Le titre de ce film m’a toujours impressionné. Mais à la vision du film, j’ai eut du mal à voir le rapport, avec le titre, c’est pas grave. Une atmosphère anxiogène, un camp de concentration à ciel ouvert, c’est sans issue, sans fioritures. C’est simple, c’est carré, rationnel, et sans femmes. Peu de champ, quelques zooms, un film en couleurs avec peu de couleurs, un jeu d’acteurs limite théâtral, rigide, qui finit par faire paraître complètements artificiels les rapports entre les personnages. Artificiels et fabriqués, comme la scène du baiser qui tue, par exemple. L’homosexualité sous-jacente, le sadisme mal assumé des bourreaux, tout ça il veut le montrer, il le montre un peu, puis en joue. Ce jeu d’aller et retours, de montrer sans montrer, je trouve ça un peu tiré par les cheveux, Bowie aurait du logiquement mourir trois ou quatre fois dans ce film ! Sinon il y a quelques plans esthétiquement aboutis, comme cette sortie des prisonniers malades de l’infirmerie, comme des fourmis d’une fourmilière, assez impressionnante. Du bon et du moins bon, film assez maniériste et personnel, qui doit trouver son public. Personnellement je le trouve aussi fermé que la société qu’il entend critiquer.