Ce film témoigne d'une façon admirable et sensible de l'incompréhension entre un homme et une femme et entre deux êtres de culture et de tempéramment différents lorsqu'il faut exprimer ses sentiments. Elle extravertie et spontanée, lui introverti et pudique n'ont aucune chance de s'entendre. Lui le sait, elle doute mais espère désespérement lui faire avouer ses réels sentiments. Elle est dans l'émotion, lui reste imperturbable
Le film n'évite malheureusement pas les clichés. Les scènes de classes, notamment, sont ridicules, et la vie germano-pratine du prof de philo tient vraiment du stéréotype éculé… Mais Emilie Duquesne est radieuse et tient le film.
La notion de société de classe imprègne totalement l'histoire d'amour entre Clément et Jennifer. Et ça, c'est original dans un film francophone. Les "sachants" se frottent aux "mal-comprenants", les premiers se montrant arrogants et imbus de leur personne alors que les deuxièmes sont plus intuitifs et passionnés. Puis la relation se transforme, l'histoire d'amour évolue. Encore plus rare dans un film ! L'on se dit alors que Jennifer prendra sa revanche (amoureuse, sociale). Eh bien le spectateur va être surpris ! Les spectateurs sensibles regarderont l'histoire d'amour, les analytiques le point de vue social, et les psy l'insondable noirceur du personnage masculin.
un film frais qui laisse a reflechir et fait resonner pas mal d emotions et de jeu d acteurs est vraiment puissant et l ambiance du film tres bon mmt de passe
Un film intéressant, deux bons acteurs, et une histoire d'amour un peu plus réaliste qu'à l'habitude. Ce film met en avant un contraste entre deux personnes diamétralement opposées, on se prend au jeu de leur histoire sans vouloir trop y croire. Pas un grand film, mais je n'aimais pas le mot romance car les films étaient souvent fades et creux, pas celui ci...
Voilà un film magnifique qui traduit bien le couple, l'attente au féminin, l'engagement, le choc des cultures : c'est fait et bien fait... Touchant : nous avons adoré ! Courez-y vite !
Clément , prof de philo parisien, se retrouve nommé à Arras ! La cata ! Comment un intello tel que lui, connaissant Kant et Proust comme sa poche, hantant les soirées branchées de la capitale, va-t-il survivre à cet horrible exil ? C'est simple, son instinct de mâle va le porter à draguer une sympathique et accorte coiffeuse jusqu'à la fourrer dans son lit. Jennifer (prononcez Jennifeur...) est littéralement emballée, amoureuse et un peu étonnée qu'un mec aussi cultivé s'intéresse à elle. Comme la relation s'installe, chacun va découvrir le monde et surtout les goûts de l'autre. Dostoievski, Kant et Giono seront lu par amour par la jeune femme, tandis que le karaoké et un nanar avec Jennifer Aniston (Qui c'est celle là ? ) seront appréciés du bout des lèvres par Clément. La relation dure mais les corps ne suffisent plus à asseoir une relation satisfaisante. Après le débat autour de la théorie du genre (mais ici seul le titre pourrait nous y faire penser) et en plein coeur de celui sur la fracture sociale, Lucas Belvaux aborde dans ce film, un thème bien plus insidieux, voire encore plus brutal, la violence de classe et son creuset qu'est la culture. On sait bien que toute bonne comédie romantique va essayer d'associer deux personnalités antagonistes dans le secret espoir de les voir s'aimer malgré tout. Le thème de la différence de classe, depuis le prince et la bergère, en passant par "Pretty woman" ou plus près de nous "Mon pire cauchemar", a été souvent exploité. "Pas son genre" en possède au départ tous les codes mais va très vite nous intéresser réellement en déviant un peu de la route habituelle. Tout d'abord, le réalisateur va laisser tomber le rythme soi disant trépidant de la comédie pour prendre son temps à installer la situation. Pendant presque deux heures, il va observer ce couple, sans jugement (les critiques sont réservées à cette pauvre ville d'Arras). Le spectateur aura l'opportunité de s'attacher aux deux amoureux et surement plus à Jennifer, dont le caractère solaire est évidemment plus séduisant que l'air plus ou moins emprunté de Clément. Mais surtout le film fonctionne très bien grâce à ses interprètes. Si Loïc Corbery est parfait en de philo spécialiste de l'amour, plus attaché aux mots qu'aux êtres, Emilie Dequenne est tout simplement époustouflante d'abattage et de charme. Un peu plus sur le blog
Un film assez inattendu sur l'amour entre deux personnes à la philosophie de vie différente. Émilie dequenne transcendante dans son rôle qu'on découvre aussi comme chanteuse émouvante.
Excellente comédie amoureuse, sociale et dramatique. Les acteurs sont parfaits, on passe un très bon moment, c'est bien fait, bien joué. De l'émotion, de l'amour, de la joie, de la tristesse, des questionnements... J'ai pleinement adhéré à ce film. Je ne mets toutefois que 4,5/5 au lieu de 5/5 car j'ai trouvé la fin très dure, vraiment trop dure même si elle est en quelque sorte justifiée.
Si vous souhaitez regarder de la comédie romantique aseptisée, passer votre chemin "Pas son genre" est un film énergique jouissant d'un très bon casting, non pour la valeur des acteurs en eux-même mais pour la justesse de concordance avec leur personnages. La gestuelle de CORBERY est vraiment intéressante, il serait plaisant de le voir composer avec d'autres rôles. De prime abord, le scénar' peut sembler réchauffé, un pretty woman à la française, mais la dissonance des deux protagonistes s'argumente intelligemment autour de thèmes pouvant paraître complexe (la théorie kantienne) sans qu'aucun n'ai le dessus sur l'autre. C'est la clé de cette fiction, on ne cherche pas à transfigurer un conte de fée dans les temps modernes. BELVAUX ne prend malheureusement pas assez de risques, voir même se laisse aller dans le simpliste (heureusement que les acteurs étaient à la hauteur), notamment lors des playbacks ou lors des cours de philo en classe (on se croirait avec des élèves de CP). Beaux stéréotypes des provinciaux! Certaines scènes retiennent l'attention (le passage de "life is life"). TALPAERT, même si on ne la voit pas beaucoup, fait son job, elle m'a bien fait rire. Carton rouge pour Henri Morelle, l'ingé son.
L'amour est un sujet inépuisable au cinéma et ce film le prouve. Pour le résumer, la chanson de Gainsbourg le fait merveilleusement bien : fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve...