Il y a des films, on ne les voit pas venir, mais quelle claque ils vous mettent ! Furyo est l'un de ces films. Par où commencer ? L'histoire, tout d'abord, est celle de quatre hommes dans un camp de prisonniers japonais : Celiers, un soldat mystérieux hanté par son passé, Lawrence, un britannique posé et réfléchi, Hara, un japonais violent mais humain et Yonoi, le commandant du camp, traditionaliste et dur. L'écriture des personnages est juste excellente, tous ont une personnalité complexe et bien étudiée, surtout par l'intermédiaire de leur passé. Les relations entre ces quatre personnages sont également extrêmement travaillées, la palme revenant à la relation Celiers/Yonoi, amoureuse et dérangeante. Au-delà de ça, Furyo est un film de guerre qui pour une fois se place du côté japonais de la guerre. Normal, me direz-vous, car le réalisateur est japonais. C'est vrai, mais celui-ci ne se prive pas non-plus de critiquer le traditionalisme aveugle des militaires japonais, par l'intermédiaire de Yonoi en majeure partie. Les américains en prennent aussi pour leur grades, avec le personnage du sergent, qui méprise Lawrence alors que celui-ci essaye de concilier les cultures. La musique est absolument sublime, je dis un gros bravo à Sakamoto pour cette composition pleine d'émotion et de puissance. Pour finir par la fin, celle-ci est absolument magnifique, la dernière réplique avec la musique, qu'est-ce que j'ai pu avoir comme frissons !
Un film magnifique sur une guerre où les cultures se sont affrontées sans que l'une d'entre elle n'est eu raison.