C’est une réalisation de Noboru Iguchi qui n’en est pas à sa première bizarrerie après Machine Girl, RoboGeisha ou encore Zombie Ass : The toilet of the Dead. Il a écrit le scénario avec un de ses fidèle collaborateur Jun Tsugita. Sortie directement sur DVD le 3 mars 2015, Dead Sushi est aussi disponible en VOD.
Dead Sushi est ce qu’on peut appeler un grand n'importe quoi. Après, c’est dans le bon sens du terme, car ce style est pleinement assumé. Le réalisateur veut nous plonger dans sa folie. Il faut y aller pour nous proposer des sushis modifiés grâce à un sérum et qui devienne des tueurs sanguinaires. Ce concept est vraiment à mourir de rire. Il faut cependant se laisser porter par le film en ne cherchant pas à réfléchir. On va enchaîner les scènes gores, et plus il y a de sang, plus c’est ridicule, plus c’est jouissif.
Il va toujours se passer quelque chose. Cette comédie horrifique ne dure pas longtemps, ce qui lui permet d’être punchy. On va tout de même devoir attendre une bonne quinzaine de minutes pour voir l’histoire se lancer. Cependant, une fois que les sushis commencent à faire couler le sang, cela ne va plus s’arrêter. L’ambiance est survoltée avec des personnages qui vont vendre cher leur peau pour se défendre contre cet alliage redoutable de poisson cru et riz. C’est là où on voit que dans le “What The Fuck”, les Japonais sont quand même dans le haut du panier.
Dead Sushi va aller dans tous les sens. Ce qui est génial, c’est que quand on pense que ça se calme, le film reprend de plus belle. On va passer par des passages pas croyables, qui sont jouissifs si on les prend au second degré. Il y a notamment à un sushi se transformant en lance-flammes ou encore des zombies vomissant du riz. Ne vous inquiétez pas, ils vous restent encore pleins de chose à découvrir. Qu’on aime ou pas cette comédie horrifique, une chose est sure, on ne s’ennuie pas.
Après, il est vrai que le manque de mesure peut fatiguer au bout d’un moment. L’exagération est plaisante, mais après 1h30, elle n’a plus le même effet. Comme il n’y a aucune pause, c’est difficile de souffler. Le montage en fait des tonnes et aurait pu être plus light sur quelques passages afin de pouvoir accentuer d’autres. Par contre, l’aspect pervers de Noboru Iguchi est dérangeant. Certaines scènes sont gênantes par leur côté obscène gratuit. Le corps de la femme est transformé à plusieurs reprises en simple objet là pour le désir de l’homme. C’est sûrement ce qui nuira le plus à Dead Sushi.