Derniers Avis sur Les Hommes à Lunettes

Vain, bavard, surjoué, plat, assez vulgaire quand même, nombriliste, long…

Très bien écrit, drôle et émouvant
Grande qualité dans le jeu des acteurs
Comme quoi on peut faire un très bon fim avec très peu de budget

Ce film est une vraie bonne surprise ! C'est la bande annonce qui m'a donné envie de le voir et je ne suis vraiment pas déçue ! Eric Le Roch nous entraine dans une drôle de discussion masculine ! La prestation des comédiens est parfaite et je n'oublie pas non plus les interventions féminines qui amènent une bouffée d'air ! Bravo pour ce film, que je ne serais pas allée voir sans cette BA, car je n'avais pas du tout adhéré aux Bodin's ! Quelle différence... Allez le voir...

Un film très bien ecrit et bien senti sur des thèmes rarement abordés de cette façon dans le cinéma français. On se retrouve dans chacun des personnages (tous très bien interprêtés) et on est aussi ému. A voir sans hésitation.

Moment très agréable à passer, tant par le film que le concept.

Arrivé au guichet pour les places, première rencontre avec le réalisateur pour un premier échange sur la démarche qui a amené le spectateur à aller voir le film.

Une fois dans la salle, présentation du long métrage, essentiellement le pourquoi du comment, pour ensuite une invitation à échanger sur le film une fois la scéance terminée.

Le film, en soit, est d'une bonne qualité : histoire de 4 copains, tous très différents les uns des autres, sous tous les aspects qui se réunissent chaque semaine, pour notamment échanger sur le sexe.L'action se situe sur un an.

Léger regret à la partie post-fil de la soirée : l'équipe du tournage ne se rend pas dans la salle pour échanger sur le film, mais attend les spectateurs au bar de l'entrepôt, ce qui rend un échange plus difficle.

Les hommes à lunettes est une prouesse dans la catégorie « petit budget, grands talents ». Tout est réduit à son plus simple appareil, il ne reste que le verbe et le jeu des acteurs pour faire exister, d'une part, une réflexion sur nos mœurs sexuelles franchement nécessaire, d'autre part une relation d'amitié à quatre.

Je salue l'intention d'abattre tous nos schémas de pensée et de nous laisser tout perplexes dans leurs débris, sans tenter d'en établir un nouveau tout neuf. Je trouve ça délicieusement libérateur et j'en remercie toute l'équipe du film.

J'ai perçu assez clairement que le film n'aurait jamais pu se payer une telle indépendance de propos et une telle audace avec une production « classique ».

L'ambiance générale, c'est celle de quatre amis qui s'aiment tellement, qu'ils n'ont de cesse de se tirer dans les pattes. Vous connaissiez l'amour vache, voici la version amitié, encore que la frontière entre les deux ne soit pas si nette qu'on le croit. Quatre amis qui tiennent tellement les uns aux autres, que ça les terrifie et les rend vulnérables alors ils se battent à coups de concepts sans jamais lésiner sur ce qui peut blesser. Ils connaissent par cœur leurs zones sensibles mutuelles et ils y frappent avec habileté et sans hésitation. Tous les coups sont permis, surtout en-dessous de la ceinture, et on joue comme dans la vraie vie avec du vrai argent, comme celui qu'ils misent dans leurs parties de poker. Le premier qui craque a perdu...

Et pourtant c'est tellement tendre ! De tout cela n'émane que de la fragilité et du manque d'amour. On aurait envie d'aller leur faire des gros câlins pour les réconforter, les rassurer, les calmer !

Tout cela reflète pour moi des temps anciens et pourtant loin d'être révolus : le temps des hommes ignares en matière de cœur. Ils sont d'une agilité sans pareille dans le domaine de la joute verbale, mais pour ce qui est des sentiments, les écouter, les exprimer, faire preuve d'une once d'empathie, ils sont tout bonnement néandertaliens. Tous aussi irresponsables en inauthentiques les uns que les autres. Ils ne savent pas faire autrement que détruire le mode de pensée de l'autre pour se sentir plus solide et plus confortable dans le sien. Autant dire que cela ne les mène pas à un état de grâce et de béatitude !

Ce film est une magnifique illustration de tout ce qu'il ne faut pas faire, et que nous reproduisons tous, quotidiennement, dans toutes nos relations. C'est donc l'occasion d'y mettre de la lumière et d'apprendre à communiquer autrement.

Allez vite le voir !

Il y a des films qui laissent un gout d'exception et "Les hommes à lunettes" en fait partie. D'abord par sa distribution: une seule salle, L'Entrepot dans le 14ème à Paris, un seul horaire, à 20h, et cela depuis déjà plus de deux mois. Les comédiens sont encore présents, avant et après la séance, fidèles à la désopilante bande annonce où l'on voit tous les hommes du film décliner comment voir le film sans qu'on sache à aucun moment de quoi cela parle!

Il se dégage une proximité, une présence, un esprit de rencontre qui rappellent pourquoi on va au cinéma.

Quant au film lui-meme, il est puissamment interprété, d'excellents dialogues et une mise en scène au cordeau pour que l'on ne soit pas prisonnier du huis clos apparent. Des hommes se retrouvent pour jouer au poker et ils parlent librement sans que l'on n'ait le sentiment que le réalisateur, Eric Le Roch, privilégie ou non l'esprit de libertinage avancé par certains des joueurs. On assiste à une parole très libre qui se retrouve encadrée par les conséquences imprévues qu'elle provoque. C'est limpide, grace à une excellente direction d'acteurs et un sens du comique de situation, des enchainements vifs de pensée menant à des vérités difficiles à entendre.

Le film est à la fois gai et mélancolique, tout en contrepoint.

C'est troublant de se dire qu'un film aussi juste, humain, dégageant une grande confiance en l'autre (les personnages sont de milieux différents et se parlent malgré de très grandes divergences de vues), exige aussi un spectateur qui puisse sortir des sentiers battus.

Pour le voir, c'est soit le hasard (vous passez près de la salle au bon moment...), soit un ami qui l'a vu et a insisté pour votre venue (en général on a besoin qu'on nous parle plusieurs fois du film pour s'en souvenir)! Personnellement, j'ai eu connaissance du film en plein festival de Cannes, en scrutant l'activité d'un distributeur qui me paraissait atypique, Rendez Vous Pictures, puis l'affiche sur son site m'a troublé, et la présence de Serge Hazanavicius dont je me souvenais de la prestation très drole en agent du Mossad dans OSS 117: Rio ne répond plus, cela m'a intrigué, et enfin, la bande annonce et l'originalité du projet, montrer un film une séance par semaine sur le long terme, ont fini de me convaincre.

En faveur du film, il y a, en plus de sa qualité intrinsèque, l'espoir de maintenir en vie, un certain cinéma qui ne peut bénéficier par l'indépendance de son projet, de financements de promotion et qui peut s'épanouir dans une programmation étendue dans le temps, grace aux acteurs qui reviennent tous les lundis soir, grace à l'Entrepot qui soutient l'aventure et soutiendra peut etre ainsi d'autres films ensuite et grace aux spectateurs qui vont voir là où l'on ne leur a pas dit "en masse" d'aller...

Y aller avec son homme (ou sa femme)... Bien plus amusant...
J'ai aimé.