne manque pas d'allure mais garde jusqu'au bout une rugosité et un caractère presque abstrait, en tous cas ingrat, qui le privent de tout accès à l'émotion.
Voilà un film qui me faisait très envie. Cela commence d'ailleurs très bien. Malheureusement, j'ai très vite déchanté. Dès que les tourtereaux reviennent en Allemagne, le film prend la tonalité du ciel et de la météo ambiante : grise et ennuyeuse. La mise en scène n'a rien d'exceptionnelle, le scénario non plus. Il n'y a surtout aucune émotion et tout reste froid et en surface. Moi qui m'attendais à me noyer dans cette histoire. Cela devient un peu plus intéressant à l'arrivée du jeune frère mais rien de bien transcendant. Les acteurs s'en sortent plutôt bien, Wagner Moura (Favelas) en tête et la photo est belle, c'est peu. Praia do Futuro rejoint donc la longue liste des films à thématique gay auxquels je n'ai pas du tout adhéré et qui m'ont laissé de glace.
Mais que ce qui m'a pris d'aller voir ce boulet, prétentieux en plus, remplit de vides et des séquences à rallonge pour ne rien dire. Pire, des scènes sans raison d'être, montées n'importent comment. D'un amateurisme "professionnel" pourrait-on dire. Et pourtant, sur le papier, l'idée n'est pas si mauvaise: l'émigré d'amour qui a le mal du pais, mais qui n'arrive pas à décrocher de la terre d'accueil. Par ailleurs, les acteurs (?) n'arrivent pas à provoquer la moindre émotion. Navrant.
Quand l'océan emporte un corps, il emporte plus d'une seule âme. Donato le sait aussi bien qu'il connaît la Plage du Futur, d'où il contemple la houle constante apportée par les alizés sur la côte brésilienne. L'eau est son élément : une plage sans elle n'existe pas, et il pense qu'il n'existerait pas lui-même sous un autre paysage. Mais la vie, elle, n'obéit à aucun courant, et change malgré tout.
On ne la verra pas faire, car le film d'Aïnouz est hanté par l'océan et son échouage monotone qui nous convainc perpétuellement de son immuabilité. Derrière des années qui défilent invisibles et des cœurs brisés puis reconstruits en silence, il y a quelque chose de grand et de paisible à sa manière, d'indomptable, qui impose son rythme et empêche que l'on s'attache aux personnages. Mais ce quelque chose nous procure en échange un recul immense, comme si l'on était au milieu de l'océan et qu'à chaque instant, au fond de nous, rien n'avait vraiment d'importance. Les alizés resteront constants malgré tout.
Sans préméditation, j'en arrive curieusement à la même conclusion que pour Le Ciel de Suely, autre film d'Aïnouz : le film s'achève quand on y entre. Car cette impression de recul, cette distance incompressible entre l'œuvre et nous, elle est là pour nous rappeler qu'un film n'est qu'une vision passagère, et que tout récit authentique ne peut avoir lieu qu'en-dehors d'une telle vision. Alors le film commence quand, enfin, de l'autre côté de l'Atlantique, sur une plage allemande d'où l'eau se retire chaque jour, l'océan cesse d'imposer sa cadence. Aïnouz n'aura été que le technicien de cette vision pure et éphémère.
Histoire d'amour bien construite, avec la raison au service de l'élan du coeur. Le film peine un peu dans la durée, avec un scénario pas assez étoffé et des personnages secondaires inexistants. Les images tournées près de Fortaleza sont splendides, que ce soit le port, les éoliennes ou les actions dans l'eau. Clemens Schick est assez troublant avec ses yeux d'un bleu très clair.
il ne suffit pas d'une idée de départ pour faire un film, et "praia do futuro" en est la preuve éclatante. Absence totale de progression dramaturgique, dialogues creux sans inspiration, le spectateur s'enlise dans un ennui profond qui ne changera pas jusqu'au générique. Si les acteurs semblent à l'aise dans leur relation, ils ne possèdent aucun charisme et ne parviennent pas à sauver le film d'un naufrage annoncé dés les premières images.
Le travail d'architecte et de plasticien de Karim Aïnouz se retrouvent dans la composition des plans du film. Ils sont très composés, le cadre est très précis et très géométriques dans leur description de l'espace. Seules les scènes de sexe ou de jeu proposent un cadre plus mouvant. Le Brésil décrit par le film est extrait de toute réalité, il apparait en arrière-plan (foule sur la plage) comme plus tard, Berlin. Donato traverse des espaces comme vidés de contact humain puis arrive son frère Ayrton à Berlin.
L'histoire se raconte à travers de longs plans et sans explication. Les plans laissent le temps au spectateur de s'y s'installer, d'"écouter" les silences de ces personnages masculins qui s'expriment peu. Leurs retrouvailles seront longues et passeront forcément par la plage. Mais n'en disons pas plus pour vous laisser découvrir les subtilités de cette relation forte entre deux frères. Praia do Futuro est un joli film à découvrir en salles.
Monsieur Ainouz a visiblement un talent pour filmer la mer et les corps mais pas de grandes ambitions scénaristiques. On s'ennuie beaucoup dans toute la première partie du film et on reprend un peu espoir lorsque le jeune frère retrouve son ainé car cela redonne un peu vie à la dramaturgie et les interprètes sont tous très justes...Quand on connaît Berlin on peut aussi s'identifier au rythme de la ville de jour comme de nuit mais malheureusement cela reste malgré tout anecdotique et le jeune homme "énergique" ne suffit pas à remonter la pente d'un film que l'on trouve paresseux et mollasson...J'ai mis deux étoiles pour l'image et les acteurs...
Vraiment un ennui mortel. Une rencontre si peu passionnante. Des acteurs peu sympathiques. La dernière partie avec le jeune qui revient plutôt assommante. Et au final pas grand chose qui ressort de tout ça.....
Dejà, La plage du futur est devenue La plage du désir dans sa traduction française... Des séquences qui s'enchaînent, sans réelle cohérence ou consistance, oubliant un travail sur les personnages. un récit en plusieurs actes, qui s'eternise, s'enlise et éloigne toujours plus le spectateur. Ici, sur le fond comme la forme, tout est mal exploité et devient trop souvent une plage d'ennui.
J'aurais du me douter qu'il n'allait pas se passer grand chose dans ce film mais je me suis quand même laissé tenter en espérant voir une belle histoire d'amour ! Mais voilà mes doutes étaient fondés, il ne se passe rien du tout ! C'est mou, lent et frustrant car il y avait du potentiel !! Ça, pour filmer la mer et des courses de motos, le réalisateur y a mis du coeur mais pour nous faire vibrer on repassera ! Chiant...il n'y a pas d'autres mots !
Contrairement à ce que pourrait laisser présager la traduction française un peu pourrie du titre (La plage du désir), il ne s'agit pas d'un malheureux téléfilm érotique de la TNT (sans rire, Praia do futuro, c'est un vrai lieu qui existe ! Ce serait comme traduire "World Trade Center" par "Les deux tours qui se sont mangé des avions" ou Die Hard par... Ok c'est bon j'ai rien dit). Praia do futuro est un très beau film, tellement humain dans son propos. Il nous parle de choix de vie, d'amour, de construction existentielle, de déracinement, de liens familiaux avec un réalisme et une tendresse touchants, sans jamais tomber dans la facilité du pathos que de tels thèmes entraînent généralement aisément. L'image est belle, les dialogues (et les non-dits) intelligents, les rapports humains ne sont pas artificiels, les acteurs sont très bons : l'interprétation de (...) La suite ici :
Très beau. Pesant comme le temps qui passe sans que les angoisses existentielles ne guérissent. Les fragilités liées à l'homosexualité, les ruptures, mais de l'amour aussi. Bien joué, bien filmé, bien réalisé.