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Charlotte R.
57 abonnés
16 critiques
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2,0
Publiée le 28 avril 2014
On tombe dans des fossés de clichés à trop vouloir les éviter. Du Harlequin au cinéma: On prend son temps, ça se regarde facilement, mais on n'y croit pas. Dommage.
Alors ok le perso principal est "marrant" (enfin vite fait), alors ok Dequenne semble pétillante (semble seulement)... Mais bon... c'est pas grand chose tout ça...
J'aime bien l'idée du couple mal assorti, est-ce-que l'amour peut dépasser la condition sociale, ce genre de trucs... mais là, boarf, ça n'en fait rien d'autre qu'un film répétitif et inutilement verbeux, explicitant tout au lieu de montrer par la mise en scène. On dirait un très mauvais Rohmer en fait. Le réal (ou alors ça vient du livre) n'a ni l'intelligence, ni la finesse pour comprendre de quoi il veut bien parler... Il nous parle de Zola qui parle d'une description d'une époque... ben là ce film parle juste de ses deux personnages assez banals et qu'on a déjà vu ailleurs...
Pas grand chose à se mettre sous la dent, les scènes de chansons sont pas superbes... et Dequenne peut se trémousser autant qu'elle veut, rien n'y changera... c'est mou... la mise en scène n'aide pas...
En gros lorsque la fin arrive, ben je m'en fous... ça ne me fait ni chaud ni froid. Et ceci alors que je me reconnaissais plutôt pas mal dans le perso principal.
C'est loin d'être l'éclate ce film... et pourtant j'avais aimé 37 témoins, précédent film du réalisateur... je suis d'autant plus déçu... bref une comédie (?) romantique de moeurs on ne peut plus dispensable et qui ne comprend même pas son sujet... un peu navrant.
Cependant ce n'est pas nul à chier non plus, c'est juste mauvais...
Je n'ai pas aimé le début, très lent et plein de clichés, mais heureusement, le ton devient bien plus juste et sensible dans la deuxième partie, jusqu'à une fin très réussie. "Pas son genre" doit également beaucoup à Emilie Dequenne qui y est lumineuse !
Dans le genre ultra mauvais difficile de faire pire, jeu d'acteurs improbables, scenario ridicule, pas credible pour deux sous, dialogues a la limite du supportable, décors hideux, clichés permanents atroces, et bien entendu, une fin ultra mauvaise et comletement deplacee
« Pas son genre » tiré du roman éponyme de Philippe Vilain (2011) peut se voir comme une relecture de «La dentellière » de Claude Goretta (1977). Comme si Lucas Belvaux cinéaste social par nature avait voulu rétablir dans ses droits Pomme l’apprentie coiffeuse jouée par Isabelle Huppert dont la fin de son amour avec un jeune étudiant de bonne famille l’avait menée jusqu’en hôpital psychiatrique. L’amour peut-il braver la barrière des classes sociales et culturelle ? Telle est la question posée par Goretta et Belvaux à quarante ans d’intervalle. Le problème ne se pose pas si souvent, les différentes strates de la société n’étant pas appelées à fréquenter les mêmes endroits ni à obéir aux mêmes rites. La comparaison des deux films dans leur déroulement comme dans leur conclusion montre l’évolution de nos sociétés. Comme Pomme, Jennifer (Emilie Dequenne) est coiffeuse mais depuis 1977 la libération des mœurs est devenue une réalité et c’est en mère célibataire assumée qu’elle entame sa liaison avec Clément (Loïc Corbery) jeune professeur spécialiste de philosophie allemande, écrivain en devenir débarquant à Arras pour fuir un amour parisien devenu impossible. Si comme dans « La dentellière » le décalage culturel est évident entre les deux amoureux, le substrat sur lequel celui-ci s’établit est complètement différent. Depuis quarante ans la déculturation est en marche relayée par les médias notamment la télévision dans un premier temps avec sa cohorte de jeux promettant la gloire sans beaucoup d’efforts, suivie par le net qui par son immédiateté a fait reine la novlangue de Georges Orwell destinée à asservir les masses. Il ne faut donc pas compter sur Jennifer pour nourrir un quelconque complexe face à Clément qui hors de son microcosme parisien ne semble plus avoir aucune influence (Belvaux en établit clairement la démonstration par une collègue de Clément qui lui conseille de se consacrer pleinement à la littérature plutôt qu’à ses élèves par avance condamnés à l’ignorance des mots). Fini le temps où celui qui sait et manie la langue était déifié et craint par les « moins sachant ». C’est à lui d’apprendre le karaoké, l’acculturation se faisant plutôt désormais dans ce sens. Bientôt Clément ne sera plus qu’un dinosaure, les élites étant à leur tour emportées par ce mouvement par elles cyniquement crée pour asseoir leur domination. On peut certes se réjouir que cet écart de culture n’entraine pas Jennifer par le fond mais on peut aussi regretter que cela soit à ce prix. Par-delà les considérations sociologiques qui sous-tendent le film, reste une très belle histoire d’amour portée par deux acteurs complètement en phase que leur opposition de style initiale finit doucement par rapprocher en une osmose qui fait plaisir à voir. Mais la force et la détermination d’Emilie Dequenne emporte tout sur son passage et le spectateur en même temps que Clément qui ne pourra que constater l’instinct de préservation de la jeune femme resté plus fort que tout. Ne voulant pas conclure par une note de désespoir comme l’avait fait Goretta en son temps, Belvaux quand même un peu romantique nous laisse un espoir de retrouvailles possibles si l’amour de Clément se vérifie assez fort. Pour son neuvième long métrage Lucas Belvaux ne cède rien quant à son exigence artistique montrant avec ce film émouvant que ses préoccupations sociales se fondent sans problème dans un éclectisme garant d’une volonté de ne jamais se laisser aller à la facilité.
N'ayant pas lu le livre, c'est essentiellement pour cette magnifique actrice qu'est Emilie Dequenne que je me suis rendu à la séance. Et effectivement, elle crève l'écran par une force de transmissions émotionnelles multiples, et ce quelle que soit la situation, gaie, triste, euphorique ou... musicale (séquences magnifiques si vous avez déjà pris part à un karaoké).
J'ai par contre été un peu moins convaincu par la mise en scène banale spoiler: hormis la magnifique scène du carnaval tout en silence et par le personnage de Clément (parfait Loic Corbery) qui pour moi, manquait de "passion philosophique". Le film s'adresse avant tout à vous Mesdames romantiques (4/5ème de l'assistance) mais vaut tout de même la peine d'être vu
C'est un roman d'amour qui n'a rien d'une bluette. L'amour est partagé et pourtant impossible car la barrière sociale demeure infranchissable. Lucas Belvaux réussit très bien cette histoire d'amour sur fond de fracture sociale et culturelle. Les personnages sont très bien joués. Emilie Dequenne pétillante et Loic Corbery complètement craquant en amoureux jouant les pygmalions. Allez voir ce film !!
Ce film témoigne d'une façon admirable et sensible de l'incompréhension entre un homme et une femme et entre deux êtres de culture et de tempéramment différents lorsqu'il faut exprimer ses sentiments. Elle extravertie et spontanée, lui introverti et pudique n'ont aucune chance de s'entendre. Lui le sait, elle doute mais espère désespérement lui faire avouer ses réels sentiments. Elle est dans l'émotion, lui reste imperturbable
Mon dieu ! Je me demande sérieusement si Lucas Belvaux avait fait un pari avec ses potes pour voir combien de clichés il pouvait empiler sur le choc des cultures dans un seul film, mais si c'est le cas, il mérite son nom dans le livre des records. J'en vois des daubes, mais en général ils essaient quand même de se limiter à un ou deux détails lourdingues ! Donc je résume, d'un côté il y a un mec parisien méprisant qui est prof de philo, a un appart avec une bibliothèque immense mais pas de télé (pouah!), va boire son café (à 6 euros) aux Deux Magots, lit Dostoïevski pour le fun mais n'a aucune culture "populaire" et a des parents bourges qui vont à l'opéra en râlant parce qu'il n'a pas fait L'ENA. Et de l'autre, il y a une gourdasse coiffeuse décolorée au doux nom de Jennifer (avec l'accent svp) qui vit en province (beurk!) dans un appart rose bonbon avec son fils Dylan (ça ne s'invente pas !), ne lit que des magazines ou des romans d'Anna Gavalda (comble de l'horreur apparemment), passe ses soirées à faire du karaoké et à parler de Jennifer Aniston, utilise des surnoms style "chaton" et se fout des paillettes plein le décolleté pour aller s'extasier devant le raffinement d'un resto normal. Et encore, je ne parle pas des dialogues ahurissants de naturel et du jeu des acteurs pas du tout emprunté... Au début j'étais un peu outrée des abords misogynes du "je vais te faire découvrir la grande littérature, ma cocotte", mais après j'ai compris qu'en fait non, le personnage masculin était lui aussi écrit comme un crétin qui a droit de son côté à "je vais te décoincer ton balais dans le fondement et t'apprendre les valeurs et le bon sens populaire". Tellement affligeant que s'en est presque drôle. Presque.
Pas vraiment enthousiaste face à une énième histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose (avec ce que cela sous tend généralement comme clichés) c'est à la limite de la déprime que j'écris cette critique tant le film de Lucas Belvaux tape en plein dans le mille avec cette chronique de la bêtise ordinaire teintée de mépris social.
Non content de traiter son sujet avec justesse sans jamais juger ses personnages, "Pas son genre" illustre le fossé séparant la vie Parisienne de celle de Province (les mieux lotis n'étant pas forcément ceux que l'on croit) les uns confondant élitisme malvenu avec supplément d'âme quand les autres cherchent simplement à exister en profitant des choses simples que la vie a à offrir, sans prétention mais avec autrement plus de coeur.
Emilie Dequesnne est absolument bouleversante et le film carrément déchirant! C'est malin, maintenant j'ai le cafard!
Ce film m'a enchantée. J'ai trouvé les acteurs très bons. Certains comparent ce film à la dentellière que je n'ai pas vu. Pour ma part, j'ai beaucoup de mal avec Isabelle Huppert, toujours en bourgeoise intello, au visage assez froid et qui ne sort pas de ce registre, que ce soit dans un drame, une comédie ou un polar et je n'arrive pas à la trouver crédible alors qu'Emilie Dequenne a un vrai charisme. Elle peut être pétillante, triste, névrosée... et ça se voit et se ressent.