L'occasion d'un hommage pour David Bowie sur arte pour poser une rapide critique de Furyo. Deçu de ce revisionnage. Et pourtant ça me fait bien mal au coeur, j'aurais aimé t'apprécier pour ce film
Bowie, RIP à toi, grand artiste précurseur, mais me concernant ce n'est pas ce film que je retiendrai de toi. L'époque de tournage et son interprète principal me faisait espérer de retrouver un film pétant les années 80 dans toute sa splendeur. En fait, je me suis retrouvé devant une oeuvre non seulement vieillie en ce qui concerne les coups en carton assenés aux protagonistes ou encore les hara-kiri où l'épée ne rentre pas du tout dans le ventre mais en plus extremement lent dans sa narration qu'on appréhende difficilement (où veut-ils en venir?). Après peut-être que le cinéma d'aujourd'hui, plus évolué dans son approche consumériste, m'a conformer à des films dynamiques sans fond intellectualisé, qu'on gobe pour l'image
pendant 2 heures, pour attirer le plus de monde, puis pour passer à autre chose qu'on a à nous vendre.
Peut-être, oui. Toujours est-il que la scène finale est certes jolie, avec Bowie (oui, on/je voit plus David
Bowie le chanteur que le soldat Jack Celliers) ensablé et agonisant au soleil sous les choeurs solidaires
des soldats... mais rendu à ce stade du film qui a cumulé les défauts surranés et les longueurs qui perdent
le spectateur on n'y croit plus vraiment, malheuresement. Surtout quand on a vu Le Dernier Samourai qui
fait mieux (sous un angle plus théatral et moins réaliste, sans doute, mais largement) en terme de dualité
occidentale-nippone, ou encore Le Pont de la Rivière Kwaï en ce qui concerne la peinture d'un camp de
soldats prisonniers américain pendant la guerre. Selon moi le film souffre en plus de l'aura de Bowie qui
n'est pas réellement crédible en acteur (au moins ici, je trouve), malgré son jeu et son faciès que j'ai trouvé
juste. En effet, attribuez au Pape, Barack Obama, ou à Michael Jackson un personnage, et voyez
combien il devient difficile de voir autre chose que la célibrité en question, trop connu de la culture
populaire. Ni décors, ni musiques, ni plan réellement marquant, et ajoutez-y une fin ambigüe, vous
obtiendrez un film qui sonne creux, pas réellement défendable pour son histoire pas assez singulière, ni
pour sa forme trop deffectueuse. Mais promis David, j'écouterai certaines de tes chansons encore et
encore avoir un plaisir qui ne décroira pas (en particulier Life On Mars...).