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    Pas son genre
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    401 critiques spectateurs

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    mic L.
    mic L.

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 mai 2014
    C'est bien lourdingue , des clichés qui pleuvent dru et il n'y a pas de rythme....on s'ennuie , on baille .
    Et puis l'acteur principal qui traine son masque de Buster keaton tout le long du film ! Il est censé étre amoureux , mais c'est une vraie méduse !
    poet75
    poet75

    273 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Non, il n'est pas question, dans ce film, d'une supposée "théorie du genre"! Beaucoup plus simplement, il s'agit d'un homme et d'une femme que tout oppose et qui donc, en toute logique, n'auraient jamais dû vivre une aventure commune
    Lui, Clément, c'est un prof de philo, parisien jusqu'au bout des ongles, fréquentant le Café de Flore, tellement parisien que la traversée du périphérique équivaut à ses yeux à une mise en exil. Elle, c'est Jennifer (prononcez "Djennifer", s'il vous plaît!): elle habite Arras, élève seule un fils et travaille dans un salon de coiffure. Lui, pour ses loisirs, on l'imagine se rendant à l'opéra; elle, avec ses collègues coiffeuses, elle adore se produire sur une scène de karaoké. Lui, c'est un lecteur assidu de Kant ou de Dostoïevski et l'auteur d'un ouvrage de philosophie; elle, c'est une lectrice d'Anna Gavalda et de magazines people.
    Tout les oppose, en effet, sauf une étrange attirance qui sera la grande affaire de ce film plein de charme et qui, malgré les apparences, ne manque pas de finesse. Cela débute par l'annonce d'une catastrophe: Clément apprend par un courrier non seulement qu'il est détaché pour un an à Arras, mais qu'il devra enseigner la philo à des élèves pour qui cette matière compte peu! En voilà une punition! Il faut pourtant s'y résoudre, comme il faut aussi, même quand on ne jure que par la philosophie, entrer de temps à autre dans un salon de coiffure pour s'y faire couper les cheveux!
    C'est donc ainsi, tout bonnement, que se fait la rencontre entre ces deux-là. La suite, c'est une histoire d'amour dont on se demande à tout moment si elle pourra ou non perdurer. Entre la pétulante Jennifer, toute à son rêve de vivre un grand amour, et le pensif et secret Clément qui semble parfois aimer vraiment et d'autres fois jouer à aimer, y a-t-il une autre perspective qu'un piteux échec? Certes chacun fait des efforts: elle en lisant "L'Idiot" de Dostoïevski, lui en l'accompagnant au cinéma et au karaoké. Mais cela peut-il suffire? Clément a beau appliquer des préceptes de Kant au travail de Jennifer, on finit par avoir le sentiment que la "philosophie" de cette dernière vaut bien les références savantes du premier.
    Certains considéreront peut-être ce film avec dédain, en l'accusant d'être farci de clichés... C'est vrai qu'il n'en manque pas, mais qu'importe quand on a affaire à une bonne mise en scène et à de vrais talents d'acteurs ! Loïc Corbery convient tout à fait au rôle de Clément. Mais il faut surtout encenser la performance d'Emilie Dequenne dans le rôle de Jennifer. C'est elle qui donne à ce film toute sa grâce et qui fait oublier les clichés. Après tout, les grandes comédies de l'âge d'or d'Hollywood n'étaient pas dépourvues, elles non plus, de clichés! Mais quand Lubitsch ou Hawks étaient à la manoeuvre et quand on voyait évoluer Gary Cooper ou Claudette Colbert, on oubliait tous les poncifs! Ici, la présence de d'Emilie Dequenne opère un miracle semblable! 8/10
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Lucas Belvaux, avec Pas son genre, s'attaque à un sujet intéressant quoique relativement banal : la relation amoureuse entre deux personnes de milieu et de culture différents. Le problème c'est qu'en ne sériant pas suffisamment son sujet, il se complique la vie et rate un peu sa "démonstration". En effet, il nous présente un Clément, prof de philo parisien, auteur, brillant par définition, dont il est logique de penser qu'il aura du mal à trouver assez d'affinités avec une coiffeuse arrageoise, fût-elle charmante, intelligente, talentueuse et extravertie (Emilie Dequenne, excellente), pour composer avec elle un duo qui tienne la route. Lucas Belvaux complique les choses dans la mesure où son philosophe apparaît un peu atone, amidonné, dépourvu de naturel, bref, mal à l'aise dans ses "baskets" et on se dit vite qu'au fond le problème n'est pas forcément -ou en tout cas, pas seulement- que Jennifer soit coiffeuse et n'ait pas a priori les mêmes intérêts dans l'existence, la même culture que son amant, mais bien plutôt que celui-ci ait du mal à concevoir une relation durable avec les femmes en général.. tant il apparaît indécis, fluctuant, velléitaire, ne croyant pas en l'amour et encore moins au couple dans la durée. En conséquence, que ce soit avec une coiffeuse ou une universitaire de haut vol, tout laisse à penser que le problème serait le même. Le paradoxe, dans ce film, c'est que c'est le "brillant" philosophe qui semble manquer de personnalité et ne pas faire le poids face à la jolie coiffeuse, épanouie, généreuse, pleine d'empathie, capable de croquer la vie à pleines dents et ne demandant qu'à... s'engager ! C'est d'ailleurs elle qui fait tous les efforts, elle qui le traîne, elle qui s'efforce de donner corps et avenir à leur couple tellement improbable (souvent elle en fait un peu trop, par exemple en étalant ses sentiments larga manu alors qu'elle n'obtient pas de réponse ou en affublant son amoureux d'un petit nom ridicule et totalement incongru). Elle fait même l'effort de l'écouter lui lire des textes très littéraires et plus ou moins abscons, n'hésite pas à se taper l'intégrale de l'Idiot de DostoÏevski et va jusqu'à s'intéresser à la philosophie alors qu'on attend rarement de sa bien-aimée, même présumée "kantienne" (sic), qu'elle nous bassine avec la "Critique de la raison pure"... On sent que Lucas Belvaux finit par se prendre tout seul les pieds dans le tapis, qu'il ne sait pas très bien comment sortir de son histoire. Au point qu'il nous sert une "fin" qui n'en est pas une. Il aurait pu se mouiller un peu, prendre un parti, accoucher d'une fin présentable, mais non : pas son genre !
    Il se contente de refiler le bébé au spectateur de manière brutale et désinvolte. Déception.
    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mai 2014
    Avec "Pas son genre", Lucas Belvaux signe un film intelligent et très bien interprété entre 2 personnages que tout oppose. Entre le pragmatisme de Loic Corbery, la bonne humeur et la résiliance d'Emilie Dequenne, cette histoire d'amour évolue de façon surprenante jusqu'à un dénouement assez inattendu et constitue une réflexion lucide sur les attentes des hommes et des femmes dans les relations amoureuses.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Voilà un concept bien vu que celui que Lucas Belvaux a imaginé, celui de l'histoire d'amour dont on aurait omis de serrer certaines vis pour la rendre bancale. D'habitude, au cinéma, les lovestories font un peu rêver, garantissent une forme d'évasion et parfois d'inaccessible qui rend le spectateur béat, mais là, point de glamour.
    Le film commence par une bonne nouvelle qui a endossé la panoplie de la mauvaise; Clément ( Loïc Corbery ), jeune professeur de philo, se voit muté à Arras pour au moins un an. Fini Paris et ses beautés enviées par les touristes du globe entier, finis les verres tard le soir au Fumoir, les balades dans le poétique jardin des Tuileries, la contemplation de la tour de Gustave Eiffel sous tous les angles possibles et bonjour la solitude d'Arras pourtant réchauffée par la gentillesse des gens du coin. Dépité, il accepte la proposition et se voit accueilli par une charmante collègue dont le regard ne le laisse pas insensible. Trois jours à tuer par semaine là-bas, à prodiguer sa science à des élèves qui souvent n'en ont cure. Il va bien falloir se créer un réseau et pourquoi pas rencontrer une compagne locale pour arpenter bras dessus bras dessous la place des Héros.
    Un beau jour, il se rend chez le coiffeur et se voit confié aux doigts experts de la blonde Jennifer. Après être passé à la caisse et s'être vu salué d'un "en vous remerciant" toujours apprécié, Clément rumine, repense à cette petite blonde énergique, colorée et préopinante. Il prend son courage à deux mains pour proposer à l'artiste capillaire de la revoir.
    Emilie Dequenne, alias Jennifer, est brillante dans son rôle de jeune maman à la recherche du prince charmant, charmeur en l'occurrence. Lui, la courtise timidement, à la fois convaincu de l'attirance qu'il a pour elle et à la fois l'air de s'en foutre un peu. L'histoire prend forme, ils se retrouvent de plus en plus fréquemment, s'abandonnent l'un à l'autre; elle l'invite dans son appartement par elle conçu comme un petit nid douillet pour le premier prince charmeur venu. Peluches un peu partout, couleurs vives, mais pas forcément les bonnes, posters de ses chanteuses favorites, le cadre de leur idylle...Clément se met à douter, en le faisant ressentir un peu maladroitement à son flirt. Lui le parisien, sobre à l'excès, passionné de philosophie et de littérature pourra t'il longtemps faire face aux citations de Barbara Cartland et aux folles soirées karaoké où l'ennui le glace ?
    Les deux jeunes acteurs conduisent le film de bout en bout, avec beaucoup de réalisme et de candeur. On pourrait même croire que le cinéaste Emmanuel Mouret a mis son grain de sel dans le travail de Lucas Belvaux. Certains réussissent à faire tomber certaines barrières sociales à coups de ballerines ou de Superga pour vivre leur romance en paix, d'autres moins...
    Barth
    Barth

    5 abonnés 315 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Si les personnages sont très bien traités, et que le duo d'acteurs est remarquable, le film manque un peu de narration. Il faut vraiment le voir comme une description de deux personnalités qui s'aiment sans se comprendre, plutôt que de voir cela comme une histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Dans un genre difficile , "Pas son genre" est très réussi. Belvaux maitrise son art et ses comédiens aussi. La rencontre de deux mondes que tout oppose est une vieille recette, mais une bonne recette.
    Aymeric P.
    Aymeric P.

    3 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mai 2014
    Excellente histoire d'amour où l'univers de l'aimant(e) est différent de celui de l'aimé(e). Les acteurs sont fusionnels. Chacun dans son univers. Chacun cherche à séduire l'autre, à sa façon. L'un des messages est de tordre le coup aux un concepts et aux clichés...
    20centP
    20centP

    16 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mai 2014
    Lucas Belvaux signe ici un film joliment réalisé qui donne l'occasion à Émile Duquesne de composer un personnage solaire très convaincant. L'interprétation de Loic Corbery est moins inspirée et son personnage détaché peine à convaincre qu'il puisse être attachant. Enfin, c'est sur le plan scénaristique que le film est le plus faible. Était il nécessaire d'ajouter à l'opposition des classes, la prétendue fracture Paris/Province ? Le propos n'est pas neuf et n'ajoute pas grand chose sur ce thème classique. En bref, pas mal mais pas indispensable.
    lugini
    lugini

    18 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mai 2014
    Ce film m'a enchantée. J'ai trouvé les acteurs très bons. Certains comparent ce film à la dentellière que je n'ai pas vu. Pour ma part, j'ai beaucoup de mal avec Isabelle Huppert, toujours en bourgeoise intello, au visage assez froid et qui ne sort pas de ce registre, que ce soit dans un drame, une comédie ou un polar et je n'arrive pas à la trouver crédible alors qu'Emilie Dequenne a un vrai charisme. Elle peut être pétillante, triste, névrosée... et ça se voit et se ressent.
    vidalger
    vidalger

    325 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2014
    Après "38 témoins" qui ne nous avait pas vraiment convaincu, Lucas Belvaux nous donne dans "Pas
    son genre" une petite leçon de cinéma. Bien aidé par un scénario très proche du roman adapté, et surtout par un couple d'acteurs époustouflants de naturel, il nous plonge dans ce qu'on devine être rapidement la chronique d'un drame annoncé. Émilie Dequenne, éblouissante en amoureuse blessée par la vie et qui veut encore croire au grand amour, confirme de film en film qu'elle a une réelle intelligence des rôles qu'elle interprète. La description d'une petite ville de province avec tantôt les yeux d'un Parisien intellectuel passablement coincé et tantôt ceux d'une coiffeuse provinciale aux distractions plus populaires, ne revêt pas l'aspect caricatural et méprisant qu'on aurait pu craindre. Les images de Belvaux sont marquées d'un classicisme de bon aloi mais on aurait apprécié un peu plus d'originalité dans le mouvement de la caméra ou les enchaînements afin de ne pas confondre certaines scènes avec des échantillons de "plus belle la vie". Bande-son superbe.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2014
    Jennifer qui nous fait une leçon façon Kant sur la différence entre belle ou jolie. Ce qui est sûr c'est l'actrice Émilie est jolie, belle et une très grande actrice dans ce film. La pirouette finale est finalement la meilleure fin à ce film très attachant. Émilie sera certainement nominée aux prochains Césars.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mai 2014
    Arras ayez de l'amour
    Ce film est plutôt drôle et sentimental et pourtant ne ressemble pas aux comédies-romantiques du moment. Par son réalisme et sa sobriété le nouveau Lucas Belvaux tend grandement vers l'histoire de vie. "Pas son genre" alterne entre deux cinématographiques. Paradoxalement, l'intimisme est à la fois la force et la faiblesse du film. Il rafraîchie la romance tout en étant relativement instable.
    Certaines ficelles de la comédie-romantique sont bien présentes ici et la forme narrative en garde les bases. Une rencontre fortuite qui n'annonce au départ pas une idylle, mais dont on connait les évidents rebondissements. Clément et Jennifer ne semblent effectivement pas faits l'un pour l'autre. Non pas parce qu'ils se repoussent un premier temps mais parce qu'ils ont un tempérament et un vécu extrêmement différents. De là découle des incompréhensions, une interférence dans le dialogue. Le scénario est enfin de compte une sorte d'anti-RomCom dans son déroulé. Ils tombent rapidement et naturellement dans les bras l'un de l'autre, mais on voit déjà qu'elle est condamnée à être une histoire à court terme. On échappe donc à l'indigeste, «ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants». Ce réalisme apporte de la dimension à l'histoire et ses protagonistes et donc de l'émotion. C'est dans l'écriture qu'il y a le plus de justesse. Les échanges de Clément et Jennifer appuient très fortement leur traits de caractère opposés.
    Emilie Dequenne est encore exceptionnelle. Elle fait même parfois preuve de trop de naturel pour un personnage un peu superficiel sur les bords. Quoique pas tant que ça. La jeune coiffeuse a une forte personnalité et du répondant. Son fils et sa façon de raconter ses histoires amoureuses dévoilent très bien un passé tumultueux mais constructeur. Cela justifie simplement la méfiance et la distance qu'elle prend au départ de la relation. L'actrice fait une grande performance dans son ouverture progressive et ses sentiments croissants. Cette vigilance établie au départ devient petit à petit un amour passionnel. On sent toute l’exaltation de l'amour que porte Jennifer à Clément. Le choix des prénoms (surtout le féminin américain) et des professions est tout de même stéréotypé.
    Si le rôle offert à Emilie Dequenne bénéficie d'un peu de singularité, celui de Loïc Corbery en revanche est assez banal. Prof de philo introverti, nonchalant et plein de flegme. Comme Jennifer on doute de ses sentiments à son égard tant il en fait peu la démonstration. Même lorsqu'elle essaye d'y faire appel désespérément, Clément reste dubitatif. Il est charmant mais ce n'est une coquille vide. Le jeu du sociétaire de la Comédie Française (encore un) est juste, cependant le rôle n'est pas très intéressant dans l'écriture car il ne se dévoile jamais. Même lors des scènes où il est dans son élément, en salle de classe, c'est pas brillant et bien loin de la qualité pédagogique de "L'esquive" ou "Entre les murs".
    Enfin de compte "Pas son genre" est une dévotion à Emilie Dequenne et le personnage qu'elle y incarne. Alors que Clément reste dans ses travers et même s'y enfonce presque, Jennifer résonne, comprend progressivement très bien sa relation avec lui et son tempérament. Le carnaval final est fabuleux en cela, flagrante croisée des chemins. Elle agit finalement logiquement compte tenu de cette lecture qui ne peut qu'être partagée.
    L'authenticité n'est pas aussi puissante que chez Kechiche. Mais elle est bien présente et fait de ce film une comédie-romantique vraiment saisissante. La tragique mais belle histoire de ce couple est portée par une grande Emilie Dequenne (cela commence à être une pléonasme) et une mise en scène efficace dans sa sobriété. La dernière image d'un simple vide suffit à emmener l'émotion à son paroxysme.
    Et je ne savais pas Arras aussi joli !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 6 mai 2014
    Ça commence comme Bienvenue chez les Ch'tis mais ça dure pas… Une fois dans le Nord le bureau de poste de Berck est remplacé par le laboratoire de Pierre Bourdieu. Ce film a des problèmes. Je vais en citer un: les 2 personnages principaux sont super chiants. Jennifer est une jeune coiffeuse à Arras: Ses hobbies? Voici, le karaoké et Jennifer Aniston. Son style? Joviale, gentille et prosaïque. Sa vision du monde? L'horoscope. Clément est un jeune professeur de philosophie parisien: Ses hobbies? Lire, lire et lire. Son style? Intello à mort, très sérieux et relativement peu chaleureux. Sa vision du monde? Les grands philosophes. Pendant la projection, le sentiment de voir deux caricatures ambulantes ne m'a pas lâché. Gravées dans le marbre. Pas son genre est un film figé. J'aime les films où deux personnages d'univers différents vivent une histoire humaine émouvante. L'écueil du genre étant de tomber dans l'oeuvre sociologique lourde et ennuyeuse, écueil qui là… Malgré toute la bonne volonté dont je suis (parfois) capable, j'ai eu beaucoup de mal pour croire cette histoire. D'une situation simple, Lucas Belvaux, réalisateur doué dans un style raisonnable, imagine peu d'actions inventives et fortes. Il tourne vite en boucle avec son Que sais-je? de Bourdieu sous le coude. Pas son genre rit beaucoup de la candeur de Jennifer et très peu de la raideur de Clément, c'est agaçant. Le regard de Belvaux est narquois et même un peu mesquin je crois. Pour ne rien arranger son récit reste terriblement sage et conventionnelle. Tout ça est trop basique. Prévisible. D'autant que le film souffre d'un tempo flottant dû à une écriture trop décousue. On s'ennuie quand même pas mal… Pourtant, j'aurais bien aimé pleurer une fois dans ma vie sur I will survive…
    Craoux
    Craoux

    33 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mai 2014
    En fait de choc socio-culturel (comme je l'ai vu écrit ça et là), j'ai surtout vu l'histoire de deux êtres. L'un (la femme) était vivante, pleinement acteur de sa vie, plein d'énergie pour 2. L'autre (l'homme) était impuissant dans l'affirmation de ses goûts, de ses propres idées, voire était comme incapable de vivre en harmonie avec les autres, incapable de s'intéresser aux autres - à l'autre ... En revanche, il excellait dans l'art de parler philosophie (et incidemment de rappeler à ses élèves que la philosophie c'est la liberté ...). Même si la sincérité des intentions et des sentiments de l'homme ne peuvent être mise en cause, sa passivité désarmante, son impossibilité à manifester à l'autre son intérêt deviendront coupable aux yeux de la femme aimée (point d'orgue > scène du carnaval : comment peut-il ne pas présenter la compagne avec qui il est ?). Ce beau film met en exergue qu'aimer c'est aussi pouvoir témoigner à l'autre qu'on s'intéresse à lui. Je ne m'attendais pas à un happy-end mais j'aurais aimé une chute un peu plus crédible .. je laisse le soin aux futurs spectateurs de se faire leur propre idée..
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